L’année 2022 a été marquée par la disparition de nombreuses sommités maliennes. Ancien président de la République, ministres, hommes politiques, intellectuels, artistes et sportifs… les personnalités qui nous ont quittés l’année dernière ont en commun leur amour de la patrie, leur sens de la famille, du partage et de la solidarité sans fard ; l’esprit de camaraderie. Malgré les vicissitudes de la vie, elles sont demeurées attachées aux us et coutumes du pays jusqu’à leur dernier souffle. Vous êtes partis avant nous, bien trop tôt, et vous nous rappelez qu’ici-bas, notre vie est peu de chose. Nous sommes très heureux d’avoir partagé avec vous une partie de votre vie. Vous qui avez l’art de cultiver l’amitié et la bonne humeur, vous rendiez tous ces moments joyeux et uniques, aurait écrit l’autre. Retour sur des parcours terrestres somme toute séduisants.
El hadj Ibrahim Boubacar Kéïta (16 janvier 2022)
eux qui l’aimaient, ceux qui ne l’aimaient pas, tous les Maliens ont ressenti un choc émotionnel ce dimanche triste du 16 janvier 2022, en apprenant le décès d’El hadj Ibrahim Boubacar Kéita, ancien président de la République, chez lui à Sébénicoro, dans la plus grande dignité. Et il y avait de quoi, car le défunt était un grand baobab du Mali, un démocrate pragmatique, républicain dans l’âme et amoureux de culture, un homme à la générosité légendaire, qui aimait le Mali plus que tout !
Homme d’Etat au parcours inégalé dans le service de l’Etat : ambassadeur, conseiller spécial du président de la République, ministre des Affaires étrangères, Premier ministre pendant 6 ans, président de l’Assemblée nationale pendant 5 ans, Président de l’UPA (Union parlementaire africaine), président de la République pendant 7 ans… Un grand Homme donc, au propre comme au figuré, à qui la Nation malienne tout entière a rendu un dernier hommage, le vendredi 21 janvier 2022 à la faveur d’obsèques nationales organisées en son honneur.
El hadj Abdoulaye Thiam
(16 janvier 2022)
‘aîné de la grande famille Thiam de Dravéla-Bolibana, El hadj Abdoulaye Thiam, non moins père de notre confrère Abdoul Majid Thiam, directeur de publication du journal Le Focus, nous a quittés le 16 janvier 2022. De lui, notre génération ne peut relater grand-chose. Dès lors, nous nous en remettons à un éloge post-mortem rendu par Me Mohamed Thiam, avocat à la Cour qui l’a côtoyé pendant longtemps. « La mort est souvent le lieu de discours convenus sur les défunts. Mais qu’on me permette de penser que ce défunt-là, toute sa vie, préoccupé par «l’humaine condition», mérite bien des éloges post-mortem. A quelques mois d’intervalle, la famille Thiam connaissait de terribles épreuves avec le décès d’Adam Thiam. Et le 16 janvier 2022, la mort nous arrachait El hadj Abdoulaye Thiam, l’aîné, le Baobab. Il est extrêmement malaisé de parler d’un homme qui fut non seulement un grand frère, mais aussi un conseiller, un guide, une référence. Un exemple d’humilité. J’ai rarement connu un homme aussi pénétré de la précarité des choses et de la certitude que seul le bien devait être notre crédo sur cette terre. A cette fin, il acceptait ce qui me paraissait inacceptable. Je compris plus tard son aversion pour le mal et son désir permanent de ne jamais faire du mal.
D’une générosité inouïe, il n’hésitait jamais à se dépouiller pour venir en aide à ses semblables. Son entourage ne comprenait pas toujours ses largesses. Et quand on lui faisait le reproche, il répondait toujours que l’existence ne dure qu’un court moment et qu’il ne servait à rien d’être méchant. Un tel homme ne peut avoir d’égards pour les honneurs et la gloriole.
Le sens de la famille inégalé. A ce niveau, difficile de suivre ses pas. Grand rassembleur, il nous exhortait à ne jamais perdre de vue les liens sacrés de la parenté et même au-delà, les amis et les liens tissés par la famille. Les parents où qu’ils se trouvent, les familles de ses amis décédés depuis, les voisins du quartier qui recevaient sa visite tous les matins… tous peuvent témoigner de son inaltérable humanisme. Malgré la maladie, il lui arrivait souvent de nous rappeler notre présence à tel baptême, mariage ou décès.
Ah les décès ! Y avait-il seulement à Bamako un homme qui a enterré autant ? L’oreille collée au transistor, il ne ratait aucune annonce nécrologique. Il se faisait un point d’honneur à participer personnellement à chaque enterrement de parents bien sûr, mais aussi des amis et de simples relations. Abdoulaye Thiam m’a appris l’humilité et la simplicité. J’ajouterai à son crédit le don de soi et le stoïcisme dans les moments difficiles. En effet, les coups du sort ne l’ont point épargné. Trois de ses jeunes frères partis avant lui, mais également son fils aîné Amadou Thiam. Nous savions que ces décès l’avaient terriblement affecté. Mais il n’en laissait rien paraître.
Je sais au fond de moi-même qu’il souhaitait partir avant ses frères et son fils. Mais c’était un homme de foi, un grand croyant qui ne contestait jamais le décret divin chevillé au corps.
Le militant. Il s’est battu pendant des années en tant que secrétaire à l’organisation du Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec). Ce poste lui a permis de découvrir à travers les missions, la Côte d’Ivoire, la Haute-Volta (actuel Burkina Faso), la Libye et plusieurs Etats de l’ex-Union des Républiques socialistes et soviétiques (URSS) et de l’ancien bloc de l’Est comme la Tchécoslovaquie.
Abdoulaye Thiam fut également membre fondateur de l’Union des écrivains du Mali (UEM), de Cri-2002 et de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH). L’esprit toujours en éveil, et malgré ses multiples centres d’intérêt, il n’a jamais oublié qu’il était avant tout un être social.
Au crépuscule de sa vie, il était effaré par de nouveaux comportements inadmissibles pour le ‘Soudanais’ qu’il était demeuré. Appâts du gain, ignorance, courses aux honneurs, toutes choses qui le révoltaient. C’est à cet homme qui prônait les valeurs intemporelles de la dignité et de l’honneur, cet homme d’ouverture que je dédie ces mots. Il me manquera comme il manque à sa famille, mais nous tâcherons d’honorer sa mémoire. Salut Mawdo ! Car tu fus grand partout où tu es passé et conservé de solides amitiés. Finkolo, Bafoulabé, Oussoubidiagna, Koursalé, Bancoumana, Bamako ».
