Pour ce numéro de « Que sont-ils devenus ? », la courtoisie nous impose une bonne dose d’excuse à notre héroïne du jour, Oumou Traoré dite Dily. La raison est liée au retard accusé dans le traitement de son interview. Le hic est qu’elle avait accordé au même moment un entretien à d’autres confrères. Au risque de tomber dans le plagiat, nous ne pouvions que prendre le maximum de temps avant de traiter l’interview, même s’il est évident que le style et l’angle d’attaque diffèrent d’un journaliste à l’autre. Cela étant, rappelons que notre héroïne de la semaine était sociétaire du Djoliba. Elle lançait le poids et le disque. Le public sportif des différents meetings ou autres compétitions de la Fédération malienne d’athlétisme se souviendra certainement de cette dame qui lançait le poids. Elle mettait tellement de l’élégance dans ces lancers que des applaudissements accompagnaient toujours son geste final. Avec son 1,87 m pour 90 kg, elle avait toutes les potentialités pour pratiquer multiples disciplines. L’analyse de son parcours conduit à trois personnes qui, à un moment donné ont eu à jouer de différentes manières un rôle dans sa réussite : El Habib Touré, son professeur d’EPS, Sokona Coulibaly, l’ex-championne en lancer de poids, Fatoumata Berthé dite L’Homme, ancienne internationale de basket-ball du Stade malien de Bamako. Rarement nous avons eu de la peine à exploiter son parcours, à travers les différentes compétitions internationales auxquelles elle a participées : une trentaine, des Jeux olympiques, des Jeux africains, des Championnats d’Afrique et autres stages de préparation. Oumou Traoré dite Dily vit actuellement aux Etats-Unis, mariée elle est mère d’une fille. Son départ pour le pays de l’Oncle Sam s’explique-t-il par une nouvelle orientation à donner à sa carrière ? ? Non répond-elle. Dans un premier temps elle a juste facilité l’entrée aux USA d’un neveu qui en rêvait. Par la suite elle a pris gout à la vie américaine, surtout que le jeunot n’avait plus l’intention de retourner. Malheureusement, cette décision d’entreprendre autre chose, sonna sa retraite. Oumou Dily tourna dos au sport pour se trouver un boulot et pensa à se marier. Ce qui referma sa longue page sportive. Comment elle a géré le reste de sa carrière ? Qu’est-ce qui explique son choix pour le poids ? Comment elle a fait son chemin ? Quel a été l’impact du sport sur sa vie ? La grande Oumou Traoré, l’héroïne de la semaine dans le cadre de la rubrique « Que sont-ils devenus ? », nous a entretenus sur tous ces sujets.
Pour ce numéro de « Que sont-ils devenus ? », la courtoisie nous impose une bonne dose d’excuse à notre héroïne du jour, Oumou Traoré dite Dily. La raison est liée au retard accusé dans le traitement de son interview. Le hic est qu’elle avait accordé au même moment un entretien à d’autres confrères. Au risque de tomber dans le plagiat, nous ne pouvions que prendre le maximum de temps avant de traiter l’interview, même s’il est évident que le style et l’angle d’attaque diffèrent d’un journaliste à l’autre. Cela étant, rappelons que notre héroïne de la semaine était sociétaire du Djoliba. Elle lançait le poids et le disque. Le public sportif des différents meetings ou autres compétitions de la Fédération malienne d’athlétisme se souviendra certainement de cette dame qui lançait le poids. Elle mettait tellement de l’élégance dans ces lancers que des applaudissements accompagnaient toujours son geste final. Avec son 1,87 m pour 90 kg, elle avait toutes les potentialités pour pratiquer multiples disciplines. L’analyse de son parcours conduit à trois personnes qui, à un moment donné ont eu à jouer de différentes manières un rôle dans sa réussite : El Habib Touré, son professeur d’EPS, Sokona Coulibaly, l’ex-championne en lancer de poids, Fatoumata Berthé dite L’Homme, ancienne internationale de basket-ball du Stade malien de Bamako. Rarement nous avons eu de la peine à exploiter son parcours, à travers les différentes compétitions internationales auxquelles elle a participées : une trentaine, des Jeux olympiques, des Jeux africains, des Championnats d’Afrique et autres stages de préparation. Oumou Traoré dite Dily vit actuellement aux Etats-Unis, mariée elle est mère d’une fille. Son départ pour le pays de l’Oncle Sam s’explique-t-il par une nouvelle orientation à donner à sa carrière ? ? Non répond-elle. Dans un premier temps elle a juste facilité l’entrée aux USA d’un neveu qui en rêvait. Par la suite elle a pris gout à la vie américaine, surtout que le jeunot n’avait plus l’intention de retourner. Malheureusement, cette décision d’entreprendre autre chose, sonna sa retraite. Oumou Dily tourna dos au sport pour se trouver un boulot et pensa à se marier. Ce qui referma sa longue page sportive. Comment elle a géré le reste de sa carrière ? Qu’est-ce qui explique son choix pour le poids ? Comment elle a fait son chemin ? Quel a été l’impact du sport sur sa vie ? La grande Oumou Traoré, l’héroïne de la semaine dans le cadre de la rubrique « Que sont-ils devenus ? », nous a entretenus sur tous ces sujets.
