SEID CHERIF OUSMANE MADANI HAïDARA APRES LE 39e MAWLID : « Tant que je serais vivant, les séparatistes touaregs ne dirigeront pas le Mali »
Le Guide spirituel des Ançars, Seid Chérif Ousmane Madani Haïdara a animé le dimanche 8 octobre 2023 sa traditionnelle conférence de presse sur l’organisation de la 39e édition du Mawlid 2023 qui avait pour thème « Mawlid, ordonner le bien, proscrire le mal ». Au cours de cette rencontre avec la presse, il a été dévoilé que le Mawlid (naissance et baptême) 2023 a coûté aux Ançars la somme de 1 126 225 780 F CFA. Cette année 2023, il y a eu 209 216 pèlerins contre 198 218 en 2022. Il a promis que tant qu’il est vivant, les séparatistes touaregs ne dirigeront pas le Mali.
Seid Chérif Ousmane Madani Haïdara, le guide spirituel des Ançars, a informé que l’organisation du Mawlid 2023 a coûté 1 126 225 780 F CFA. Le nombre de pèlerins a accru, passant de 198 218 en 2022 à 209 216 cette année. Les hommes étaient au nombre de 107 132 contre 102 084 pour les femmes. Les prêcheurs étaient au nombre de 1670. Les pays présents étaient au nombre de 30.
Après ces annonces, Seid Chérif Ousmane Madani Haïdara s’est prêté aux questions des hommes de médias. En réponse aux insultes le visant sur les réseaux sociaux, Haïdara a remercié le Bon Dieu pour avoir été insulté. Il a minimisé ces insultes qui n’ont pas commencé par lui. Il a fait savoir que même le Prophète (PSL) a été insulté.
« Donc, ils peuvent continuer à m’insulter. C’est aux autorités de s’assumer et de prendre leurs responsabilités. Sinon, le jour où nous allons réagir, ce serait la guerre civile au Mali, qui est souhaitée par des prêcheurs qui sont de connivence avec les rebelles séparatistes. Malheureusement, les autorités ne font rien pour faire cesser ces injures. C’est la raison pour laquelle que j’ai déclaré qu’il n’y a pas d’autorités au Mali. Parce qu’au lieu de sévir contre ces indisciplinés, elles ferment les yeux sur les dérives. Je suis insulté parce que je suis en train de combattre les séparatistes et leurs acolytes de prêcheurs qui sont connus.
Les mosquées des jihadistes et leurs imams sont connus. Qui ravitaille les rebelles et les jihadistes en brousse ? Les autorités peuvent appeler ces prêcheurs à la retenue. Le dessein de ces séparatistes et leurs complices est de diviser les communautés et s’accaparer du pays et le détruire.
Les attaques contre les villages et le bateau Tombouctou illustrent cela. Ces séparatistes et leurs complices ne font que tuer des musulmans. Alors qu’en Islam, Dieu a interdit à un musulman de tuer un autre musulman. Donc, ils veulent la destruction du pays. Mais ils ne pourront jamais détruire le Mali. Cela ne se fera pas de mon vivant. Je le dis et je le répète, tant que je suis vivant, les séparatistes Touaregs ne dirigeront pas le Mali », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’un décret interdit les insultes durant les prêches. Il a déploré la non-application de ces lois pour punir les récalcitrants. A l’entendement de Haïdara, ceux qui l’insultent sont préparés dans l’ombre à ces sales besognes. « Haïdara n’a jamais dit quelque chose de mal qui peut pousser quelqu’un à l’injurier. Je ne vais pas tomber dans la provocation recherchée par mes détracteurs », s’est-il défendu.
A propos des marches du vendredi 13 octobre 2023 sur le boulevard de l’Indépendance, le Guide spirituel des Ançars a dit que ces marcheurs ne sont pas des associations islamiques. « En tant que président du Haut conseil islamique du Mali, je ne permettrai pas qu’il y ait une guerre de religion au Mali », a-t-il affirmé.
Haïdara sera-t-il candidat à l’élection présidentielle ? Il a répondu par la négation, promettant qu’il continuera à conseiller celui qui sera élu président de la République.
Sur la danse des membres de sa famille durant le Mawlid, Haïdara a répondu que ces danses ne regardent que sa famille. « Nos danses ne concernent personne d’autre. Donc, qu’ils nous laissent en paix. Ensuite, ceux qui prétendent que la danse est interdite en Islam sont des mécréants. Dans des hadiths, il est mentionné que le Prophète et sa femme dansaient », a-t-il soutenu.
Siaka Doumbia