Sékou Fofana dit Moscou
(17 janvier 2022)
Seul Dieu est Grand ! » La mort de Sékou Fofana plus connu sous le nom de Moscou a révélé une curieuse coïncidence relevant d’un fait inédit et qui avait suscité beaucoup d’interprétations dans le milieu des proches. Ami intime de l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) sur terre ici-bas, ils ont quitté, ensemble quasiment, cette planète. En effet, IBK s’est éteint le dimanche 16 janvier en début d’après-midi et avant cette même heure, le lendemain, lundi 17 janvier, son ami Sékou Fofana l’a rejoint à l’Au-delà. Sékou Fofana fut cet homme jovial, courtois, mais très discret. L’arrivée au pouvoir de son ami inséparable, le président IBK, dont il fut le conseiller spécial à Koulouba, ne lui est pas montée par la tête et il était resté modeste. Justement, malgré sa très grande proximité de l’ex-chef de l’Etat, Sékou Fofana, en homme calme et pondéré, était très effacé et efficace aux côtés de son ami IBK, parce qu’il était l’une des rares personnalités dans l’entourage du président à rendre à ce dernier le service éminent de pouvoir lui dire la vérité, toute la vérité, qu’elle plaise ou non. C’est parce que l’amitié entre les deux hommes était si forte qu’elle dépassait tout ce que l’on peut imaginer. Leurs liens qui remontent à loin dans l’histoire étaient d’ailleurs devenus une réelle fraternité. Comme une anecdote, Sékou Fofana et IBK se ressemblaient tellement, au point que ceux qui les côtoyaient leur disaient qu’ils étaient des jumeaux, confirmant l’adage selon lequel « qui s’assemblent se ressemblent ».
Entre Sékou et IBK, c’était « Ton pied, mon pied » ou encore « A la vie comme à la mort ! »
Général Souleymane Yacouba Sidibé dit « Bebel » (18 janvier 2022)
écédé le 18 janvier 2022, le général de division à la retraite Souleymane Yacouba Sidibé dit « Bebel » a laissé inconsolables parents, amis, promotionnaires et compagnons d’armes. Il a servi au sein de la gendarmerie malienne et a été plusieurs fois ministre et ambassadeur. Jusqu’à sa mort, il était l’époux de Mme Dédéou Ousmane, l’actuelle ministre de l’Education nationale. Il fut membre du CTSP qui a renversé le général Moussa Traoré en 1991, puis ministre de la Sécurité et de la Protection civile sous ATT dont il était un compagnon d’armes. Né le 24 mai 1949 à Bamako, le général Souleymane Yacouba Sidibé était de la 4e promotion de l’Ecole militaire inter armes, baptisée « Général Abdoulaye Soumaré ».
Des témoignages, il est ressorti que le Général Souleymane Yacouba Sidibé était un homme d’Etat, un homme d’honneur, de culture, un homme généreux. D’une carrière militaire bien remplie à la diplomatie, il l’aura réussi en tant qu’ambassadeur en Allemagne, au Canada et en Ethiopie, se distinguant par sa rigueur au travail. Ardent patriote et officier émérite, il a laissé orpheline la promotion de sapeurs-pompiers portant son nom.
Banou Makadji (21 janvier 2022)
anou Makadji dit Bernard Tapie (du nom de l’ancien emblématique président de l’Olympique de Marseille décédé le 3 octobre 2021) s’est éteint à la première heure (1 h 10 du matin) du vendredi 21 janvier 2022, à l’âge de 74 ans. L’ancien président de la Ligue de football de Koulikoro et de l’AS Nianan est décédé des suites d’une longue maladie. Ses obsèques ont eu lieu le même jour à Banamba après la grande prière du vendredi. Les nombreux témoignages dans le milieu footballistique du Mali (dirigeants de ligues et de clubs, presse sportive…) parlent d’un grand homme, un dirigeant exemplaire, un baobab du football malien, homme de bonté et de loyauté, bref un amoureux du ballon rond. « Durant toute sa vie, Banou s’est exclusivement investi pour le développement du football au Mali et sa disparition constitue une perte énorme pour la famille du football malien », avait témoigné le président de la Fédération malienne de football (Fémafoot), Mamoutou Touré dit Bavieux, qui était au Cameroun.
Les fanatiques du sport, notamment du football, retiennent de cet opérateur économique son amour abyssal pour le football et son dévouement pour la promotion et le développement de cette discipline au Mali, singulièrement dans la région de Koulikoro. Banou fut un très généreux mécène pour la jeunesse sportive malienne, sans distinction aucune.
Banou Makadji ne militait pas que pour sa région. Il était un infatigable militant du football malien. C’est ainsi qu’il a apporté son concours à de nombreux présidents de ligue, notamment en dotant leurs équipes respectives d’équipements. L’AS Douane de Sikasso fut la dernière équipe à bénéficier de cette générosité. Banou avait procédé à la remise solennelle des équipements et ballons au directeur général des douanes, l’inspecteur général Amadou Konaté (président d’honneur du club) à la faveur d’une cérémonie organisée dans la salle de réunion de la direction générale des douanes (actuelle direction régionale de Bamako).
Commissaire de match, Makadji a guidé les pas de nombreux présidents de Fédération, au Mali, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Pour l’ensemble de ces actions, il a été distingué, rappelons-le, par le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Cocan) U23, tenue en 2015 au Sénégal. Aussi, après son élection à la tête de la Fémafoot, Mamoutou Touré dit Ba
Nancoman Kéïta (31 janvier 2022)
uelques jours seulement après le décès brutal d’Ibrahim Boubacar Kéita, son ami et camarade de parti Nancoman Kéita, ancien ministre sous ATT, est décédé le lundi 31 janvier 2022. Alité depuis plusieurs mois, ce grand commis de l’Etat a finalement rendu l’âme à l’âge de 77 ans.
Ancien cadre de l’Adéma/PASJ et membre fondateur du RPM, Nancoman Kéita fut président directeur général de l’Office du Niger et directeur général de l’Institut d’économie rurale (IER). Il fut aussi président du conseil d’administration (PCA) de la Société malienne du patrimoine de l’eau potable (Somapep).
La levée du corps s’est déroulée le mardi 1er février à son domicile en présence de plusieurs personnalités dont ses compagnons politiques. Après la prière mortuaire à la mosquée de Banankabougou, Nancoman Kéita a été conduit à sa dernière demeure au cimetière de Faladié où il repose désormais pour l’éternité.
Soumeylou Boubèye Maïga (21 mars 2022)
e « Tigre » comme on aimait l’appeler, en l’occurrence l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, nous a quittés le 21 mars 2022. Il fut un homme d’Etat qui a marqué la vie politique du Mali durant ces trente (30) dernières années. Ancien directeur de la Sécurité d’Etat, ancien secrétaire général de la présidence de la République et plusieurs fois ministre à la tête de portefeuilles régaliens comme les Affaires étrangères et de la Coopération internationale ou la Défense et les Anciens combattants. Soumeylou Boubèye Maïga a fait des études de journalisme au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar au Sénégal. Il obtient un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) de diplomatie et administration des organisations internationales en 1987 à l’université de Paris-Sud et un diplôme de relations économiques internationales à l’Institut d’administration de Paris. Militant au sein du Parti malien du travail (PMT), il a été l’un des principaux artisans de la chute du régime de Moussa Traoré en 1991.