Voilà une dame qui se donnait à fond dans toutes ses entreprises et s’attendait avec tout le monde. Qu’a-t-elle fait de son gabarit ? Pas pour se battre, mais pour le mettre à profit pour défendre les couleurs du pays. Sélectionnée pour la première fois en équipe nationale, elle n’a pas remporté de médaille au Championnat d’Afrique d’athlétisme au Caire. Cette première expérience a été l’occasion de côtoyer les champions d’Afrique et de comprendre beaucoup de choses.
Elle fut également le début d’un périple qui dura quinze ans (1990-2005). Elle a participé à toutes les compétitions, notamment les Jeux de la Francophonie en France (1994), le Championnat du monde à Rothenburg ( Suède), les Jeux africains d’Egypte (1991), de Zimbabwe, (1995) de Johannesburg, (1999) d’Abuja au Nigeria (2003), les Jeux olympiques d’Atlanta (1996), les Jeux de la Francophonie au Canada ( 2003), les Championnats d’Afrique d’Egypte (1990), d’Ile Maurice (1992), de Durban en Afrique du Sud (1993), de Yaoundé (1996), de Dakar (1998), d’Alger (2000), de Tunis ( 2002), de Congo-Brazza ( 2004) de Congo-Brazza (2004).
A ceux-ci s’ajoutent de nombreux voyages de préparation dans différents pays européens et africains. Bref, Oumou Traoré dite Dily a porté le flambeau de la nation dans divers horizons, avec à la clef des médailles, des diplômes de reconnaissance. Est-ce qu’il lui arrive de penser à toutes ces compétitions, pour se faire une idée sur ses bons souvenirs, qui certainement sont nombreux ?
« Toutes mes aventures constituent pour moi de bons souvenirs. Elles m’ont donné l’occasion de rencontrer d’autres athlètes, surtout la vice-championne cubaine en disque, qui est venue au Mali uniquement pour me voir, dans le cadre des relations d’amitié. Nous nous sommes rencontrées à Atlanta en 1996. Cela m’a beaucoup marquée, sans oublier les deux invitations de la Burkinabé Michelle, et de l’Ivoirienne Ayetotie Louis », répond Dily.
Elle balaie d’un revers de la main, le « mot mauvais souvenir ». Pourquoi ? Parce que toutes ses défaites dans la vie sur le plan sportif ou pour autre chose ont été pour elle des leçons. Lesquelles sont devenues par la suite la clef de son succès. En lui posant la question de savoir, comment elle a senti l’impact du sport sur sa vie ? Dily souligne qu’il lui a permis de découvrir le monde à travers ses sorties internationales, elle s’est tissée des relations sur tous les continents.
C’était une athlète complète avec un grand gabarit. Sa morphologie lui permettait de pratiquer plusieurs disciplines sportives. Oumou Dily a choisi d’abord le basket-ball, et le lancer de poids plus tard. C’est dans cela qu’elle s’est distinguée.
Sa carrière a commencé dans son adolescence. Elève en 7e année au second cycle de Djélibougou en 1988, elle était l’athlète chouchou de son professeur d’éducation physique, El Habib Touré. Il utilisait la petite Oumou dans les différentes disciplines sportives, parce qu’il comptait sur elle pour les compétitions inter scolaires. Son choix pour le poids relève d’un pur hasard. Son professeur d’éducation physique, angoissé par la psychose d’une défaite à la Coupe de l’inspection d’enseignement fondamental (actuel Cap) compte tenu de l’intelligence et de l’habilité de Dily lui proposa le lancer de poids pour creuser la différence en termes de points.
Très jeune à l’époque, elle n’en a pas fait un problème. L’essentiel était qu’elle parvienne à lancer la boule le plus loin possible. Certes son gabarit lui permettait de s’en sortir, mais est-ce qu’elle pouvait relever le défi ? Ce coup d’essai traça la voie de la future championne du Mali. Bref, elle offrit la coupe à son inspection, grâce à ses performances dans le basket-ball, l’athlétisme et le lancer de poids. Quelques semaines après, à la faveur de la coupe du gouverneur entre les différentes communes du district de Bamako, Oumou Dily s’essaiera une fois de plus au lancer de poids.
Sa dextérité et sa technique émerveillèrent Sokona Coulibaly, la championne dans la discipline. Elle lui conseilla de prendre au sérieux ce qu’elle vient de commencer, et l’avenir se chargera de la confirmation de toutes ses potentialités. Jusque-là elle alternait le basket-ball et le lancer de poids. Après un bref séjour à l’équipe féminine de basket-ball du Stade malien de Bamako sous la houlette de Fatoumata Berthé dite L’Homme, elle retournera au Djoliba pour seulement lancer le poids et le disque.
Sa première compétition au plan national à la faveur du Meeting de San en 1990, est sanctionnée par une troisième place derrière Sokona Coulibaly et Garantigui Fofana. Cet exploit l’encouragea et ce jour elle a été conseillée par son sixième sens. Autrement dit, de faire du lancer de poids, sa discipline de prédilection. Quatre mois après, l’élève dépassera le maître, elle ravira la médaille d’or aux vainqueurs du Meeting de Kénédougou. Emouvant !
Dans la vie, Dily aime le sport, la musique, la danse. Elle déteste l’hypocrisie, le mensonge.
O. Roger Tél (00223) 63 88 24 23