Meeting de soutien à la nouvelle Constitution au quartier TSF : Ibrahima Féfé Koné avance les arguments pour lesquels il faut voter Oui
Invité d’honneur le mercredi 14 juin dernier lors d’un meeting de soutien du quartier Sans fil pour la campagne du OUI au référendum constitutionnel, l’ex gouverneur du district de Bamako, Ibrahima Féfé Koné, est largement revenu sur les raisons qui doivent pousser nos compatriotes à adopter cette nouvelle loi fondamentale.
Placé sous le haut parrainage d’Aboubacar Sidiki Fomba, membre du Conseil national de transition, natif de TSF, ce meeting a mobilisé plusieurs personnes dudit quartier.
Dans son intervention, Ibrahima Féfé Koné s’est réjoui du choix porté sur sa personne en tant qu’invité d’honneur. Expliquant les raisons qui doivent pousser nos compatriotes à voter pour le Oui, il a développé que les précédentes Constitutions étaient fortement inspirées de la constitution de la 5è République française, contrairement à la Constitution qui sera soumise au vote des Maliens ce dimanche 18 Juin qui se caractérise par son caractère inclusif, son originalité et son authenticité.
« Tout d’abord, elle est inclusive car prenant en compte les conclusions des Assises nationales de la refondation, forum auquel ont participé toutes les composantes de la nation malienne. Elle est originale car élaborée par une équipe de cadres maliens très compétents qui ont été des références dans l’administration malienne. Aussi, elle est marquée par son authenticité car se référant essentiellement à nos réalités et à nos valeurs anticoloniales de solidarité, de respect mutuel, de respect de la chose publique, de liberté, de protection de la vie humaine et de tant d’autres valeurs; toutes choses qui prouvent, s’il en était besoin, que les notions de démocratie ou de droit de l’homme, ne sont pas nouvelles pour le peuple malien », a fait savoir Ibrahima Féfé Koné.
Par ailleurs, cette Constitution, poursuit-il, restitue aux autorités et légitimités traditionnelles, la reconnaissance en tant que maillon essentiel de la base de l’administration régionale et locale.
« De même, les valeurs ci-dessus évoquées m’amènent à reprendre ce que je disais déjà dans mon interview au journal Aujourd’hui du 12 Mai 2023, je cite: » Dans un monde où les notions de souveraineté et d’indépendance avaient cédé le pas à la volonté de certaines puissances extérieures d’imposer leur volonté aux autres, il devient urgent, voire existentiel pour les maliens, de défendre l’unité de leur pays, de préserver leurs intérêts et de prendre des décisions souveraines tels que voulus par les pères de l’indépendance », a rappelé l’ex gouverneur de Bamako.
Pour lui, certaines dispositions de la nouvelle constitution comme la création d’un parlement bicaméral, d’une Cour des comptes, les mesures de préservation de nos ressources budgétaires et naturelles, la responsabilisation de tous les maliens dans la défense de la patrie ainsi que la nouvelle répartition des compétences entre les différents Pouvoirs étaient attendues par le peuple malien.
« Aussi, les débats en cours au sein de certains courants idéologiques et se rapportant à la notion de laïcité sont à mon avis sans objet car la notion de liberté rime avec celle de laïcité. On ne peut pas parler de liberté et obliger par ailleurs un citoyen à être musulman, chrétien ou autre. Si on est libre, on doit être libre de choisir sa profession, sa résidence mais aussi sa religion et l’Etat protège chaque malien dans son choix comme il protège chaque religion. C’est d’ailleurs cette laïcité qui favorise le dialogue inter-religieux indispensable à la stabilité d’un Etat » a-t-il précisé.
S’agissant du chapitre consacré au mariage, à savoir l’union entre un homme et une femme, ce volet à l’en croire vaut son pesant d’or car ayant été à la base de tension sociale au Mali dans un passé récent.
« Au vu de toutes ces avancées majeures dans la voie de la construction d’un Mali nouveau, j’invite tous les Maliens et toutes les Maliennes particulièrement ceux vivant en Commune II, à sortir massivement et à voter OUI pour la nouvelle constitution le dimanche 18 Juin prochain », a lancé Féfé Koné.
Kassoum Théra