Soumeylou Boubèye Maïga est nommé Premier ministre du Mali le 30 décembre 2017 par le président Ibrahim Boubacar Kéita. Il est reconduit à ce poste après la réélection de ce dernier en 2018. Sous le coup d’une motion de censure, il démissionne avec son gouvernement le 18 avril 2019. Le 26 août 2021, Soumeylou Boubèye Maïga est inculpé puis arrêté par la chambre d’accusation de la Cour suprême du Mali, dans l’affaire de l’achat de l’avion prés
Diango Cissoko (4 avril 2022)
e 4 avril 2022, un autre grand homme se couchait pour de bon. Il s’agit de Diango Cissoko, ancien Premier ministre de la Transition de 2012. Grand serviteur de la nation et fin connaisseur des rouages de l’administration malienne, bourreau du travail bien fait et excellent enseignant, Diango Cissoko fut secrétaire général de la présidence et ministre de la Justice sous le général Moussa Traoré. Né à Kita le 13 août 1948, Diango Cissoko est un exemple de ce que l’école malienne pouvait produire en qualité. Diplômé de l’Ecole nationale d’administration du Mali, il intégra la fonction publique en 1971. Son intelligence au-dessus de la moyenne, son application et son ardeur au travail, ainsi que sa soif d’apprendre ont attiré l’attention de ses collaborateurs et de sa hiérarchie, qui ont vu en lui la graine de leader dont notre administration avait tant besoin. Aussi, restera-t-il à jamais une école pour beaucoup de cadres de l’administration publique grâce à ses ouvrages sur l’initiation à la rédaction administrative.
Commandeur de l’Ordre national du Mali, Diango Cissoko repose au cimetière de Djélibougou.
Cheickna Traoré dit Kolo national (8 avril 2022)
é en 1940 à Kayes, Cheickna Traoré à l’état-civil, débute la pratique du football dans la ville de Kayes, dans les années 50. Il se fait remarquer lors des compétitions inter quartiers entre le Plateau et le Khasso. Parallèlement à la pratique du football, il sert comme agent de santé à l’hôpital de Kayes. Au début des années 60, il atterrit à Bamako et pose ses valises au Djoliba AC, dont il deviendra le capitaine quelques années plus tard, tout en continuant à exercer au centre médico-scolaire de la capitale.
En 1965, il porte le brassard de capitaine de la sélection nationale, lors des Jeux africains de Brazzaville, compétition au cours de laquelle, le Mali obtient la médaille d’argent. En 1972, malgré le poids des ans, il est retenu parmi les 22 joueurs qui disputent la 8e Can au Cameroun. Lors du premier match contre le Togo, il se casse 3 côtes en extrayant une balle qui se dirigeait vers les filets maliens. Il réapparaît en demi-finale contre le Zaïre où suite à un choc avec un attaquant adverse, il quitte définitivement la compétition.
Après « Yaoundé-72 », il est nommé directeur du stade Omnisports Modibo Kéita. Après cette expérience, il se reconvertit dans le domaine du transport.
Passionné de football, il s’implique dans la gestion de son club (Djoliba AC), dont il sera vice-président pendant une dizaine d’années. A la même période (du début des années 90 à celui des années 2000), il occupe la vice-présidence de la Fédération malienne de football. Juste après, « Kolo National » comme on le surnommait, contribue à de nombreuses reprises, à aplanir les différends entre les acteurs du football malien.
Cheickna Karamoko Bonzi Traoré est décédé à Bamako, le matin du vendredi 8 avril 2022 à l’âge de 82 ans. Il est le 10e joueur de la Can-72 à nous quitter après Bassirou Diamouténé, Ousmane Traoré Ousmanebléni, Moussa Diakité UTA, Bassidiki dit Bakoroba Touré, Moussa Traoré Gigla, Mamadou Kéita Capi, Sékou Sangaré, Moctar Maïga Charly et Idrissa Coulibaly entraîneur. Sans oublier l’entraîneur allemand Karl Heinz Weigang.
La levée du corps a eu lieu le dimanche 10 avril 2022, à son domicile de la Cité des sportifs à Tomikorobougou.
La cérémonie funèbre s’est déroulée sur le terrain de football de la Commune III du district de Bamako, en présence de Mamoutou Touré dit Bavieux, président de la Fédération malienne de football ; Tidiane Médian Niambélé, président du Djoliba AC ; Soumana Sako, ancien Premier ministre ; Jeamille Bittar, homme politique ; Mamadou Kaloga, journaliste et proche ami du défunt ; Blaise Sangaré, ancien député élu à Bougouni ; les responsables du Conseil malien des chargeurs ; Mme Traoré Zeinabou Diop, ancienne ministre ainsi que plusieurs amis de l’illustre disparu.
Dans son oraison funèbre, la sœur cadette du défunt, Mme Diarra Safiatou Traoré, qui représentait la famille, a indiqué que Kolo National n’a cessé d’inculquer à la famille des valeurs clés comme la notion de la famille. « Une notion sacrée qui exclut la désunion, la jalousie et qui regroupe tous ceux et celles unis par le sang, le lien sacré du mariage et par amitié. La solidarité, l’entente, la cohésion entre tous les membres de la famille doivent être de règle, et cela dans l’harmonie et le partage. Il aimait beaucoup les enfants et organisait des compétitions sportives entre les enfants du quartier et ceux des communes de Bamako. Le respect réciproque tout en donnant à l’aîné le sens de l’autorité et de l’exemple. Cette valeur lui a donné des surnoms tels que Hailé Sélassié, Le Chef. Il avait horreur des compromissions, du vol, du racisme, de l’homosexualité et de la démission. Le patriotisme et le respect des autorités au prix de l’honneur, de la justice et de la paix étaient rigoureux. Notre patriarche avait l’horreur de la petitesse, du bavardage car le chef de famille doit avoir un sens aigu des responsabilités et du devoir accompli. Je ne saurai clore ce discours sans esquisser sa passion pour le football et l’amitié, le sens du sacrifice au prix des douleurs physiques et morales lui valut le surnom Kolo National et cela pour la défense de l’honneur, de l’excellence et du mérite », a-t-elle laissé entendre.
Au cours de la même cérémonie funèbre, le président du Djoliba AC, Tidiane Médian Niambélé, a rendu un vibrant hommage à l’ancien capitaine des Rouges de Bamako, pour tout ce qu’il a fait pour le sport malien. En ces termes : « Grand frère, cher ami, tu as gardé le sourire et entretenu l’amour du prochain ; tes épouses, joyeuses et bienveillantes, ont fait de ta maison le nid douillet de générations nombreuses de footballeurs ; tu as communiqué ton amabilité à tous ceux qui t’ont approché ; tu as communiqué ta combativité à ton club et à l’équipe nationale du Mali. Tu as porté la nation. Nous faisons la promesse d’entretenir la flamme de cet engagement. Homme de rire et de sourire, homme de grande sociabilité, tu fus le combattant intrépide du temps de gloire de notre football. Que cela soit su et salué. Nous ne voulons pas te pleurer, parce qu’en quittant ici-bas tu ne perds que les captures d’ombre d’un monde d’illusions ; en quittant ici-bas tu trouves l’immortalité en restant pour l’éternité dans les pages de l’histoire du football malien. Ensemble, associons nos prières et que le Miséricordieux les accepte comme il a accepté le sacrifice d’Abraham. Amen ».
