Dans le but de créer un cadre d’échanges sur la problématique de l’application des mesures disciplinaires contre les agents publics en cause dans les rapports de vérification, le Bureau du Vérificateur général a procédé, avec le soutien financier par la Délégation de l’Union européenne, au lancement ce matin d’un atelier d’échanges. Etaient présents à cet atelier le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des Sceaux, Mme le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, et l’ambassadeur-chef de Délégation de l’Union européenne au Mali.
Prennent également part à cet atelier, une quarantaine de participants venant de la Cour suprême, du Pôle économique et financier, du Contrôle général des services publics, du ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, du ministère de la Refondation de l’Etat, du Tribunal administratif de Bamako, des directions des ressources humaines (DRH) sectoriels, de la direction nationale de la fonction publique et du personnel, de la direction nationale de la fonction publique des collectivités territoriales, de la direction nationale de l’administration de la justice, de la direction générale du contentieux de l’Etat, de la Délégation de l’Union Européenne, de la Confed et du BVG.
Programmé sur trois jours, cet atelier devrait permettre la mise en place d’une dynamique de concertation entre les services de contrôle, les autorités administratives et les autorités judiciaires en vue de faciliter l’application des sanctions disciplinaires, d’adresser un plaidoyer aux autorités dépositaires des pouvoirs de sanctions disciplinaires pour leur effectivité suite aux manquements des agents publics constatés par des missions de vérification et de renforcer les indicateurs d’évaluation du Mali sur les pratiques de la bonne gouvernance.
Prononçant son mot, l’ambassadeur-chef de Délégation de l’Union européenne, Bart Ouvry, a mis l’accent sur « le précieux travail mené par le BVG qui, par le biais de ses vérifications financières, de conformité et de performance, détecte des irrégularités et fournit des recommandations visant à corriger et à améliorer la gouvernance et la performance de la gestion publique au Mali ».
Pour Mme Diawara Aoua Paule Diallo, ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, son département soutient activement la lutte contre la corruption et ne ménagerait aucun effort pour que les sanctions disciplinaires soient d’une application stricte dans l’administration.
Quant au ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, il insistera sur le fait que « les sanctions disciplinaires sont le pendant naturel des irrégularités administratives », avant d’ajouter que « la lutte contre la corruption fait partie des priorités du gouvernement, en témoignent les multiples saisines des départements ministériels alors que certains d’entre eux disposent de services de contrôle ». « C’est pourquoi aucune sanction, aucun sacrifice ne seraient de trop pour soutenir les activités du BVG dans la lutte contre la corruption ! », a-t-il conclu.
Prenant la parole, le Vérificateur général du Mali, Samba Alhamdou Baby a dit que « les irrégularités administratives peuvent être le pendant de fautes administratives qui doivent être sanctionnées par les autorités habilitées, afin d’induire un comportement et des attitudes professionnelles exemplaires au sein des services et organismes publics.
Cette corrélation entre fautes et sanctions (…) est au cœur du paradigme de la nouvelle gouvernance constituant le volet sensible sur lequel nous devrons travailler, enrichir la réflexion et envisager l’approche la plus adéquate pour redéfinir le devenir de notre administration ».
El Hadj A.B. H avec le BVG