Au sortir de trois jours d’un colloque organisé par l’association Kuma So Théâtre et ses partenaires dans le cadre du projet » La commune et l’art « , les populations de la commune III de Bamako ont fait des propositions concrètes pour redonner ses lettres de noblesse à la vie culturelle de la commune et soutenir les initiatives du projet.
Durant trois jours (du 12 au 14 février), la rue 369 et la famille Coulibaly de Bamako coura en commune III du district de Bamako se sont muées en espaces de réflexion sur la vie culturelle de la commune et la redynamisation des initiatives de projet « La commune et l’art » (en lieu et place des Praticables qui passent désormais en biennale), devenu une référence de l’agenda culturel de la commune III.
Vieux, jeunes, hommes et femmes ont répondu à l’appel de l’association Kumo So Théâtre et ses partenaires de l’Union d’associations culturelles et artistiques dénommée (le Fil), le laboratoire LMI MaCoter et la Maison du partenariat Angers-Bamako, autour de ce colloque qui avait comme thème : « La mémoire artistique et culturelle de la commune »et dont les conclusions serviront à redorer le blason de la commune en matière culturelle. Ces rencontres interactives ont, en effet, permis aux participants d’apporter chacun son idée et ses connaissances de la vie culturelle de la commune.
Tel un laboratoire, ce colloque s’est déroulé sous forme de plénière et des séances en ateliers. Il avait comme objectifs de définir les éléments d’un répertoire des artistes traditionnels et modernes de la commune et d’un répertoire des événements artistiques et culturels, de définir avec tous les acteurs locaux les axes pertinents à prendre en compte dans la définition et la mise en œuvre d’une politique culturelle locale et d’établir avec tous les acteurs un cadre opérationnel de l’action culturelle communale.
« Au-delà des attentes »
« La participation des populations de la commune et de la rue 369 est allée au-delà de nos attentes et pour notre grand bonheur, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes et ont été d’un grand apport dans la réussite du colloque », nous confie Lamine Diarra, directeur artistique de Kumo So Théâtre, au sortir des trois jours de rencontres et d’échanges et d’ajouter : « nous avons pu au cours de ces rencontres recueillir beaucoup d’informations. Dans un premier temps nous voulions faire la cartographie des lieux des acteurs et des évènements culturels de la commune, ce qui a été un succès, mais nous avons aussi été impressionnés par l’engouement et l’adhésion des populations au projet « La commune et l’art » pour le porter encore plus haut à travers des propositions d’ides et d’actions » ajoute-t-il.
Présente à la cérémonie d’ouverture du colloque, la représentante du ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Diarrah Sanogo, dira que « cette initiative est un espoir pour le développement socio-économique et culturel de la commune, pour tout le Mali dans sa recherche d’approche et de solutions pouvant aboutir au vivre ensemble et à la paix. Ces activités constituent un point de rencontres et de brassage entre les populations de la commune III et d’ailleurs jusque dans la famille, c’est un espace de dialogue ».
A en croire les initiateurs, une rencontre avec le partenaire du Macoter, le laboratoire scientifique sera bientôt organisée pour dégager les lignes sur lesquelles le projet peut travailler : « une convention tripartite va être signée avec le bureau Développement de la commune, la chefferie et l’association Kouma So théâtre dans sens », ajoute Lamine Diarra.
Après avoir rassuré les initiateurs de l’accompagnement du département de la culture, Diarrah Sanogo a promis que son ministère fera un plaidoyer auprès des plus hautes autorités du pays afin que le projet « les Praticables » devienne un festival inscrit dans l’agenda culturel du Mali. « Ce qui fera de Kouma So Théâtre une association d’utilité publique », selon son directeur artistique.
Youssouf KONE