Les membres du Conseil national de la transition sont connus depuis la semaine dernière. Au regard de la clé de répartition des partis, organisations appelées à siéger au sein de cet organe qui va jouer le rôle Parlement durant la transition, on se rend à l’évidence que la désignation des membres a fait beaucoup de mécontents. Si certains ont dénoncé une méthode cavalière de sélection, d’autres ont pointé du doigt la violation flagrante des quotas antérieurement définis par un décret présidentiel.
Au premier rang des frustrés, on retrouve la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui, dans un communiqué acerbe, n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer le quota insignifiant qui lui a été réservé et a signifié son refus de participer au CNT. Quota insignifiant, c’est la même expression qu’on trouve chez les hommes de presse qui, au lieu de quatre sièges réservés aux faitières de la presse, se sont retrouvés avec deux fauteuils.
Il s’agit de Dramane Aliou Koné, le président de la Maison de la presse, et de Ramata Diaouré dont la candidature a été soutenue par l’Assep. Ainsi, des regroupements comme l’Association des professionnels de la presse en ligne au Mali, l’Union des radios libres et télévisions (Urtel). Cela a fait sortir la Maison de la presse qui se donne un temps de réflexion pour sa participation au CNT car trouvant le décret de répartition non conforme au décret présidentiel.
Cependant, il se retrouve que certains hommes de médias dont les noms n’ont pas été envoyés par la Maison de la presse se sont retrouvées parmi les personnes retenues. Or la Maison de la presse n’entend nullement comptabiliser ses confrères dans son quota. A la derniere minute la Maison de la presse a produit hier un communiqué pour inviter ses membres à siger desormais dans cet organe legislatif. Autre organisation frustrée et non des moindres c’est le Conseil national de la société civile la faitière de tous les regroupements de la société civile du Mali. Selon nos informations, il avait envoyé 18 noms. Aucun d’entre eux n’a été retenu nous a confirmé un responsable du CNSC.
Idem pour la Cafo et le Réseau des femmes ministres et parlementaires qui ont été superbement ignorés. Selon plusieurs sources du côté du Conseil national de la société civile les responsables prépareraient une sortie médiatique pour dénoncer le « mépris » des autorités de la Transition à leur égard. Il nous revient également que l’UNTM, la plus grande centrale des travailleurs du pays, n’a pas envoyé de noms.
En ce qui concerne les organisations de jeunesse, la clé de répartition était de quatre fauteuils et le Conseil national de la jeunesse au regard dudit décret a envoyé 8 noms, ce sont deux seulement qui ont été retenus. Il s’agit du président du CNJ, Amadou Diallo, et d’un autre membre du bureau en la personne Habibatou Nagnouman Traoré. Il nous revient qu’à la suite d’une réunion, le CNJ-Mali ne veut pas faire du non-respect du quota un problème et fait bloc derrière ces deux représentants.
Il faut rappeler que le CNT qui est désormais dirigé par le numéro du CNSP, Malick Diaw compte en son sein des visages déjà connus à l’hémicycle comme Mahamadou Hawa Gassama, Mamadou Diarrassouba, Assarid Ag Imbarcawane, Hassane Sidibé…
Kassoum Théra