PROTECTION ET CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE AU MALI, EN NAMIBIE ET AUX PHILIPPINES : La société minière B2Gold fait connaître ses réussites
Depuis le démarrage de la mine de Fékola en 2015, la société minière B2Gold a élaboré et mis en œuvre une stratégie de conservation de la biodiversité. Parce qu’elle avait compris que les activités minières peuvent potentiellement affecter la biodiversité et les écosystèmes, de manière directe et indirecte. C’est pour cette raison que B2Gold s’est impliquée dans la conservation de la biodiversité dans ses zones d’influence. Et grâce à l’application de mesures d’atténuation efficaces, B2Gold a minimisé les impacts sur les éléments prioritaires de la biodiversité et élaboré des stratégies de gestion à long terme qui fournissent des résultats durables en matière de conservation de la nature.
Le symposium organisé le mercredi dernier avait pour objectif de faire connaître les réussites de B2Gold en matière de conservation de la biodiversité au Mali, en Namibie et aux Philippines. Durant le colloque, les participants ont eu à échanger, entre autres, sur l’approche de l’exploitation minière responsable de B2Gold ; la biodiversité, cadre mondial post 2020 ; les solutions fondées sur la nature, un moyen efficace de conservation de la biodiversité et de résolution des problèmes sociétaux ; gestion des risques et opportunités liés à la biodiversité ; qualité des eaux du bassin du fleuve Sénégal ; l’application de la détection électronique de la biodiversité dans le secteur minier ; l’approche stratégique de la gestion des menaces et opportunités liées à la biodiversité ; le projet de conservation de la réserve de Fina dans la boucle du Baoulé ; statut des populations de léopard en Afrique de l’Ouest ; ichtyologie du haut bassin du fleuve Sénégal au Mali ; l’impact de l’instauration des No go Zones sur la biodiversité ; menaces et stratégies d’atténuation des impacts des sociétés minières sur les chimpanzés ; l’évolution de la biodiversité herbacée des formations savanicoles sous l’influence de facteurs anthropiques (feu et pâture) en zone soudanienne au Mali ; le plan d’action régional pour la conservation des chimpanzés occidentaux : objectifs et approches ; outils technologiques pour les suivis sur la biodiversité ; le dernier chien sauvage d’Afrique de l’Ouest et la façon dont les découvertes préliminaires de B2Gold dans le Niokolo Koba lui ont permis de développer un programme d’urgence pour les conserver ; le programme de micro-financement du fonds pour l’environnement mondial (PMF/FEM) : mode de fonctionnement et de mise en œuvre.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Modibo Koné, a salué l’organisation du symposium car, à ses dires, le Mali possède une diversité biologique très variée qui se traduit par une diversité génétique. Faisant l’état de la biodiversité malienne, il a informé que notre pays renferme d’énormes potentialités fauniques représentant toute la gamme des mammifères sauvages, des oiseaux et des reptiles de la savane et de la steppe sahélienne. « Actuellement, le Mali dispose d’importantes ressources naturelles et biologiques composées de 107 forêts classées et 31 aires protégées, soit 138 entités couvrant une superficie totale de 4 527 987 ha représentant environ 12 % du territoire national. Le réseau d’aires protégées comporte 2 réserves de biosphère, 3 parcs nationaux, 14 réserves de faune (totale et partielle) et 9 Zones d’Intérêt Cynégétiques et 4 sites Ramsar. Selon le 6e rapport sur la diversité biologique 2021, il a été dénombré 1739 espèces spontanées ligneuses réparties entre 687 genres provenant de 155 familles. Au moins 640 espèces d’oiseaux sont connues dont 15 sont des espèces endémiques. Certaines d’entre elles font la migration entre le Mali (Delta) et plus de 18 pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie », a-t-il fait savoir.
Le ministre a rappelé que cette ressource biologique ou génétique est le fondement de tous les écosystèmes et espèces sains et apporte des avantages essentiels aux populations. Pour lui, elle doit être maintenue pour permettre à toutes les espèces de s’adapter aux changements environnementaux, d’assurer la résilience des écosystèmes et de lutter contre les maladies et les ravageurs envahissants. « La diversité biologique de milliers d’espèces sauvages non domestiquées est essentielle à l’approvisionnement durable des services écosystémiques. Sans accès à la diversité génétique, les agro éleveurs et autres producteurs du monde rural ne peuvent développer de nouvelles variétés de cultures et soutenir la production animale, aquatique et forestière domestiquée. Par conséquent, la diversité génétique sous-tend toute la sécurité alimentaire mondiale et la récolte des ressources naturelles. Cependant, cette diversité est aujourd’hui en grand perte à cause des facteurs anthropiques tels que les grands travaux d’aménagements, l’orpaillage traditionnel, le dragage du li des fleuves, l’exploitation du bois énergie pour la consommation domestique en lien avec l’accroissement démographique », a-t-il prévenu.
Il a signalé que le Mali, en plus des textes nationaux, a ratifié la Convention sur la diversité biologique à travers l’adoption de la loi n° 94-026/AN-RM du 24 juin 1994 et signé le 29 mars 1995. Il a aussi signé et ratifié les protocoles de Cartagena et de Nagoya respectivement le 4 juin 2002 et le 16 octobre 2016.
« Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a élaboré et mis en œuvre la Stratégie nationale de la Convention sur la diversité biologique et un plan d’actions 2010 -2020, produit son 6e rapport national sur l’état de mise en œuvre de la convention et prépare activement la Conférence des Parties (COP15) qui se tiendra du 3 au 19 décembre 2022 à Montréal (Canada) », a-t-il fait remarquer.
Il a révélé que le contrat minier signé entre le Mali et B2Gold fait obligation à la protection, à la préservation et à la sauvegarde de la diversité biologique sur l’étendue de son permis minier. A ce titre, B2Gold a mené les études d’impact environnemental et social de la mine de Fadougou assorties d’un permis environnemental faisant ainsi de l’entreprise un acteur important dans le respect des clauses environnementales. « B2Gold, comme toute autre industrie minière, doit s’assurer que les avantages de l’exploitation minière s’étendent au-delà de la durée de vie de la mine elle-même. Le développement minier responsable et durable a le potentiel d’avoir des effets transformateurs positifs sur le développement socio-économique des communautés et des nations et il peut agir en tant que gardien de notre environnement naturel. En tant que société minière responsable, B2Gold s’engage à développer les ressources d’une manière responsable qui protège les personnes et respecte les droits de l’homme et le patrimoine culturel. B2Gold crée un développement socio-économique qui atténue les impacts sur l’environnement et la biodiversité. Notre approche de gestion consiste à travailler dans des contextes sociaux, économiques et environnementaux de manière à produire des résultats positifs et durables pour notre entreprise. Par conséquent, B2Gold est honoré de parrainer le premier Symposium sur la biodiversité au Mali dans le cadre de notre stratégie de biodiversité », a-t-il déclaré.
Selon le ministre, le symposium offrira un forum aux chercheurs, aux praticiens en début de carrière, aux professionnels et aux développeurs pour partager leurs expériences, les données, les techniques et outils, former des synergies et promouvoir une réflexion commune. « C’est un forum qui sensibilise sur les approches innovantes de développement durable qui gèrent efficacement les menaces sur la biodiversité, favorisent la résilience et la conservation à long terme. Le panel des participants est très intéressant et j’espère que vous arriverez à tirer des enseignements pour faire avancer les bonnes pratiques en faveur de la protection de l’environnement et la gestion durable des ressources », a-t-il souhaité. Siaka DOUMBIA