La vérificatrice Nah Diarra : “Le suivi permet de faciliter la mise en œuvre effective des recommandations afin de transmettre l’information au Bureau”

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Les techniques et méthodologies de vérification et de rédaction d’une d’un rapport de suivi des recommandations ont été développées par la Vérificatrice Nah Diarra.

A l’entame, elle a évoqué le cadre normatif du suivi de recommandations. Ainsi, elle a expliqué la norme NC 4.0.26 des normes de rapport (Normes de contrôle) de l’Intosai qui dispose que “lorsqu’il formule ses recommandations ou s’assure de la suite donnée à celle-ci, l’auditeur doit rester objectif et indépendant et par conséquent, plutôt que de vérifier si les recommandations sont adoptées, veiller à examiner si les lacunes identifiées ont été corrigées”. C’est pourquoi, elle notera qu’avant de formuler ses recommandations, le bureau s’assure de la suite donnée à celles-ci.

Selon elle, le suivi est la dernière étape du cycle de vérification. C’est une vérification entière. Par conséquent, le vérificateur appliquera la méthode de la vérification de conformité (financière) ou de performance selon qu’il s’agisse d’un suivi lié à l’une ou l’autre pendant la conduite du suivi.

Par rapport aux objectifs du suivi, elle a laissé entendre que la Norme 3000 5.5 concerne les normes et lignes directrices relatives à l’établissement de rapports, finalité des processus de suivi. Ainsi, le suivi permet d’améliorer l’efficacité des rapports d’audit (augmenter les chances de voir les recommandations mises en œuvre), aider le gouvernement et le Parlement à prendre des actions pertinentes, évaluer le rendement de notre institution et déterminer si les problèmes ou les lacunes décelées à l’origine des vérifications initiales ont été corrigées.

A en croire la Vérificatrice Nah Diarra, le suivi fait l’état de mise en œuvre de chaque recommandation d’une part et d’autre part de l’état des progrès réalisés par l’entité en vérifiant l’étendue de la mise en œuvre des recommandations originales et le règlement des questions d’origine. Ainsi, le rapport de suivi permet de constater le degré d’amélioration de la gestion des entités publiques.

A ses dires, le suivi permet par ailleurs de faciliter la mise en œuvre effective des recommandations du rapport de mission et permet le retour d’information vers le Bureau. Aussi, il peut mettre en place des incitations à l’apprentissage et au développement en contribuant à l’amélioration des connaissances et des pratiques.

Pour elle, le Bureau du Vérificateur général a mis en place des mesures incitatives pour la réussite de ses missions de suivi, notamment la recherche de l’adhésion des entités aux recommandations dès l’envoi du rapport provisoire, à travers un formulaire joint (E.4.5 ou E4.6). “Ce formulaire est à trois colonnes sur lequel figurent les différentes recommandations et l’avis de l’entité sur la recommandation formulée en demandant un plan d’action pour la mise en œuvre des recommandations après la publication du rapport définitif”, a-t-elle poursuivi.

Boubacar PAÏTAO
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