CAMPAGNE D’ESSAI VACCINAL COVID-19 AU MALI: Le Ministère de la Santé dit tout, sauf l’essentiel !

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Un essai vaccinal avec un vaccin méconnu, surtout méconnu de la communauté scientifique malienne ! Ce n’est pas une affirmation gratuite car les médecins, les pharmaciens et les autres professionnels de santé du Mali ne savent rien de ce qui se passe. Il s’agit d’un essai qui n’a été soumis ni au Comité national d’éthique ni à la Commission scientifique nationale de gestion de la covid19 au Mali. D’où viennent les fonds du financement de l’opération ? Qui les gère ? Qui devra donc en cas de problèmes majeurs ? Autant de questions, parmi une multitude, restées sans réponse, même si le Département a décidé de communiquer sans convaincre.

Monsieur Samba Sow, à son habitude, a fait le jeu tout seul avec son centre quasi privé, notamment le Centre de développement des vaccins (CVD) resté jusque-là comme une machine à essai clinique sur les pauvres Maliens et qui engrange des financements énormes pour le seul intérêt des commanditaires.

Les essais sont menés en privé, les données sont collectées et envoyées à des lobbies pharmaceutiques et des groupes de recherche étrangers, sans que parfois les acteurs sur place n’en sachent les tenants et les aboutissants.

Dans le cas actuel des essais vaccinaux Covid-19, on se demande en quoi cela va consister? Il s’agit de quel produit ? Ces vaccins seront administrés dans quelle condition ? A qui ? Et où ? En cas d’effets tragiques, qui va s’en occuper à court ou long terme ?

C’est vrai que Samba Sow parle d’essai volontaire, mais les gens qui seront vaccinés ne comprennent rien des enjeux, certainement qu’ils recevront des 5000 Fcfa ou un 10 000 Fcfa de frais de participation. Mais pour quels risques et quels dommages collatéraux ?  Les spécialistes et les universitaires maliens sont stupéfaits et surpris de ces annonces de vaccination en essai clinique, pendant que la population générale reste réticente à la vaccination régulière, notamment celle avec Astra Zeneca et Johnson Johnson.

Allons-nous abandonner ce pays avec sa population aux mains des lobbies pharmaceutiques et plus précisément des lobbies chargés des essais vaccinaux qui ont fini de faire parler d’eux en Inde, en termes de dommages sur la population, parfois même 10 voire 20 ans après lesdits essais ? Le mali devra-t-il laisser faire pour satisfaire des intérêts personnels ? Cette question amène même revoir les missions du CVD et le sortir d’un contrôle personnel.

Le CVD est un projet universitaire qui a été initié par des universitaires tels que Pr Kader Traoré, Pr Flabou Bougoudogo, etc. pendant que Samba Sow n’était qu’un contractuel au CNAM. Il est devenu plus tard fonctionnaire et nous ne voulons pas nous étendre sur cela, à moins qu’il nous y oblige en posant ce débat. De toute façon, il s’est accaparé tout seul, avec sa famille, du CVD qui échappe quasiment au contrôle de l’Etat et si le Premier ministre ou la ministre de la Santé et du Développement social ne nous croient pas, qu’ils essaient de mener un petit sondage sur le CVD dans les milieux médicaux et scientifiques du Mali. 

Précisons que, d’après le site de l’OMS, l’essai solidarité (Solidarity) vise à soumettre des produits pharmaceutiques (des vaccins) en double aveugle, c’est-à-dire que le malade tout comme le médecin qui va lui administrer le vaccin ne savent pas le contenu (le principe actif).

Il y a, parmi ces fameux vaccins potentiels, des vrais vaccins méconnus (sans nom) et des faux vaccins appelés des placebos. Pouvons-nous nous glorifier qu’un tel essai se passe au Mali, le seul pays francophone sélectionné ? Un tel discours auquel nous sommes habitués et qui sert juste à flatter les egos des décideurs du pays n’est plus d’actualité tant et si bien que la Transition continue de nous faire croire que le tocsin du renouveau et du changement a sonné au Mali.

Il est donc urgent pour les autorités de la Transition de suivre de près cette situation et de ne pas tomber dans le piège auquel les gens sont habitués. Le piège des contrevérités pour assoupir des intérêts personnels sans aucune implication, disons même surveillance des scientifiques maliens. Et Dieu seul sait que, des gens valables, le Mali en regorge ! Mais la situation est telle que la ministre de la Santé et des Affaires sociales, jusque-là très appréciée et considérée comme parmi les meilleurs à occuper ce poste au Mali, navigue malheureusement seule avec le CVD dans cette affaire qui pourrait pourtant un jour se retrouver devant les tribunaux, comme c’est le cas en Inde et dans beaucoup de pays où les autorités aveint laissé faire des campagnes d’essai clinique sans en maîtriser les tenants et les aboutissants.

                                 La Rédaction

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