Moussa Sanogo (20 avril 2022)
arti à la fleur de l’âge le 20 avril 2022, Dr. Moussa Sanogo, pharmacien de formation, a été président directeur général à la Pharmacie populaire du Mali, directeur adjoint de l’hôpital du Point-G et de l’hôpital Gabriel Touré. Auteur de dizaines d’articles scientifiques et de 2 livres, il s’apprêtait à concourir pour le grade de maître de conférences au Cames et à la Cnela. C’était un jeune ambitieux et travailleur qui a marqué de son sceau son passage à la direction générale de la Pharmacie populaire du Mali.
En effet, il a ressuscité cette structure d’Etat qui était pillée et laissée pour compte depuis les premières heures de l’indépendance. Il a tout fait pour remettre en selle cette entreprise qu’il considérait comme un outil privilégié en matière de mise en œuvre de la politique pharmaceutique du Mali. Il s’était attaqué au vieillissement du personnel, à l’absentéisme, au problème de ponctualité, à la sous-exploitation du personnel, au manque de motivation et au déficit de communication interne. Il avait hérité d’une structure ployant sous le poids de la dette à coup de milliards auprès des banques et plus de 7 milliards et demi de F CFA d’impayés auprès des fournisseurs qu’il a pu éponger. Il avait un bel avenir, mais Dieu en a décidé autrement.
Me Mamadou Gakou (26 juin 2022)
minent homme de droit, ayant fait la fierté du Barreau malien pendant près de quatre décennies, Me Gakou a tiré sa révérence le dimanche 26 juin 2022, à l’hôpital Gabriel Touré. L’enterrement a eu lieu le lendemain à Banamba, où il a passé une bonne partie de son adolescence. Dans son oraison funèbre, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali, Me Moustapha Cissé, a décrit un homme pétri de valeurs et d’une densité intellectuelle remarquable. Me Mamadou Gakou fut un brillant avocat, enseignant et homme politique. Il a été l’un des pères fondateurs de la jeune démocratie malienne.
Après son baccalauréat en philo-lettres (lettres classiques) au lycée Askia Mohamed, en 1973, il s’envola pour la France où il va cumuler des diplômes dans de prestigieuses universités. D’abord, une licence en droit privé, à l’Université de Besançon, puis une maîtrise à l’Université de Grenoble. Il fait plus tard un DEA (diplôme d’études approfondies) et un doctorat en droit privé, à l’Université Jean Moulin de Lyon, avant d’obtenir un Certificat d’aptitude à la profession d’avocat. Me Gakou est aussi diplômé de l’Institut politique de Grenoble, section économie et finance et titulaire d’un diplôme d’études générales en commerce et marketing. Me Mamadou Gakou fut également un homme politique, président de la COPP (Convention parti du peuple).
En 1997, il fut député élu à Banamba à l’Assemblée nationale du Mali où fut 4e vice-président.
Pr. Drissa Diakité (1er juillet 2022)
e Pr. Drissa Diakité, membre du Parena, est décédé le 1er juillet 2022 à l’âge de 70 ans des suites d’une longue maladie. Un esprit brillant dont la disparition est une perte immense pour sa famille biologique, sa famille politique et pour le Mali. Historien, professeur d’enseignement supérieur à la retraite, Drissa Diakité a servi notre système d’enseignement en qualité d’enseignant à l’EN Sup, de doyen de la Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines de l’Université de Bamako (Flash) et de conseiller technique auprès des ministres en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Son engagement et ses travaux remarquables sur l’histoire de notre pays ainsi que ses ouvrages lui ont valu une renommée internationale et d’être élevé au rang d’officier de l’Ordre national du Mali.
Il a été primé du prestigieux « Prix Mansa Makan Diabaté » pour son livre « Kuyaté, la force du serment » (L’Harmattan, 2009) et du « Prix Moussa Sow » pour le « Mansaya et société mandingue » (La Sahélienne, 2021).
La levée du corps du Pr. Diakité a eu lieu le lundi 4 juillet 2022 à 10 h chez lui même à Kalabancoura ACI (Djeliba ka carré).
Contrôleur général Joseph Doumbia (16 juillet 2022)
a triste nouvelle est tombée le samedi 16 juillet au petit matin : le directeur de la police judiciaire, le contrôleur général Joseph Doumbia, est décédé. Ce policier émérite qui a tout donné à la nation est mort à la tâche. Pour preuve ? Il est décédé suite à un malaise survenu dans son bureau. C’est un pilier de la sécurité du pays, au-delà de la seule police nationale, qui rendait ainsi définitivement les armes.
Compétent, sérieux et expérimenté, Joseph Doumbia communément Jo l’était. Son parcours dans les rangs de la police l’atteste éloquemment. Par ses qualités et surtout un désir permanent de se perfectionner, Jo a patiemment gravi les échelons de la police avant de se hisser au sommet de la hiérarchie. En sa qualité de directeur de la police judiciaire, il coiffait des brigades importantes telles que la Bij (Brigade d’investigation judiciaire), Interpol ou encore la Brigade des stupéfiants.
Les obsèques du contrôleur général, Joseph Doumbia ont eu lieu le dimanche 17 juillet 2022, à l’Ecole nationale de police.
Ce jour-là, la nation malienne lui a rendu un dernier hommage à travers une cérémonie pleine d’émotions sous la présidence du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de brigade Daoud Aly Mohammedine, en présence de toute la hiérarchie policière, sans oublier ses parents, amis, proches et ses camarades de promotion.
D’après le commissaire divisionnaire Mamoutou Togola, qui a eu l’insigne honneur de lire l’oraison funèbre, Joseph Doumbia fut un formateur, un fonctionnaire émérite, doté d’une conscience professionnelle aiguë et d’un sens très élevé du devoir.
« Il a été noté et apprécié ainsi qu’il suit par ses différents chefs hiérarchiques : Excellent, cadre courageux, gros travailleur, discipliné, dévoué, ponctuel, courageux, courtois, laborieux, donne entière satisfaction », dira-t-il. Le Mali tout entier a perdu un digne fils puisque de 1977 à 2022, soit 45 ans, « Jo » a servi la patrie avec dévouement, courage, abnégation, discipline et dans la joie.
Né le 12 février 1960 à Kati, Joseph est le fils de feus Georges et Antoinette Coulibaly. Après ses études fondamentales sanctionnées par le diplôme d’études fondamentales (DEF), session de juin 1977, Jo se présente au concours direct de recrutement d’élèves gardien de la paix.
Admis, il est nommé élève gardien de la paix suivant décision n°4721/DNSP du 14 août 1981. Il fut successivement gardien de paix, 1er échelon le 1er octobre 1984, puis sergent-stagiaire le 3 mars 1987 et sergent de police, le 20 juin 1988.
