AMADOU KONATE, DIRECTEUR GENERAL DES DOUANES LORS DE L’ATELIER SUR LA LUTTE CONTRE LA CONTREFAÇON ET LE PIRATAGE : »Ces fléaux nuisent à la santé, à la sécurité et à l’économie. Et aujourd’hui, ce commerce illicite évolue à un rythme inquiétant »
Du 8 au 12 mai 2023, une vingtaine d’agents des douanes maliennes ont bénéficié d’une formation de haut niveau sur la contrefaçon et le piratage, grâce à un partenariat entre la direction générale des douanes et l’Organisation mondiale des douanes (OMD). Une formation que le directeur général des douanes, Amadou Konaté, a fortement saluée et appréciée pour la simple raison que la contrefaçon et le piratage constitue une triple menace pour la santé publique, pour la sécurité des consommateurs et pour l’économie nationale. Cet atelier permettra aux agents des douanes d’acquérir des connaissances théoriques en matière de droits de propriété intellectuelle notamment les accords sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (Adpic) ainsi que la gestion des risques afférents aux trafics illicites.
Ouvert le lundi 8 mai 2023, l’atelier national sur la lutte contre la contrefaçon et le piratage organisé à l’intention de 20 agents de l’administration de la douane malienne, prend fin ce vendredi 12 mai. C’est une initiative de la direction générale des douanes avec le concours de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) en vue de renforcer les capacités des douaniers maliens pour lutter efficacement contre la contrefaçon et le piratage. C’est pourquoi, le directeur général des douanes, l’Inspecteur général Amadou Konaté s’est réjoui de la tenue de cette formation, qui s’inscrit en droite ligne des orientations données au service des douanes. Il s’agit, bien sûr, de la mobilisation des recettes fiscales et douanières, la lutte contre la fraude et les trafics illicites et la mise en œuvre des reformes.
« Lutter efficacement contre la contrefaçon et le piratage devient un objectif commun à partager par tous les Etats ainsi que la communauté internationale. Les dommages qui en résultent sont considérables. Pour répondre aux nombreux défis que notre pays connait et en vue de faire face pleinement à ses missions, l’administration des douanes a initié plusieurs réformes dont certaines ont été mises en œuvre et d’autres en cours d’exécution. Elle a également développé des partenariats avec le secteur privé et national et redynamiser la coopération avec les organisations régionales et l’Organisation mondiale des douanes. Au nombre des défis auxquels se trouve confronté la communauté douanière, figurent la contrefaçon et le piratage », a souligné l’inspecteur général Amadou Konaté à l’ouverture des travaux en présence de plusieurs invités de marque dont le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Traoré.
Le représentant de l’Organisation mondiale des douanes et le directeur général des impôts, Mathias Konaté étaient aussi au rendez-vous. Pour le directeur général des douanes, la contrefaçon et le piratage sont des fléaux qui nuisent à la santé, à la sécurité et à l’économie. Malheureusement, précisera-t-il, ce commerce illicite est de nos jours sans cesse en croissance et évolue à un rythme inquiétant.
« Au cours des dernières décennies, le phénomène de la contrefaçon a connu une forte expansion, facilitée par la mondialisation des échanges mais aussi par le développement exponentiel d’Internet et du e-commerce. Le volume et la nature des marchandises de contrefaçon, les techniques utilisées par les fraudeurs et les revenus illicites qui découlent de la production, de la circulation, de la vente et de la consommation desdites marchandises ont beaucoup évolué. C’est pourquoi, la lutte contre la contrefaçon constitue un défi majeur pour les Etats et une priorité pour la douane », dira-t-il.
Et de préciser : « La mobilisation douanière pour lutter contre la contrefaçon, en vue de préserver la capacité des entreprises à créer des emplois et à innover, mais aussi à combattre les grands trafics qui menacent la santé et la sécurité des consommateurs n’a jamais faibli ». Selon lui, « cet atelier vient à un moment de grandes réformes pour l’administration douanière et de manifestation de nouvelles formes de trafics illicites de plus en plus sophistiquées ». Et « une administration performante requiert des ressources humaines bien formées. Cet atelier offrira aux participants les outils nécessaires pour lutter efficacement contre la contrefaçon et le piratage », a conclu le directeur général des douanes.
Pour le secrétaire général du ministre de l’Economie et des Finances, cet atelier est une réponse à la requête en renforcement de capacités adressée à l’Organisation mondiale des douanes. Et il constitue un engagement fort de combattre la contrefaçon et le piratage.
« Ce thème est d’une importance capitale pour le Mali et pour l’administration des douanes. De nos jours, la contrefaçon et le piratage sont préoccupants pour les Etats et la communauté internationale en ce qu’ils constituent des menaces entretenues par des organisations criminelles et des défis auxquels ils doivent faire face. Les conséquences sont terrifiantes et incalculables sur la santé, la sécurité et l’économie », dira-t-il.Et de conclure que « l’administration des douanes se trouve en première ligne pour garantir le respect des droits de propriété intellectuelle aux frontières du pays. Elle a besoin d’une collaboration active avec des titulaires des droits pour jouer efficacement son rôle de protection des droits de propriété intellectuelle. Et les éléments d’information fournis par les titulaires des droits peuvent permettre à l’administration des douanes de détecter facilement les marchandises soupçonnées de porter atteinte aux droits de propriété intellectuelle et de prendre les mesures adéquates ».
El Hadj A.B. HAIDARA