CEO TALKS DE REAO-MALI : Thierno Saïkou Oumar Bâ dévoile ses secrets dans la réussite de Fofy Industrie

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Thierno Saïkou Oumar Bâ (gérant associé de Fofy industrie) était l’invité de la 9e édition du CEO-Talks du Réseau de l’entreprise en Afrique de l’Ouest (REAO-Mali), le samedi 16 décembre 2023. En homme expérimenté dans la gestion d’entreprise, Thierno Saïkou Oumar Bâ a partagé ses savoirs sur « Entreprenariat : comment réussir une succession ? » et ses secrets dans la réussite de Fofy industrie. La cérémonie était présidée par le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Bagayoko Aminata Traoré.

ans ses mots d’ouverture, la Présidente du REAO-Mali, Dr. Awa Diarra, a remercié les amis et partenaires du réseau, qui est une tribune de dialogues, d’échanges, un espace de discussions à l’intention des jeunes porteurs de projets. Elle a fait savoir que le Réseau de l’entreprise en Afrique de l’Ouest (REAO-Mali) fait du plaidoyer économique pour améliorer l’environnement des affaires au Mali. « Nous avons aussi fait le choix de faire du REAO-Mali un stimulateur  et un incubateur d’entrepreneurs. Nous encourageons et soutenons mieux l’entreprenariat des jeunes au Mali », a-t-elle affirmé. Elle a invité les jeunes à profiter de l’expérience de Thierno Saïkou Oumar Bâ qui est un homme averti.

Dans la présentation de l’invité de la 9e édition du CEO-Talks, il est ressorti que Thierno Saïkou Oumar Bâ a succédé à son père à la tête de Fofy industrie. Dans cette boîte, il a gravi tous les échelons. Il a commencé sa carrière dans l’entreprise en bas de l’échelle comme ouvrier, chef d’équipe avant de se retrouver patron de l’entreprise familiale qu’est Fofy industrie auprès de son père Oumar Bâ. Il a fait passer les chiffres de Fofy de 4 millions F CFA à 200 millions F CFA. Et cela, par la diversification des produits de l’entreprise qui est devenue un fleuron de l’industrie du Mali.

Sur la succession dans l’entreprise, Thierno Saïkou Oumar Bâ estime qu’un entrepreneur, c’est d’abord quelqu’un qui crée de la valeur ajoutée, qui crée des profits. A son entendement, la succession dans une entreprise se fait dans une vision. « Pour réussir la succession, il faut d’abord la préparer. Dans mon cas, j’ai eu beaucoup de chances d’être préparé par mon père pour lui succéder. Ma succession a été un succès car mon père aussi avait succédé à la tête de Fofy industrie. Donc, il a préparé ma succession par la gestion managériale. Avant sa retraite, il a pris le soin de m’insérer au sein de l’entreprise, de m’encadrer. Succéder à un promoteur qui a fait ses preuves n’est jamais facile.  Mais heureusement, mon père a été un visionnaire qui avait tracé un canevas pour moi. Après son décès, je n’ai pas eu le temps des deuils à cause de ma sollicitation par des partenaires de Fofy industrie. Je suis resté en contact avec eux et les fournisseurs. Ce qui les a rassurés. J’ai continué à gérer le quotidien de l’entreprise. C’est pour vous dire que la vie de l’entreprise est comme la vie d’une personne. En dehors de l’inconfort moral causé par le décès de mon père, le travail a continué. Et cela grâce à la vision et la bonne organisation de mon père sur la gestion de l’héritage. On ne réussit pas une succession que quand on passe la main. Dans la gestion de Fofy industrie, nous avons pu faire la différence entre la gestion de l’entreprise et la gestion de la famille. Il y avait une distinction entre le patrimoine de l’entreprise et le patrimoine familial. Pour réussir ma gestion, j’ai respecté le plan de carrière du personnel de Fofy. C’est grâce à cette assurance que le personnel a participé aux résultats », a-t-il expliqué.

Comme difficultés majeures après sa prise en main de l’entreprise, Thierno Saïkou Oumar Bâ évoque les périodes de la Covid-19. Cette période a été particulièrement difficile du fait que les produits de Fofy n’ont pas été convenablement distribués. « Malgré cette difficulté, nous avons toujours payé le salaire du personnel qui est au nombre de 200 et plus de 8000 distributeurs. Comme difficulté, il y avait aussi la concurrence, les difficultés d’accès au financement », a-t-il fait noter. Ensuite, il s’est prêté aux questions. Dans son intervention, Mme Bagayoko Aminata Traoré (ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle) a rappelé la mission de son département qui est la promotion de l’écosystème entreprenarial qui est confronté à beaucoup de difficultés. Elle a précisé que la création d’emplois se fait au niveau du secteur privé. Elle a révélé que son département est sur des projets pour la création et la promotion d’emplois verts. « Le gouvernement est en train d’instaurer des politiques de financement de formation au niveau du Fafpa. Pour entreprendre et développer les entreprises, il faut être persévérant, résilient, audacieux. Il faut avoir la valeur de respecter ses engagements, être en bons termes avec les partenaires. Nous devons travailler sur les ressources humaines pour que les ressources de nos sous sols soient exploitées pour le bénéfice du plus grand nombre », a-t-elle affirmé.

                                                                                        Siaka Doumbia

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