Pétri de qualités, Joseph se présente au concours professionnel d’accès au corps des inspecteurs de police et l’obtint le 19 mai 1995. Après un stage probatoire dans les différentes unités, il est nommé inspecteur de police le 20 juillet 1996.
Assidu au travail, Joseph est nommé élève-commissaire de police en janvier 2003. Après un stage probatoire, il est titularisé commissaire de police, 1er échelon en 2004. De 2004 à 2022, il gravit les différents échelons jusqu’au grade de contrôleur général.
Durant sa riche et longue carrière, Joseph Doumbia a servi de 2005 à 2017, soit 12 ans, en qualité de commandant de la Brigade d’investigation judiciaires (BIJ).
C’est le 9 février 2017 qu’il a été nommé directeur de la police judiciaire. Pour ce faire, il était chargé de la coordination des enquêtes de police non seulement au niveau des unités de sécurité publique, mais aussi au niveau des unités spécialisées à savoir la Brigade d’investigations judiciaires (Bij), la Brigade des stupéfiants, la Brigade des mœurs, le BCN Interpol et le Système d’information policière en Afrique de l’Ouest (Sipao).
Pour la petite histoire, le contrôleur général Joseph Doumbia a effectué de nombreux stages, notamment sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux, la lutte antidrogue, la cybercriminalité.
Réputé être un grand flic, Jo a aussi joué un rôle déterminant dans le démentiellement des groupes d’auteurs criminels durant son passage à la Bij.
Ayant servi avec honneur, loyauté et intégrité, le contrôleur général de la police Joseph Doumbia a été décoré au grade de chevalier de l’Ordre national. Il est également médaillé d’honneur de la police nationale.
Selon de nombreux agents de la police, Joseph Doumbia mérite d’être immortalisé à travers une rue baptisée en son nom. Après le cérémonial funèbre et la prière mortuaire, la dépouille a été conduite à sa dernière demeure, au cimetière de Sotuba. Les cérémonies des sacrifices ont eu lieu à l’Hippodrome.
Mme Dembélé Oulématou
Sow (3 août 2022)
lle était la présidente de la Coordination des associations et organisations féminines (Cafo). Mme Dembélé Oulématou Sow est décédée le mercredi 3 août, à l’âge de 63 ans. L’enterrement a eu lieu le lendemain jeudi à 16 h dans la famille Dembélé à Faladié-Sema, chez son époux Moumouni Dembélé, ancien directeur général des douanes du Mali. Elle repose au cimetière de Faladié-Niamakoro.
Avec son départ, le Mali perd une grande femme battante. Elle s’était beaucoup investie dans le combat contre la discrimination à l’égard des femmes, la lutte pour l’émancipation des femmes, l’autonomisation et l’indépendance de celles-ci, le combat pour le respect des droits des femmes, l’égalité, la dignité et la justice.
Avec les sanctions de la Cédéao, elle appelait les Maliens à l’effort en ces termes : « Maliennes et Maliens dignes descendants des vaillants guerriers, l’heure est à l’appel sous le drapeau pour sauver la patrie ! Notre détermination a été enclenchée, il nous revient d’être perspicaces, coriaces et solidaires, unis, afin d’équilibrer nos relations avec nos partenaires dans la dignité et dans l’honneur… » Dors en paix combattante de la liberté ! Ton appel ne sera pas vain !
Ibrahima Souleymane Coulibaly (19 août 2022)
n grand de l’ORTM a été arraché à notre affection le vendredi 19 août 2022. Il s’agit d’Ibrahim Souleymane Coulibaly, un pionner qui a été véritablement le fer de lance de l’information et du journal télévisé en langue bamanankan sur l’ORTM, et cela durant plus de trois décennies.
Sa voix calme et son maniement de la langue imposaient l’écoute. Au-delà du JT, il a assuré la retransmission de plusieurs grands événements et conduit plusieurs grandes interviews dans la langue qu’il maîtrisait tant, le bamanankan. Ibrahim Souleymane Coulibaly a été inhumé le jour du décès de son ancien collègue de service Samba Sidibé, le samedi 20 août.
Samba Sidibé (20 août 2022)
e monde des médias a été longuement visité par la grande Faucheuse courant 2022. En effet, Samba Sidibé, qui s’occupait de la langue nationale peule à l’ORTM fut rappelé à Dieu le samedi 20 août 2022, à Bamako, à l’âge de 70 ans, des suites d’une longue maladie. Il a servi à l’ORTM de 1976 à 2022 comme fonctionnaire (pendant 37 ans) et ensuite comme contractuel (9 ans durant).
Il était devenu au fil de sa carrière un as du micro sur Radio-Mali avec l’envie de promouvoir sa langue maternelle. En effet, « Poï kan Poï », l’émission radiophonique phare 8 h-10 h des années 80 sur Radio-Mali ou encore les bulletins d’information en langue peule à la radio et à la TV nationales, ont fait de Samba Sidibé une icône des médias au Mali et dans les terroirs « pularphones » du Mali et dans la sous-région.
Il venait de loin, puisqu’il fut berger, tablier, planton, puis animateur de radio. Il est ensuite recruté comme transcripteur peul à Radio-Mali avec tous les honneurs. Par la suite, il devient assistant de réalisation à la suite d’un concours d’avancement.
Il a été inhumé au lendemain de son décès.
Nabintou Diakité (4 septembre 2022)
ne autre artiste de renom nous a quittés le 4 septembre 2022, à savoir Nabintou Diakité, moins d’un an après la sortie de son 3e album, à Fana, où elle était en séjour thérapeutique dans sa belle-famille. Une immense perte pour la musique malienne désormais orpheline d’une artiste talentueuse qui était promise à une très brillante carrière ! Elle s’est battue contre la maladie sans jamais baisser les bras, entourée de ses proches, dont son époux Bertin Coulibaly toujours aux petits soins pour son épouse. Grande dame de la musique malienne qui était sur la scène depuis l’âge de 10 ans, Nabintou a fait ses premiers pas dans la chanson en tant que choriste aux côtés de sa cousine, la diva Oumou Sangaré. Elle se lance dans la musique avec « Nadiara Miyé » sorti entre 1998 et 1999 sous la houlette du maestro Massambou Wélé Diallo. Un coup d’essai qui fut un véritable coup de maître. En décembre 2017, elle revient avec un nouveau single, « Simaya » (Longévité), puis « Dounia » en novembre 2021 ! Nabintou repose au cimetière de Fana.
Me Djourté Fatimata Dembélé
(19 septembre 2022)
écédée le 19 septembre à l’âge de 69 ans, Me Djourté Fatimata Dembélé était l’épouse de notre confrère de Radio-Mali, le doyen Baba Djourté. Personne ressource pour les organisations de défense des droits de la femme et de l’enfant au Mali depuis 1987, consultante formatrice en droits humains et droits de la citoyenneté, experte sur les questions de violences basées sur le genre, violences sexuelles et sexistes : analyse-plaidoyer-appui à l’assistance juridique et judiciaire, membre du Groupe de réflexion sur les grandes orientations en vue de la réforme du droit de la famille, rédactrice principale de la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives sur le quota et les violences basées sur le genre, coordinatrice pour l’élaboration d’un guide juridique de protection de la femme et de l’enfant du ministère de la Justice/Programme conjoint des droits humains, Me Djourté Fatimata Dembélé n’a pas vécu inutile. Elle a consacré toute sa vie à l’humanité, c’est-à-dire se rendre utile en aidant les autres.
