Agée seulement de 19 ans, la Franco-malienne Foutamata Tounkara, Miss Mali France, est la nouvelle reine de la beauté malienne. Elle a été élue Miss Ortm cuvée 2019 à la faveur de la grande finale du concours national de beauté tenu le 31 janvier dernier au Cicb. Un coup d’essai qui a été un coup de maitre pour la nouvelle ambassadrice de la beauté malienne. Une reine ambitieuse et qui envisage l’avenir avec optimisme.
Le concours de la plus belle fille du Mali dénommée Miss Ortm a toujours fait jaser les observateurs, notamment les internautes, l’édition 2020, quant à elle a saisi l’attention par sa réussite, notamment dans l’organisation et le choix de la reine de la beauté malienne cuvée 2019. Nombreux sont ceux qui ont dit, au terme de la cérémonie : « Cette année, nous avons vu une vraie Miss élue. »
Pour l’une des rares fois, l’élection de la nouvelle Miss Ortm (qui divise généralement) a fait « presque » l’unanimité au sein de la population malienne et à l’étranger avec 215,5 points engrangés auprès des membres du jury.
Née de parents d’origine malienne résidant en France, Fatoumata Tounkara (1m 75 pour 70 kg) se présentait pour la première à un concours de beauté. Ce coup d’essai a donc été un coup de maitre pour elle. « J’ai toujours aimé tout ce qui est mode et couture. J’ai toujours eu un intérêt particulier pour ce domaine et je m’intéresse à tout ce qui s’y passe. Ce n’est qu’en 2019 que je m’y suis lancée avec Miss Mali France et Miss Ortm donc c’est ma toute première fois de me présenter à un évènement de la mode et je vois que ça m’a réussi », lance-t-elle avec un sourire sur les lèvres.
De Miss Mali France à Miss Ortm, Fatoumata qui s’est retrouvée sur la première marche du podium de la beauté ne pouvait rêver mieux. Elle en est fière : « Je suis très heureuse et fière d’être désignée Miss Ortm. C’est une grande fierté pour moi, un grand honneur et une grande responsabilité parce que je suis une ambassadrice et un exemple à suivre ». Un exemple à suivre surtout parce qu’en plus de sa beauté, Fatoumata peut se targuer d’être intelligente et assidue à l’école. « Je suis titulaire d’un baccalauréat Sciences et Technologies de la Santé du Social (Stss). Je suis intéressée par les langues, du coup je suis dans une licence Langues étrangères appliquées en anglais et espagnol à l’Université Paris 8 et j’envisage de poursuive dans le commerce international et la diplomatie », nous confie-telle.
Comme toutes les Miss Ortm, Fatoumata bénéficie des avantages à travers notamment un fonds de roulement alloué aux Miss pour la réalisation de leur projet de société. Mieux, en tant que Miss Mali France et Miss Ortm, elle aura deux projets à réaliser. Le premier projet de Miss Ortm s’inscrit en droite ligne du thème de l’édition de cette année : « Soutenir les forces armées et de sécurité ». « En tant que Miss Ortm, mon projet consiste à venir en aide aux orphelins et veuves des FAMAs », nous explique-t-elle.
Quant à son projet de Miss Mali France, il est environnemental : « C’est un projet environnemental qui consiste à mettre en place un projet de récupération ou de revalorisation des déchets plastiques dans la ville de Bamako et ses alentours ». A l’en croire, tous les fonds de ces deux projets sont disponibles. « Nous avons déjà les fonds nécessaires étant donné que le projet est de la Miss Mali France 2019. » Son équipe et elle sont actuellement en phase de ciblage des zones pour mettre en place le processus de réalisation du projet.
Interrogée sur ses ambitions professionnelles, Miss Ortm 2020 dit ne s’être pas encore décidée sur ce plan : « Je suis toujours dans mes études et je ne me suis pas encore décidée à choisir ce que je vais faire à l’avenir », précise-t-elle, mais si elle a bien une ambition plus ardente après Miss Ortm, « c’est celle de porter la couronne de Miss Cedeao. Je sais que ça demande beaucoup de sacrifices, mais je me dis que rien n’est impossible tant qu’on le veut. »
Patriote et fière d’être malienne, Fatoumata Tounkara invite les Maliennes et Maliens à l’union pour la construction d’un Mali qui sera uni et fort, dans lequel il n’y aura pas d’inégalité. « Il faut qu’on soit tous unis, tolérants, qu’on s’écoute entre nous et qu’on participe ensemble à la construction du pays. On doit aussi écouter la jeunesse parce qu’elle est l’avenir de ce pays », propose-t-elle.
Aux autorités maliennes, elle demande de soutenir tous les jeunes qui ont des projets à réaliser. « Comme moi dans le cadre de mes projets par rapport aux FAMAs et à l’environnement », conclut-elle.
Youssouf KONE