PROMOTION DU GENRE DANS LES ORGANES DE COMMUNICATION:Des patrons de presse, diplomates, responsables d’ONG…saluent l’initiative du Rapaf et de l’Aesm
21 jeunes filles diplômées en journalisme, communication suivent depuis plus d’une dizaine de jours, dans les locaux de l’Ancd, une formation axée sur la promotion du genre dans les organes de communication. En vue du perfectionnement de ces participantes, plusieurs personnalités du monde de la communication, de la diplomatique, du monde associatif, ont partagé leurs expériences avec ces jeunes filles apprenantes.
ette formation, faut-il le rappeler, est organisée par l’Amicale des anciens étudiants et stagiaires maliens au Maroc (Aesm) et le Réseau de l’audiovisuel public en Afrique francophone (Rapaf). A travers cette initiative soutenue par la Fondation Orange-Mali, il s’agit surtout de mettre à niveau ces jeunes filles diplômées dans les domaines du journalisme et de la communication avec des exercices théoriques et pratiques.
En vue de perfectionner davantage la formation de ces aspirantes journalistes et communicantes, plusieurs personnalités ont partagé leurs expériences professionnelles avec ces apprenantes. Il s’agit de l’administratrice de la Fondation Orange Mali, du directeur général de l’Ortm, du coordinateur de l’ONG Association Solidarité pour le développement ASO-Plus, Mamadou Naman Kéïta ex directeur national des routes ; l’ambassadeur du royaume Chérifien Hassan Naciri… Ainsi, il faut retenir que toutes ces personnalités ont salué cette démarche des organisateurs de la formation, avant de prodiguer des sages conseils aux participantes.
Gagner la bataille de la qualité
Pour le directeur général de l’Ortm, Hassane Baba Diombélé le métier de journalisme est en plein essor au Mali avec 400 radios, 200 journaux, une trentaine de télévisions et plusieurs presses en ligne. « Nous ne cessons de le dire, il y a un boom des médias dans notre pays, nous avons gagné la bataille du nombre, il reste maintenant la bataille de la qualité, qui est le plus important » a soutenu M. Diombélé qui a fait ses humanités en Russie, avant de déposer ses bagages à l’Ortm. Il a invité les jeunes à plus d’abnégation et de courage pour faire carrière dans ce métier.
« Le travail que vous êtes appelées à faire nécessite beaucoup de sérieux. Il faut aimer cette profession, en plus de l’éthique et la déontologie, il faut être assidu, avec plus d’abnégation, se cultiver et surtout demander quand vous ne comprenez pas quelque chose », a conseillé le directeur général de la chaine publique du Mali. Il s’est surtout réjoui de voir une formation de ce genre destinée aux jeunes filles diplômées venant de plusieurs régions du Mali et du district de Bamako.
A noter que Hassane Diombélé a été également conseiller à l’Ambassade du Mali en Ethiopie, chargé de mission, chef de Cabinet au ministère de la Communication de l’économie numérique, avant d’être promu directeur général de l’Ortm.
A la suite du premier responsable de la chaine publique, le coordinateur de l’ONG Association solidarité-Plus, Mamadou Naman Kéïta, a échangé également avec les apprenantes : « Je suis venu vous encourager car la force d’une nation c’est sa jeunesse et une communication maitrisée, certains de vous sont déjà dans le secteur de la communication ce qui est déjà un atout qui doit être valorisé au profit de l’épanouissement de notre pays, de notre nation », a soutenu M. Kéïta qui s’est dit ravi de cette initiative.
Le jeudi 8 juillet aux environs de 11 h, les jeunes apprenantes ont reçu également un visiteur de marque. Il s’agit de l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, Hassan Naciri, également doyen du corps diplomatique dans notre pays.
Nourrir des ambitions
Pour sa part, le diplomate chérifien de souligner que la formation universitaire et la formation sur le terrain sont très importantes dans la vie. A cet effet, il a invité les jeunes filles diplômées à apprendre sur le tas, mais aussi à intégrer des idées nouvelles comme la digitalisation, la création de l’entreprise de presse. « Je vous conseille également à ne pas se limiter à jouer ce rôle du journaliste salarié. Vous pouvez commencer par cela, mais il faut nourrir des ambitions. A mon avis, cette formation est une bonne initiative parce qu’il y a des messages que les femmes journalistes peuvent porter mieux que les hommes. Quelques soit la situation institutionnelle de nos femmes et de nos filles, elles sont toujours un rôle central pour notre société », a soutenu SE Hassan Naciri.
Il a également saisi cette occasion pour demander aux participantes d’être ambitieuses, de trouver le meilleur compromis entre la vie familiale et la vie professionnelle, à ne pas sacrifier l’une par rapport à l’autre.
Bien avant ces différents passages, l’administratrice générale de la Fondation Orange Mali, Mme Coulibaly Awa Diallo dont la structure appuie ce projet, avait été la première personnalité à rendre visite à ces jeunes filles, visite au cours de laquelle elle a salué la pertinence de la démarche des organisateurs et justifié surtout leur appui à ce projet de formation.
Ce partage d’expérience et conseils prodigués par ces personnalités ont été bien appréciés par ces jeunes filles diplômées. « Ce que j’ai appris en si peu de temps durant cette formation de quelques jours, je n’ai pas acquis autant de connaissances pendant ma formation sur les bancs. C’est pourquoi je ne cesse de dire que ce projet est venu à point nommé » a témoigné Fatoumata Mahamane Touré, une participante.
Kassoum THERA