Me Djourté Fatimata Dembélé a décroché son baccalauréat en 1973 au lycée Notre Dame du Niger, option philo-langues. Elle bénéficie d’une bourse et s’envole pour l’Université des sciences sociales de Toulouse-Faculté de droit. Elle y passa huit ans (1973-1981), date à laquelle elle obtient son Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (Capa). Alors commença pour cette passionnée du droit une longue et riche carrière judiciaire diversifiée avec comme prétention la défense des plus faibles, et toutes autres activités concourant à la pérennisation de ce combat qu’elle a épousé dès ses premières heures au Barreau malien.
Son parcours professionnel est très riche puisqu’elle a cumulé 34 ans d’expérience au Barreau, et 30 ans dans le domaine des droits humains.
Nous retenons essentiellement qu’elle fut commissaire des droits de l’Homme à la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), expert pour l’élaboration des rapports périodiques présentés aux organes des traités, présidente du Groupe de travail sur les droits catégoriels à la CNDH (femmes, enfants et autres personnes vulnérables), membre de la sous-commission protection des droits de l’Homme, membre du comité technique du projet « Stop War on Children », membre du comité de pilotage du Projet d’appui à la protection des enfants victimes, membre du Conseil de l’Ordre des avocats du Mali ( 1988-1994), experte de l’Union interparlementaire pour la formation des parlementaires africains dans les pays en situation de post conflit sur les droits humains, droit des femmes et des enfants, les violences faites aux femmes : Burundi, Mali, RD Congo, Burkina Faso, vice-présidente du comité de pilotage pour la réforme du droit de la famille.
En plus, Me Djourté Fatimata Dembélé a participé à une vingtaine de formations à l’étranger sur divers thèmes. Elle fut directrice de la Maison de la femme et de l’Enfant pendant cinq ans, de 2011-2016.
A son décès, le Barreau malien lui a rendu un vibrant hommage dans une oraison funèbre. « Nous avons collaboré à la CNDH, elle est une femme exceptionnelle qui incarnait la bonté, c’est-à-dire qu’elle n’était à l’aise qu’en venant en aide aux autres. Certes la mort est inévitable, mais Me Djourté aurait dû encore restée. Parce qu’elle avait le don du social », avait témoigné un éminent avocat à propos de Me Djourté.
Younoussi Touré (17 octobre 2022)
ounoussi Touré est décédé le 17 octobre 2022 à Paris, en France, des suites de maladie à l’âge de 81 ans. La terrible nouvelle fut annoncée par son parti politique, l’URD.
Né le 1er janvier 1941 à Niodougou, Younoussi Touré, après des études primaires et secondaire à Niafunké, passe par l’Ecole des artisans soudanais, l’Ecole normale de Sévaré, l’Ecole normale de Katibougou. Il commence ses études universitaires en 1963 à l’Université d’Abidjan, d’où il sort en juin 1965 avec le diplôme d’études économiques générales (DEEG). Il continue ses études à l’Université de Dakar à l’Ecole de formation technique de la Banque de France.
Il est titulaire d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en sciences économiques. A l’Université de Dakar, il est secrétaire général de l’Association des étudiants et stagiaires maliens à Dakar (AESMD).
Il a travaillé à la Banque centrale du Mali dont il a été le directeur général, avant de devenir, plus tard, conseiller spécial du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao).
Tout premier Premier ministre de l’ère démocratique du 9 juin 1992 au 12 avril 1993, Younoussi Touré fut membre fondateur de l’URD dont il présidera la destinée pendant onze ans (2003-2014) et dont il était président d’honneur jusqu’à son décès.
Grand commis de l’Etat, Younoussi Touré fut une personnalité politique de premier plan, dont la contribution à la réconciliation nationale, à la cohésion sociale et au rassemblement des forces vives du pays a été très importante. Travailleur acharné, loyal, fidèle, modèle achevé de compétence et de dévouement à la cause nationale, il a été 1er vice-président de l’Assemblée nationale et président désigné de la même institution suite à l’investiture de Dioncounda comme président de la Transition de 2012.
Younoussi fut également écrivain à ses temps libres. Il est l’auteur du livre « L’enfant du lac Takiti au Mali ». Dans ce récit biographique de 360 pages, paru en mars 2017, l’auteur se fait conteur pour partager le film de sa vie, « cet enfant qui a saisi la balle au rebond de l’histoire avec courage et curiosité depuis son village natal de Niodougou ».
A l’annonce de sa disparition, le monde politique d’ici et d’ailleurs, sa grande famille politique, l’URD, et l’ensemble du peuple malien ont accueilli cette perte comme un coup dur pour la nation tant furent énormes les œuvres de Younoussi pour son pays.
« A sa famille durement éplorée et à la section URD de Niafunké, le Pr. Salikou Sanogo et l’ensemble des membres du BEN URD présentent leurs sincères condoléances. Dors en paix Monsieur le Président, le peuple URD ne t’oubliera jamais ! », a réagi son parti. L’Adéma/PASJ a salué la mémoire d’« un grand serviteur de l’Etat, une personnalité politique de premier plan, dont la contribution à la réconciliation nationale, à la cohésion sociale et au rassemblement des forces vives du pays a été très importante ».
De son côté, Me Demba Traoré, membre du BEN-URD et très proche du défunt, couche sur papier un témoignage émouvant : « Que d’épreuves pour le peuple de l’URD ! Le choc est terrible, indescriptible. Oh quelle tristesse de te voir perdre l’ultime bataille contre la maladie à un moment où la nouvelle génération avait encore besoin de ton immense expérience d’homme d’Etat plein de sagesse, de militant émérite, de dirigeant exemplaire et respecté qui a dédié son combat politique à la réconciliation nationale, à la justice et au développement de son pays, le Mali. Tu as dirigé des institutions nationales et sous-régionales avec honneur et dignité. Cadre d’une compétence et d’une probité morale irréprochables, tu as marqué toutes et tous par ta simplicité, ton humanité, ta grande sagesse. Comment pourrais-je oublier ton humilité, ta grande capacité d’écoute et le respect que tu as toujours voué aux autres ? Tu as dirigé notre parti, l’URD, avec courage, loyauté, fidélité sans jamais t’éloigner des règles du jeu démocratique, avec comme seul bréviaire la vérité, rien que la vérité. Ton leadership, ta carrière et ta collaboration unanimement appréciés et admirés, ta complicité sinon ta complémentarité avec ton défunt et inoubliable frère Soumaïla Cissé, ont fait de l’URD le parti le mieux structuré, le mieux implanté et le plus envié sur l’échiquier politique national. Oh que de sacrifices consentis ! Je t’ai vu arpenter les couloirs et les salles de réunion de l’Assemblée nationale pour t’acquitter, dans les règles de l’art, de tes devoirs de parlementaire, je t’ai vu faire le tour du Mali pour visiter tes camarades de l’intérieur, parfois dans des conditions de voyage très difficiles, mais avec enthousiasme et détermination ».
