LIBERATION DES VOIES PUBLIQUES à BAMAKO : Qui pour imiter l’ex-gouverneur Ami Kane ?

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Uu regard de l’occupation anarchique de la voie publique dans la capitale, qui dépasse aujourd’hui l’entendement, sans doute que les amoureux de la circulation fluide, des voies publiques et rues libérées… ont la nostalgie de l’ex-gouverneur du district de Bamako, l’ancien contrôleur général de police Mme Sacko Aminata Kane, plus connue sous le nom d’Ami Kane.

Deuxième femme cheffe de l’exécutif régional du district de Bamako après Mme Sy Kadiatou Sow, la « Dame Fer », comme l’appelaient en son temps à la fois ses partisans et ses détracteurs, avait réussi l’exploit de faire libérer en un temps record toutes les voies publiques encombrées dans la capitale après quelques séances de sensibilisation dans la presse. Ce coup d’essai, qui n’était au départ qu’une gageure aux yeux des sceptiques, s’est révélé un coup de maître grâce à la détermination d’Ami Kane, engagée à redonner à la Cité des Trois Caïmans sa splendeur d’antan. On s’est très vite rendu compte que la réputation de « Bamako La Coquette » n’est pas usurpée, tant il faisait bon vivre avec le bon ordre réinstauré. Malgré des grincements de dents, des « victimes » même ont finalement fini par faire « contre mauvaise fortune, bon cœur » au constat que la capitale a été débarrassée de toutes les installations anarchiques (hangars, panneaux, enseignes lumineuses, et autres) qui ne répondaient pas aux normes ou obstruaient la voie publique, donc causes d’accidents de la circulation.

Hélas ! L’embellie n’aura finalement duré que le temps d’une convalescence. On dirait que des Bamakois se sont passés le mot, n’attendant que le départ de la « Dame Fer » pour renouer avec les vieux démons de l’occupation anarchique, du désordre délibéré et des tas d’immondices dans les rues.

Nouvellement admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite et avant même de regagner son poste d’Ambassadeur du Mali à Libreville (Gabon), Ami Kane a dû assister, la mort dans l’âme, à la destruction progressive de son œuvre de salubrité publique.

Aujourd’hui, le fléau de l’occupation de la voie publique à Bamako s’accentue et se passe de tout commentaire. Il est en tout cas révélateur de l’absence criarde d’un gouverneur du district décisif sur les questions de salubrité et du bon ordre urbain.

Actuellement, c’est le parcours du combattant forcé pour tous les usagers motorisés à tous les coins et recoins de la capitale. Qu’ils soient en voiture ou qu’ils soient à moto, ils sont obligés de redoubler de vigilance pour ne pas écraser les vendeurs à la sauvette et les étals installés à même le goudron. Les devantures de services publics, au nombre desquels la Cité administrative (siège du gouvernement), n’échappent pas à cette furia du commerce spontané et de l’incivisme.Les alentours du Centre islamique d’Hamdallaye, marché informel le temps de la formation et de l’accomplissement des formalités administratives par les pèlerins, se sont transformés en un marché durable de vente d’articles divers et de produits alimentaires comme le « Takoula ». Il en est de même de l’« Anneau Sotrama » à l’entrée du Dabani à la sortie du pont des Martyrs, désormais coupé à la circulation par les négociants de légumes.Que dire des environs de la Tour de l’Afrique, en Commune VI, un véritable capharnaüm aux yeux de celui qui visite pour la première fois Bamako et qui sera forcément dégouté de toutes les péripéties qu’il aura vécues ici ? Un spectacle somme toute ahurissant.S’y ajoute la prise en otage des routes et rues les jeudis et les dimanches pour les besoins des cérémonies sociales par des particuliers.

La liste des entraves à la libre circulation des personnes et des biens dans le district n’est pas exhaustive, mais tout ceci démontre déjà le laxisme dans la gestion des affaires de la cité par les préposés à la tâche.

Y a-t-il encore un pilote au gouvernorat du district de Bamako à Hamdallaye ACI-2000 ? La réponse est claire comme l’eau de roche : c’est une sinécure.  El Hadj A.B.HAIDARA

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