Covid-19 ! Voilà un tout petit mot que le monde n’oubliera de sitôt, tant il a marqué les esprits, notamment avec son corollaire de problèmes tous azimuts dont le blocage de nombre d’activités y compris celles sportives. Le cycle électoral des associations est aussi perturbé. Qu’en est-il alors du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) dont le mandat du bureau actuel tire à sa fin ? Et pourtant, ce mandat peut aller jusqu’au 31 décembre 2020.
Dans le monde entier, les championnats et autres compétitions sont suspendus, le temps de mener la guerre à cet ennemi invisible tant redouté. L’arrêt des compétitions sportives renvoie ainsi les sportifs dans la précarité. De grands évènements sportifs sont reportés ou tout simplement annulés, avec les pertes financières énormes que cela engendre. Mais il n’y a pas que cela : le cycle électoral des associations est perturbé. Alors, que faire ? C’est dans ce contexte que le Comité international olympique (CIO) a publié une circulaire en date du 23 avril 2020 pour répondre aux questionnements des comités olympiques nationaux et en même temps couper court aux spéculations. Ce qui, pour le Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm), apporte un éclairage, puisque le CIO donne des orientations qui s’adossent aux statuts approuvés des Comités nationaux olympiques (CNO).
Il faut essentiellement retenir que le cycle électoral d’un CNO n’est lié ni à une date précise ni à la tenue des Jeux Olympiques. La seule exigence, selon la charte olympique, est que le mandat des dirigeants élus ne dépasse pas quatre ans (cf. paragraphe 1.5 des règles 27 et 28). Par conséquent, le présent mandat du Cnosm, quadriennal, va de 2017 à 2020. Ainsi, le mandat de l’actuel bureau dirigé par Habib Sissoko peut aller jusqu’au 31 décembre 2020. L’élection quadriennale régulière doit se tenir en 2020, correspondant au mandat initial de 4 ans. En d’autres termes, l’élection peut donc se tenir à tout moment de l’année 2020.
Notons que, selon les orientations données par le Comité International Olympique (CIO), la prolongation du mandat au-delà de 4 ans pour raison de Covid-19, est une dérogation spéciale qui doit être confirmée par l’Assemblée générale du CNO et qui doit recevoir le consentement du CNO, à titre exceptionnel. Mais malgré cette disposition qui permet de prolonger le mandat, le Comité national olympique du Mali (Cnosm) entend rester dans le temps du mandat initial de quatre (4) ans. En cela, il est respectueux de ses statuts qui stipulent, en ce qui concerne la durée du mandat : « l’Assemblée générale quadriennale se réunit tous les 4 ans en session ordinaire » (cf. article 23) ; et son règlement intérieur de préciser, s’agissant de la convocation de l’Assemblée générale : « Le lieu et la date de l’Assemblée générale sont fixés par le président du Cnosm » (cf. article 12). Il y a donc de quoi apaiser les esprits car l’équipe actuelle du Cnosm, sous la présidence d’Habib Sissoko, n’entend nullement évoquer la pandémie de Covid-19 pour renvoyer la tenue de l’Assemblée générale aux calendes grecques. Mais il s’agira aussi de ne pas confondre vitesse et précipitation pour tenter l’impossible, notamment en tenant des assises qui vont braver les interdictions liées aux mesures de protection contre le coronavirus.
Le Cnosm, en tant que structure olympique doit être un modèle de respect des mesuresbarrières et de prévention du Covid-19. Le président Habib Sissoko qui a fait du Cnosm ce qu’il est aujourd’hui, c’est-à-dire une structure efficace et de renom, appréciée aussi bien dans la sous-région qu’au plan mondial, a toujours agi en phase les textes et ne compte pas y déroger pour cette fois, malgré la pandémie de Covid-19. Mais il s’agira, pour l’ensemble des fédérations membres du Cnosm, en ces temps durement frappés par l’épidémie, de trouver le bon créneau pour convoquer l’Assemblée générale statutaire.
Fort du soutien de toutes les fédérations sportives qui approuvent tant le travail de Titan qu’il est en train d’abattre en tant que président du Cnosm, Habib Sissoko, connu pour sa grande capacité d’écoute, ne redoute aucunement l’Assemblée générale en laquelle il voit un grand moment de partage d’idées et d’échanges pour aller de l’avant. Raison pour laquelle, il fait du respect des textes, notamment la tenue de l’Assemblée générale, un principe sacrosaint auquel il se soumettra toujours, même en cas de pandémie de Covid-19.
Mais puisqu’il en a encore jusqu’à la fin de l’année pour terminer le mandat en cours, nul doute que lors de la prochaine Assemblée générale qu’il aura à convoquer, les présidents des associations membres du Cnosm sauront lui être reconnaissants afin de lui renouveler leur confiance car jamais, au Mali, les relations entre les fédérations sportives et le Cnosm n’ont été aussi huilées que sous la présidence de Habib Sissoko qui nourrit encore de très grandes ambitions pour l’olympisme en général et le sport malien en particulier.
Amadou Bamba Niang