LE RENOUVEAU DE LA JUSTICE MALIENNE EN MARCHE SOUS MAMOUDOU KASSOGUé : Le premier président Gaoussou Sanou et le procureur général Mahamadou Bandjougou Diawara de la Cour d’appel de Mopti officiellement installés
L’installation solennelle du premier président et du procureur général des Cours d’appel de Bamako, Kayes et Mopti est le point de départ d’un renouveau de la justice malienne puisqu’il s’agit de mettre de l’ordre dans l’institution judiciaire. Après Bamako et Kayes, le premier président Gaoussou Sanou et le procureur général, Mahamadou Bandjougou Diawara de la Cour d’appel de Mopti ont été installés officiellement lors d’une cérémonie solennelle présidée par le secrétaire général du ministère de la Justice, garde des Sceaux, Dr. Boubacar Sidiki Diarrah en présence du conseiller à la Cour suprême Namandi Kanté ainsi que les autorités politiques et administratives de la région de Mopti. Au regard de leur parcours professionnel, ces deux magistrats de grade exceptionnel sont prêts à relever le défi.
Nous voici au terme de l’audience solennelle d’installation du premier président et du procureur général de la Cour d’appel de Mopti. Nous tenons à féliciter les récipiendaires pour la confiance placée en eux pour occuper ces nobles et hautes fonctions de la justice, étant convaincu qu’ils en ont la qualité et les compétences nécessaires requises pour relever le défi. Est-il besoin de rappeler que la justice est le gage d’un développement et d’une gouvernance propres à garantir la sécurité pour tous les citoyens. Les institutions judiciaires constituent par conséquent un maillon important et un rempart, quoique souvent négligées du secteur de la sécurité. Dans le contexte de démocratie où chacun doit jouer sa partition, il faut une justice de qualité, et ne saurait y avoir une justice de qualité sans des magistrats de qualité, c’est-à-dire justes, impartiaux, transparents et dont le souci est de respecter et faire respecter la loi ». Ces propos sont de Namandi Kanté, conseiller à la Cour suprême, après l’installation officielle de deux magistrats chevronnés à la Cour d’appel de Mopti, le 10 août dernier. Il s’agit de Gaoussou Sanou, premier président, et Mahamadou Bandjougou Diawara, procureur général.
L’événement s’est déroulé sous la présidence effective d’une forte délégation du ministère de la Justice, garde des Sceaux sous la conduite du secrétaire général, Dr. Boubacar Sidiki Diarrah et plusieurs invités parmi lesquels le directeur de cabinet du gouverneur et les présidents des tribunaux de grande instance de Tombouctou, Gao, Kidal et ceux des tribunaux de commerce et administratif de Mopti, des tribunaux d’instance de Bandiagara, Djenné, des justices de paix à compétence étendue de Koro, Bankass, Douentza, Youwarou, Ténenkou, Ansongo, Bourem, Ménaka, Niafunké, Diré, Gourma Rharous. Sans oublier le bâtonnier à Mopti. Cette installation fait suite à celles de Bamako, le 27 juillet et de Kayes, le 3 août. Cela en application des dispositions de la loi portant organisation judiciaire. Première du genre, il s’agira de prouver que le renouveau de la justice malienne est bien en marche sous le leadership du ministre Mamoudou Kassogué.
Les deux magistrats qui ont désormais en charge de la Cour d’appel de Mopti disposent d’une riche carrière professionnelle. Ainsi, celui qui aura en charge des responsabilités de premier président, Gaoussou Sanou, est un magistrat de grade exceptionnel, qui a occupé plusieurs fonctions de 1997 à aujourd’hui. Il fut successivement juge d’instruction au Tribunal de première instance de Mopti, juge de paix à compétence étendu de Diéma, de Ténenkou et de Goundam, procureur de la République près le Tribunal de grande Instance de Gao, de la Commune I du district de Bamako, substitut général près la Cour d’appel de Kayes, conseiller à la Cour d’appel de Bamako puis président de la Chambre d’accusation à la Cour d’appel de Bamako.
Gaoussou Sanou a reçu plusieurs formations spécialisées notamment dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée à Tokyo au Japon et la cybercriminalité à l’Institut national de formation judiciaire.
S’agissant du nouveau procureur général, Mahamadou Bandjougou Diawara, également magistrat de grade exceptionnel, il a servi de 1997 à aujourd’hui dans plusieurs tribunaux. D’abord substitut du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Gao, juge de paix à compétence étendue de Ténenkou, premier substitut du procureur de la République près le Tribunal de première instance de la Commune III et premier substitut du procureur en charge du Pôle économique et financier de Bamako. Ce n’est pas tout. Mahamadou Bandjougou Diawara fut aussi doyen des juges d’instruction du Tribunal de première instance de Ségou et juge des enfants, vice-président du Tribunal de première instance de la Commune I, procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune IV, avocat général près la Cour d’appel de Mopti, procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune III et procureur en charge du Pôle économique et financier de Bamako et enfin substitut du procureur général près la Cour d’appel de Bamako.
Comme Gaoussou Sanou, le procureur général Mahamadou Bandjougou Diawara a également reçu plusieurs formations notamment sur la cybercriminalité organisée, le terrorisme, le financement du terrorisme, le blanchiment de capitaux, la police technique scientifique.
« Mers chers collègues, vous serez chargés de juger des affaires souvent lourdes et passionnantes. Nous avons besoin de tous vos talents et la richesse de vos parcours professionnels, sont un atout pour notre parquet général. Même si je ne peux vous assurer que vous aurez des fonctions tranquilles, sachez que l’esprit d’équipe, la réflexion collective et la solidarité des collèges sont les valeurs du Parquet Général de Mopti où j’ai le plaisir encore une fois de vous accueillir », dira l’avocat général près la Cour d’appel de Mopti, Fousseyni Konaté.
Il a saisi cette opportunité pour adresser ses sincères félicitations aux deux magistrats pour cette promotion qui honore le parquet général de Mopti. « Le Conseil supérieur de la magistrature, en vous nommant à ces postes, a su reconnaitre vos hautes compétences humaines et professionnelles, votre très grande implication dans vos fonctions et votre dévouement sans faille au service public de la justice tout au long de votre carrière. Sachez que vous avez mon entière confiance et je me réjouis de vous compter parmi mes plus proches collaborateurs », dira-t-il.
Notons que cette cérémonie solennelle d’installation du premier président et du procureur général près la Cour d’appel de Mopti trouve son fondement dans les dispositions de l’article 26 alinéa 2 de la loi du 15 mai 1961 portant organisation judiciaire en République du Mali. « C’est une belle idée, une belle initiative en quelque sorte un nouveau point de départ d’un renouveau de la justice », soulignera-t-il.
Ce qu’il faut aussi retenir, c’est que le greffe de la Cour d’appel de Mopti compte trois fonctionnaires, qui travaillent au quotidien pour assurer la tenue des audiences civiles et pénales ainsi que l’accueil des justiciables. Comme dira l’avocat général Fousseini Konaté, « les magistrats ne pourront pas juger autant d’affaires sans l’appui des fonctionnaires du Greffe dont l’efficacité et le dévouement méritent d’être soulignés ».
En tout cas, mission accomplie par le département de la Justice pour la bonne tenue des différentes cérémonies d’installation. Ce fût une réussite totale. Et bravo au Secrétaire général Boubacar Sidiki Diarrah et le DFM Moussa Traoré pour avoir mis tous les moyens adéquats. Ils étaient présents à toutes les rencontres.
El Hadj A.B. HAIDARA