Conseiller économique et financier du président de l’Assemblée nationale du Mali depuis 2014, l’Honorable Ouali Diawara est élu hier par ses pairs au poste de 1er Questeur de l’Assemblée nationale. Il se trouve donc en terrain connu. Non seulement parce qu’il connaît parfaitement le fonctionnement de l’Assemblée nationale où il a occupé diverses fonctions en tant qu’élu de la Nation, mais aussi et surtout parce que c’est un expert des questions comptables et financières.
En effet, pour ceux qui ne le savaient pas encore, Ouali Diawara a siégé pour la première fois à l’Assemblée nationale, en tant que député élu à la circonscription électorale de la commune I du district de Bamako, de 1997 à 2002. Bénéficiant de la confiance de ses collègues députés, il fut alors élu président de la commission des Finances de l’économie et du plan de l’Assemblée nationale du Mali, de 1997 à 2000.
Elu au 1er parlement de la Cédéao où il occupait le poste de vice-président de la Commission des Finances et des échanges (2000-2002), il y a marqué les esprits avec sa participation remarquable et déterminante à l’élaboration de la première nomenclature budgétaire du Parlement communautaire, à Abuja, en janvier 2001.
Mais au niveau de l’Assemblée nationale du Mali, c’est son mandat de député (2007-2013) qui confirmera ce qu’on disait déjà de lui : un député très à l’aise dans les questions comptables et financières. En effet, en tant que président de la commission des Finances, de l’économie du plan et de la promotion du secteur privé, il a abattu un travail colossal, couronné par un bilan élogieux, pour lequel on peut citer : l’initiation et la participation aux activités de renforcement de capacité de l’institution à travers la commission des Finances ; la mise en œuvre des activités inscrites aux Plans d’action gouvernementale pour l’amélioration et la modernisation des finances publiques (Pagam/GFPI) ; en plus de la participation au processus d’élaboration de Pagam/GFP II.
S’y ajoutent la création d’une unité d »appui à la commission des Finances dénommée Unité nationale d’analyse et de contrôle du budget de l’Etat (Unacem) ; l’nitiation et le développement d’une diplomatie parlementaire ; sa participation active à la conception et la mise en œuvre d’importantes réformes dans la gestion du parlement : élaboration d’un manuel de procédures administratives et financières.
Pendant trois mois, il a dirigé les travaux du groupe thématique (Gouvernance et Transparence) composée de toutes les structures de contrôle interne et externe de l’Etat : CF/AN, SC, CS, Cgsp, Bvg, IF, Dgmp, Cnsc, Ptf et a assuré la transposition des directives de l’Uémoa dans la législation malienne, notamment avec l’adoption du code de transparence et de la loi de finances révisée.
Tout ceci a été possible grâce à background universitaire et professionnel car, en 1981, il a obtenu le Diplôme universitaire de technicien supérieur (Duts) option comptabilité, de la prestigieuse Ecole des hautes études pratiques (Ehep) de Bamako. En 1984, il y ajoute un Diplôme préparatoire aux études comptables et financières (Dpecf) de l’Institut national des techniques économiques et comptables de Paris. Puis il décroche, successivement, une maitrise en gestion à l’Ecole nationale d’Administration (ENA) de Bamako (1995) et un Diplôme d’études comptables et financière (Decf) de l’Intec de Paris (1996).
Détaché au Contrôle général d’Etat pour appuyer le ministère chargé du Contrôle pendant la Transition en qualité de comptable vérificateur (1991-1992), il sera ensuite directeur du département Contrôle de gestion de la Pharmacie populaire du Mali (Ppm) en (1993), avant de devenir, de 1994 à 1997, directeur financier et comptable de la Pharmacie populaire du Mali (Ppm).
Une forte expérience de gestion des Finances publiques, qui vient s’ajouter à celle d’entrepreneur acquise entre 2002 et 2007, lorsqu’il était Administrateur de sociétés, notamment une dans le domaine pharmaceutique (Multi-M-sa) et une autre dans le secteur de la téléphonie et qui s’appelait Cellnet-Mali.
L’Honorable Ouali Diawara, est élu depuis hier 1er Questeur de l’Assemblée nationale. C’est donc l’aboutissement d’un long parcours de parlementaire et de financier. Nous lui souhaitons bon vent et plein succès dans ses nouvelles fonctions de 1er Questeur.
A.B. NIANG