Un dernier hommage a été rendu à Younoussi à l’Hippodrome le vendredi 21 octobre à 16 h avant qu’il ne soit conduit à sa dernière demeure au cimetière de Sotuba.
Salif Sangaré (30 novembre 2022)
n journaliste hors pair ayant fait la notoriété du journal « Le Soir de Bamako », Salif Sangaré était un homme qui aimait son métier et qui écrivait avec objectivité.
Après l’aventure de « Le Soir de Bamako », il créa l’hebdomadaire d’information « Le Regard ». Grand défenseur des sans voix, Salif Sangaré apportait son expertise en matière de droit aux plus faibles, et nous l’avons vu à l’œuvre sur ce chantier à plusieurs reprises. Discret et humble, il a tiré sa révérence en toute discrétion et dans la dignité le 30 novembre 2022. Repose en paix, cher Directeur !
Kadara Seydou Thiam dit Kader (21 octobre 2022)
adara Seydou Thiam (le frère aîné de Racine Thiam, ancien directeur de la Cellule de communication de la présidence de la République, également cadre de l’URD) est décédé le vendredi 21 octobre 2022. Une mort triplement durement ressentie au sein de sa famille biologique, ses camarades du quartier de Badalabougou-Sema I et ses employés, et pour sa famille politique, l’URD. Le parti de la Poignée de main, dans un communiqué signé de Gouagnon Coulibaly, a présenté ses condoléances suite à cette triste disparition, en ces termes : « Le président du parti a le regret de vous informer du décès brutal, le vendredi 21 octobre 2022, du camarade Kadara Seydou Thiam, membre de la section de la Commune V et du bureau exécutif national… En cette circonstance douloureuse, le parti présente à sa famille biologique et à l’ensemble des militants et sympathisants ses condoléances les plus attristées, sa solidarité et son réconfort. Puisse Allah accueillir l’âme du disparu dans son paradis éternel… » A titre de rappel, Kader a été foudroyé par un brusque arrêt cardiaque alors qu’il venait d’arriver à sa boutique située à Hamdallaye ACI-2000 aux environs de 15 h en attendant de faire les comptes des ventes du jour. Ironie du sort, au même moment se déroulaient à l’Hippodrome les obsèques du premier président du parti URD, Younoussi Touré.
Les funérailles de Kader ont eu lieu le lendemain, samedi 22 octobre à Badalabougou-Sema I.
Yehia Ould Zarawana
(27 octobre 2022)
n autre grand avocat du Barreau malien, l’ancien secrétaire général du bureau de coordination nationale de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de 1993 à 1995, Yahia Oud Zarawana, est décédé dans la nuit du jeudi 27 octobre 2022 à Bamako, Kalabancoura, suite à une courte maladie. Ses obsèques ont eu lieu chez son ami Abdoulaye Maïga d’où il fut conduit au cimetière de Kalabancoura.
Leader charismatique de la période d’après le Mouvement démocratique, Yahia Zarawana a été arrêté par les forces de l’ordre au fort moment de la lutte syndicale sous le régime de l’ancien président Alpha Oumar Konaré pour avoir réclamé de meilleures conditions d’études pour les élèves et étudiants du Mali.
Juriste de formation, Yahia Oud Zarawana était titulaire d’un diplôme d’études approfondies (DEA) en droit obtenu à l’Université de Grenoble en France, avant de passer le concours d’aptitude à la profession d’avocat (Capa) à l’Ecole des avocats de Lyon en 2005. Il s’inscrit alors comme avocat au Barreau de Paris.
Après son retour au Mali en 2007, il servira dans l’administration publique malienne notamment au ministère des Affaires religieuses et du Culte en 2014 en qualité de chargé de mission, ainsi qu’à la présidence de la République.
Mah Kouyaté N°2 (7 novembre 2022)
022 fut une année éprouvante pour le monde des arts et de la culture, avec la disparition de Mah Kouyaté N°2, le lundi 7 novembre 2022 des suites de maladie à l’âge de 46 ans. La nouvelle de cette disparition brusque a créé l’émoi dans l’opinion publique nationale. Durant sa brillante carrière, Konaté Mah Kouyaté a été une artiste exemplaire pour son sens élevé d’humilité.
Avec une trentaine d’œuvres, dont 11 albums dans sa discographie de 1996 à son décès, elle n’a jamais été mêlée à un quelconque scandale, contrairement à bon nombre de jeunes artistes. Elle était la mère de 4 enfants. Elle n’a jamais fait mystère de sa frustration face au manque de reconnaissance nationale à son immense contribution à la musique malienne et à son engagement pour la patrie. La preuve de cet engagement, c’est Me Mamadou Ismaïla Konaté, avocat et ancien ministre, qui a su le dire le mieux en apprenant son décès : « Une superbe diva de la musique mandingue cesse désormais de donner de la voix ! Elle ne chantera plus l’amour, le pardon, les vertus de la sagesse et de l’amitié ! Elle ne parlera plus à ses djatiguiw, ne chantera plus leurs louanges ! » Elle repose depuis le mardi 8 novembre 2022 au cimetière de Faladié-Niamakoro où elle a été conduite par une foule d’amis, de parents et de proches collaborateurs.
Aux obsèques, qui ont eu lieu dans la grande famille Kouyaté à Banankabougou, le ministre en charge de la Culture, Andogoly Guindo, et son collègue délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement social, chargé de l’Action humanitaire, Oumarou Diarra étaient présents. A l’occasion, Sékouba Kouyaté dit Donsoba, frère aîné de la défunte, a remercié tous ceux qui ont effectué le déplacement pour assister aux funérailles de sa sœur : « Du Mali au Burkina en passant par le Sénégal et la Guinée-Conakry, je salue tout le monde. Mah était une femme extraordinaire, très humble, courageuse, une bonne mère et une bonne sœur. Nous prions pour elle. Humble, gentille et courtoise, Mah Kouyaté N°2 l’a été durant toute la vie ».
Pour Andogoly Guindo, ministre de la Culture, Mah Kouyaté N°2 était une grande voix : « Elle a apporté une contribution immense à la promotion de la culture malienne à travers la musique manding. Nous prions pour le repos de son âme et nous prions aussi pour que ses œuvres puissent servir d’exemple aux générations montantes. Sa famille et celle de son époux l’ont fait savoir lors des témoignages. Ses collaborateurs n’ont pas tari d’éloge à son égard ». Abdoulaye Diabaté, chanteur-musicien, dira que c’était une très grande griotte. « Mah était une artiste, une griotte de valeur et de classe. Elle a fait la promotion du griotisme durant toute sa vie ».
Pour Cheick Tidiane Seck, auteur compositeur, « elle était là comme de l’or pur. C’était une battante qui répondait à tout ».
