Dialogue régional de protection et de solutions aux déplacements forces : 1,3 millions de personnes touchées par le phénomène dans le Sahel

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Le Ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Unhcr) a organisé, les 11 et 12 septembre, au Centre international de conférences de Bamako (Cicb), un Dialogue régional de protection et de solutions dans le cadre des déplacements forcés au Sahel. Cette assise regroupe plusieurs délégations venues de la Mauritanie, du Niger, du Tchad et du Mali.

 

La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Hamadou Konaté, en présence de la Représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations Unies et non moins coordinatrice de l’action humanitaire résidente au Mali, de la directrice du Bureau régional du Hcr pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, du représentant du maire de la commune III du district de Bamako, Mamadou Kouyaté et de plusieurs autres personnalités.

Après les différentes interventions, le ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté a présenté géographiquement le Sahel. Et de préciser que le Sahel est une partie de l’Afrique, berceau des grands empires et creuset d’une florissante culture qui a rayonné bien au-delà du continent. “C’est cette terre d’opportunités marquant la transition entre le domaine saharien au nord et les savanes du domaine soudanien. Cette terre d’Afrique dotée de ressources humaines et naturelles abondantes qui devraient offrir un énorme potentiel de croissance rapide avec des défis majeurs liés à l’environnement, à la situation politique, sécuritaire et humanitaire qui affectent la prospérité et la paix”, a-t-il dit. Il notera que c’est cette digue qui s’emploie à contenir la déferlante du terrorisme international dont les assauts de plus en plus fréquents se conjuguent avec les cycliques catastrophes naturelles qui mettent à rude épreuve les vaillantes populations de tous les pays de la zone, notamment le Mali, le Burkina Faso, le Niger engendrant d’énormes problèmes socio-économiques à toutes les communautés qui y résident.

Aux dires du ministre Konaté, le déplacement forcé des populations qui prévaut tant à l’intérieur qu’à l’extérieur a contribué à l’émergence de cette catégorie nouvelle de populations chassées de leur zone de résidence habituelle. Et de préciser que le nombre de populations touchées est estimé à plus d’un million trois cent mille personnes.

“L’escalade des agressions contre les communautés dans les zones frontalières entraîne encore des déplacements massifs avec un impact sur la quasi-totalité de la population. La situation des réfugiés de longue durée dans les cinq pays du sahel, les mouvements secondaires et mixtes vers l’Afrique du nord et l’Europe s’ajoutent à la complexité de l’environnement de protection et de la recherche de solutions durables”, a déclaré le ministre Konaté.

Il a saisi l’occasion pour rappeler que les principaux défis de la protection s’actualisent autour des thèmes de protection sur lesquels les experts des pays du Sahel, le Système des Nations-Unies, la société civile, les Ong internationales se pencheront durant dialogue régional sont liés aux questions de l’accès humanitaire et la coordination civilo-militaire, l’accès à l’asile dans le cadre de déplacements massifs de réfugiés et mouvements mixtes, la protection dans le cadre du plan d’action des Nations Unies pour la prévention de l’extrémisme violent, l’accès aux documents d’état-civil, d’identité et à la nationalité.

Pour finir, il dira qu’il est nécessaire de renforcer le dialogue et le partenariat dans le cadre du dialogue régional pour atténuer le coût humain vertigineux de déplacement involontaire, mais aussi son coût financier exorbitant en reposant sur les moyens de protection et de solutions aux conflits qui poussent les populations à fuir. “Le respect de la vie et de la dignité humaines reste un objectif ultime du cadre d’action de nos politiques de coopération, cadres d’action et de politiques axés sur la paix et la sécurité”, a-t-il conclu.

Boubacar PAÏTAO
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