LE COLLECTIF DES DÉPUTÉS RECALÉS PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE HAUSSE LE TON : « Nous attirons l’attention des pouvoirs publics sur des risques réels de perturbation de la paix sociale »

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Un regroupement dénommé « le Collectif des députés élus par le peuple et spoliés par la Cour constitutionnelle » était hier face à la presse. Objectif : mettre à niveau les journalistes par rapport à leurs revendications qui demeurent, selon eux, la restitution de leur  » victoire « .

Plusieurs membres de ce collectif ont pris part au point de presse, au nombre desquels, Ibrahima Kébé, Bananzolé Boura, tous candidats à Kati, Adama Noupoumon Diarra de Sikasso, pour ne citer que ceux-ci.

Dans la déclaration liminaire lue par Bourama Tdiani Traoré dit Banazolé Boura, député sortant à Kati, ce dernier a rappelé que leur regroupement a vu le jour après la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle et regroupe en son sein des députés de plusieurs circonscriptions électorales. Il s’agit, entre autres, des localités de Bougouni ; Bafoulabé, Kati, Mopti, Sikasso, Tenenkou, Youwarou et trois communes de Bamako, notamment les communes I, V et VI.

Le « Collectif des députés élus par le peuple et spoliés par la Cour constitutionnelle » a profité de cette occasion pour faire l’état des lieux de la situation en ces termes : « En outre, dans certaines circonscriptions électorales comme Sikasso et Kati, des pratiques graves, aux antipodes de la démocratie et des droits de l’Homme (intimidations, enlèvements, menaces, répressions, séquestrations) ont émaillé le scrutin ». Pour le porte-parole, leur collectif a produit un mémorandum restituant les faits. Il a été remis aux missions diplomatiques pour informations. « Après les premières protestations populaires dans nos circonscriptions respectives, dans le cadre d’une démarche responsable et citoyenne, nous avons sollicité l’intermédiation de leaders religieux, à l’effet de plaider notre cause auprès des plus hautes autorités du pays. Pour conforter les démarches, les leaders religieux (le Haut conseil islamique du Mali) nous ont demandé d’intercéder auprès des jeunes pour ramener le calme dans nos circonscriptions respectives « , a fait savoir Banazolé Boura. Avant d’ajouter qu’à ce jour l’intermédiation de Haïdara a conduit à l’organisation d’une réunion des représentants de leur Collectif et le Premier ministre qui les a, selon lui, écoutés et devrait rendre compte au président de la République. « Au moment où nous nous adressons à la presse, nous n’avons pas reçu la suite réservée à notre revendication », a fait savoir l’intéressé.

Pour les membres de ce regroupement, l’urgence qui s’attache à la résolution de cette crise passe nécessairement par le rétablissement de la vérité des résultats des élections législatives dans des circonscriptions concernées où des frustrations sont subies.

C’est pourquoi, le collectif a fait la remarque suivante : « Au demeurant de nos constats et observations, nous attirons l’attention des pouvoirs publics sur des risques réels de perturbations de la paix sociale dans les localités concernées, consécutives aux frustrations subies ». Avant d’ajouter qu’il faut s’attendre à une forte aversion des populations pour le vote, les jours, semaines et mois à venir.

               Kassoum THERA

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