La Galerie Madina de Bamako accueille une exposition intitulée »The Crown » de la jeune artiste conceptuelle et plasticienne Togolo-béninoise, Eolia. Le vernissage de ladite exposition s’est tenu le jeudi 28 janvier dernier en présence de l’artiste, des amoureux d’art et des politiques.
C’est un public charmant composé d’amoureux de l’art contemporain, galeristes, collectionneurs, collègues artistes et représentants des autorités administratives qui s’était donné rendez-vous à la Galerie Medina le 28 janvier dernier à la faveur de l’exposition « The Crown » (la couronne) d’Eolia, une jeune artiste conceptuelle et plasticienne Togolo-beninoise.
« The Crown », la toile éponyme de l’exposition est sans doute celle qui capte les premiers regards de curieux visiteurs : un visage de femme portant une coiffure afro. A travers cette œuvre, Eolia célèbre le choix de porter nos cheveux comme nous le souhaitons : le choix d’être nous-mêmes sans concession. « L’histoire de cette œuvre est intéressante parce que c’est une œuvre que j’ai créée en soutien au mouvement Black Lives Matter, un mouvement qui vient dénoncer le racisme et défendre les causes des Noirs aux Etats-Unis et de par le monde », nous explique la jeune artiste qui célèbre ainsi la beauté noire à travers son œuvre.
Réalisée avec du charbon sur le bois, l’image figurative du visage féminin porte une coiffure afro faite de morceaux de tissu jean. Une toile pleine de sens qui magnifie les cheveux des Noirs. « Telle une couronne, nous portons nos cheveux avec fierté et dignité », ajoute l’artiste. Eolia qui « pense que l’afro est le symbole de l’identité noire » présentera The Crown à l’exposition de Say My Name d’Ava Duvernay et de Signature Art Gallery aux EtatsUnis en mars 2021.
En plus de cette toile dominante, une dizaine d’autres toiles de petits formats ornent les couloirs de la Galerie Medina. Sur ces toiles, différentes émotions faciales sont exprimées. « Vous trouverez dans mes œuvres des expressions assez mélancoliques. Mon art se veut très vrai, authentique et narratif. Les sujets qui me touchent particulièrement sont la quête d’identité et la quête de soi », précise-t-elle. A cette originalité, s’ajoute une technique picturale maitrisée. L’artiste combine le charbon, le miroir, le verre et le fait avec une grande harmonie.
A noter que l’exposition se poursuit jusqu’au 15 février prochain. Une occasion donc pour les amoureux de l’art contemporain d’y faire un tour et de voir par eux-mêmes le travail
saisissant d’Eolia.
Youssouf KONE