Mallé Diakité
(29 novembre 2022)
ans la nuit du 28 au 29 novembre 2022, Mallé Diakité, ce magistrat de haut rang que les Maliens ont réellement découvert lors du procès crimes de sang du général Moussa Traoré, a définitivement déposé sa toge de magistrat, en répondant à l’appel Dieu. Il avait 74 ans.
Au terme du procès « Crimes de sang » (1992-1993), la Cour d’assises, sous la présidence de Mallé Diakité, a rendu un verdict sans complaisance : l’ex-président Moussa Traoré et trois de ses proches, tous tenus pour responsables de la mort de cent six (106) personnes lors des émeutes de mars 1991 à Bamako, ont été condamnés à la peine capitale. Vingt-huit (28) autres accusés, anciens ministres et dignitaires de l’ex-parti unique, l’Union démocratique du peuple malien (UDPM), ont été acquittés.
Sékouba Koné, garde du corps d’IBK (26 octobre 2022)
e capitaine Sékouba Koné, ancien garde de corps de tout le temps de feu le président Ibrahim Boubacar Kéita, est décédé le mercredi 26 octobre 2022 à Bamako. La levée du corps a eu lieu le jeudi 27 octobre au Camp II de la gendarmerie nationale à 14 h.
Mme Dembélé Djénéba Touré (14 septembre 2022)
me Dembélé Djénéba Touré est décédé le 14 septembre 2022. Epouse de feu le Pr. Mamadou Dembélé (ancien Premier ministre) Mme Dembélé fit ses études primaires à l’école de la République à Bagadadji, puis au lycée des Jeunes filles. Elle a fait ses études de sage-femme à Nancy (France).
Rentrée au Mali avec son époux en 1967, elle a servi comme sage-femme à la maternité de l’hôpital du Point-G, puis à la PMI centrale à Bamako-Coura, pour terminer comme responsable de la maternité du Cabinet médical de la Pharmacie populaire. Mme Dembélé est aussi la pionnière dans la prise en charge des femmes dans le cadre du planning familial à la PMI de Niaréla qui était un centre pilote. Mme Dembélé a aussi enseigné durant plusieurs années à l’école de sages-femmes du Mali. Beaucoup d’enfants du Mali sont passés entre ses mains entre 1967-1990. C’est en 1990 qu’elle a pris une disponibilité pour suive son mari dans sa carrière à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mme Dembélé n’a jamais reçu de distinction honorifique au Mali, malgré son immense carrière. Mme Dembélé c’était juste une maman et une grand-mère aimante. Elle repose désormais au cimetière de Hamdallaye aux côtés de son époux.
Salif Gaoussou Diarra
(2 novembre 2022)
e monde du football et de la sécurité sociale a appris le décès, le soir du 2 novembre 2022, de Salif Gaoussou Diarra, un monument du football malien et de la presse sportive du Mali. Véritable autodidacte, Salif Gaoussou Diarra décroche le CEP en 1949 à l’Ecole Jean-Louis Monaud. Après un an et demi au lycée Terrasson de Fougères, il est victime d’une circulaire de l’administration coloniale qui décida de l’exclusion de tous les auditeurs libres. Il retourna à la maison le cœur meurtri. Pour apaiser sa douleur, le vieux Gaoussou Diarra recruta un enseignant pour lui dispenser des cours à domicile.
Devenu un intellectuel sans diplôme (le seul CEP était insuffisant pour décrocher un emploi), son père, par ses relations, le fit recruter aux Etablissements Peyrissac et Compagnie comme commis aux écritures en 1955. C’est de là que son oncle le plaça à l’INPS, le 1er juillet 1957. Après 20 ans de service, il est nommé agent comptable en 1977, un poste qu’il ne quittera qu’à sa retraite en 1990. A partir de ces temps, il se concentra sur la gestion des ressources financières du football malien, en sa qualité de trésorier général. Passionné de football, il a aussi été membre de l’équipe dirigeante du Djoliba AC.
Entre-temps, il a été collaborateur extérieur de Radio-Mali de 1958 à 1981. En 1972, il était l’Envoyé spécial de la Radio à Yaoundé lors de la Can. La levée du corps de Salif Gaoussou Diarra a eu lieu, le vendredi 4 novembre à Médina-Coura (Bamako)
Issa Yattassaye dit Lech
(12 novembre 2022)
ncien joueur du Stade malien de Bamako, Issa Yattassaye dit Lech nous a quittés le 12 novembre 2022. Il est le 12e Aigle du Mali de « Yaoundé-72 » qui laisse ce monde bas. Il rejoint aux cieux Bassirou Diamouténé, Ousmane Traoré Ousmanebleny, Moussa Diakité UTA, Bassidiki dit Bakoroba Touré, Moussa Traoré « Gigla », Mamadou Kéita dit Capi, Sékou Sangaré, Moctar Maïga, Idrissa Kanté dit Gorgui, Idrissa Coulibaly dit Entraineur et Cheickna Traoré alias Kolo National.
Issu du « Jardin d’enfants » de Ben Oumar Sy, il débute sa carrière au Stade malien de Bamako au début des années 1970. Grâce à sa technique et la précision chirurgicale de ses passes, il est sélectionné par Karl Heinz Weigang, pour la 8e Coupe d’Afrique des nations en 1972 au Cameroun. Jugé trop frêle et jeune, il est le seul joueur de champ à n’avoir disputé la moindre minute. Juste après, il travaillera dur et devient titulaire indiscutable en équipe nationale, jusqu’à son départ en France en 1974.
Le public se souviendra longtemps du match qu’il a disputé contre la Tunisie, le 7 mai 1972 à Bamako et de son but ce jour (le second des Aigles). En France, il a évolué de 1974 à 1985, à Troyes, Grand Alpes et Noisy-Le-Grand. Revenu au pays en 1996, il évoluait dans le monde des affaires. Le 12 novembre dernier, il décède en France, des suites de maladie.
Boubacar H. Diallo et Douba Dembélé (21 décembre 2022)
eux confrères arrachés à l’affection des leurs le même jour fatidique, à savoir le mercredi 21 décembre 20122. Il s’agit de Boubacar H. Diallo alias Tonton B ou encore Boubou et Douba Dembélé.
Le premier était animateur-présentateur au Groupe Renouveau. Au niveau de la Radio Renouveau, il avait la responsabilité de deux émissions, le feuilleton radiophonique (Baroni) et l’émission sur le foncier (Dugukôlôkô).
Dans un communiqué, le Groupe Renouveau rappelait que le défunt était « un travailleur engagé, un homme fait d’un métal rare, avec une voix radiophonique envoûtante, son sens de l’humour faisait de lui un rassembleur ». Boubacar H. Diallo a également joué le rôle de Boubou dans le film… Il repose au cimetière de Sotuba depuis le 22 décembre dernier.
Quant à Douba Dembélé, il était journaliste, chargé de communication à la mairie de Ségou, correspondant de plusieurs organes de presse de Bamako dans la Capitale des Balanzans, dont Radio Kledu. Comme Tonton B, il est décédé à la suite d’une longue maladie.