RENCONTRE « UNE VIE, UNE EXPERIENCE » : Sambi Touré à cœur ouvert

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La causerie-débat « Une vie, une expérience » a reçu, le samedi 14 septembre dernier, comme invité le doyen Sambi Touré. Un moment de partage d’expérience avec le fondateur et directeur de publication du quotidien Info-Matin et de l’hebdomadaire satirique Canard Libéré. Un véritable moment d’échanges sur le parcours remarquable de l’homme et de conseils pour la jeune génération de journalistes.

Après quelques temps d’interruption, la causerie-débat « Une vie, une expérience » initiée par l’Association des éditeurs de presse privée (Assep) a repris son droit le samedi dernier au siège de l’Association.

Cet énième numéro recevait le doyen Sambi Touré, l’un des journalistes les plus réputés, respectés et expérimentés dont le parcours n’est pas jonché que de roses. Ce fut un moment d’échange riche en partage et en conseils pour la centaine de journalistes présents dans la salle.


« Une vie, une expérience », à en croire le président de l’Assep, Basidiki Touré, en plus de son caractère de transmission d’expérience, offre un cadre typiquement pédagogique à la jeune génération qui sollicite constamment cette opportunité.

Il estime que la rencontre est désormais un cadre intergénérationnel au profit des patrons de presse en général et surtout pour ceux d’entre nous qui faisons nos premiers pas. « Le devoir des jeunes doyens que nous sommes, c’est d’être en contact avec la jeune génération et de lui livrer les difficultés de notre parcours, mais aussi le plaisir et la joie que nous avons eu à exercer ce métier formidable qu’est le journalisme », a indiqué le doyen Sambi Touré qui, à cœur ouvert, est brillamment revenu sur les moments qui ont marqué son parcours dans le métier de journaliste. Un métier qu’il n’a jamais voulu abandonner, malgré les difficultés, surtout les opportunités auxquelles il n’a jamais cédé.


La presse ne se résume pas seulement aux privilèges et aux cérémonies, scande-t-il. C’est aussi la recherche et le recoupement de l’information surtout dans le contexte que vit notre pays actuellement, avec beaucoup d’instabilité.

Pour lui, le journaliste ne doit pas seulement surfer sur le scoop et le sensationnel, mais il doit être beaucoup plus regardant sur sa responsabilité sociale. « Nous devons faire beaucoup attention à ce que nous écrivons, à ce que nous faisons voir. Notre pays a besoin de beaucoup de convergences aujourd’hui. Il est du devoir du journaliste d’appeler à l’apaisement et de participer surtout à recoudre le tissu social », ajoute-t-il.


Il a élucidé les conditions dans lesquelles il est arrivé à la tête de l’Observatoire pour la Déontologie et l’Ethique de la presse (Odeb) ainsi que les rasions de la fermeture de cette structure qui avait été causée par de multiples crises au sein de la presse malienne. Toutefois, le doyen Sambi estime que cette instance doit être réouverte afin d’assainir le milieu de la presse malienne qui en a vraiment besoin aujourd’hui.


Parmi ses conseils avisés, Sambi Touré demande aux journalistes de ne pas oublier leur vraie responsabilité. Le journaliste peut certes se battre pour sa liberté absolue et totale, mais il ne doit dépendre ni du pouvoir public ni de son employeur.

Le journaliste, selon lui, est un homme libre de conscience et dans l’action. Il a aussi conseillé à la jeune génération de prioriser plus le journalisme d’information que le journalisme de communication car ce que le public attend de notre part, c’est d’être informé. L’information doit toujours prendre le pas sur la communication.


Youssouf KONE

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