FETE DU TRONE: 22 ans de règne, des réalisations et des chantiers, Mohammed VI, le bâtisseur

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Ils sont indéniables, les immenses progrès réalisés depuis un peu plus de deux décennies, par le Royaume. Depuis l’intronisation, le 30 juillet 1999, du Roi Mohammed VI, force est de constater, les avancées et évolutions économiques, politiques, sociales et culturelles.

e monde entier se rend au constat d’un Maroc transformé de réformes à tous les niveaux, de projets, d’infrastructures et surtout toujours en chantiers pour se projeter vers un avenir des plus prospères, n’en déplaise à certains.  Le bilan, Maroc du XXIème siècle et 22 ans de Règne du Souverain, témoigne de l’envolée florissante du Royaume et a de quoi rendre fier tous les Marocains.

Avec la libéralisation de son économie où l’on a assisté à la mise en place de mesures incitatives pour attirer les investisseurs, aux signatures d’accords de libre-échange, à l’ouverture sur de nouveaux marchés, notamment en Afrique, le règne du roi Mohammed VI est aussi celui des grands projets structurants menant au développement.

Dans tous les secteurs les grandes transformations n’ont pas manqué. Porté par une vision royale très ambitieuse et à long terme, l’ensemble des acteurs nationaux ont contribué à l’essor de grands chantiers et à la mise à niveau de nombreux équipements. Depuis 2007, le Maroc dépense en moyenne chaque année plus de 42 milliards de dirhams pour ses infrastructures (15 milliards de dirhams/an (1980 et 1990), 32 milliards de dirhams dans les années 2000).

Ses critères d’infrastructures lui permettent de tutoyer les meilleurs, l’ambition étant inexorablement de faire du Royaume un leader du continent africain. Signes précurseurs, chemin faisant, de cette africanité retrouvée, le retour à l’Union africaine et l’adhésion du Maroc à la CEDEAO.

En effet, capitalisant sur ses expériences en matière de développement d’infrastructure, le Maroc devient une référence internationale et entend exporter son savoir-faire, notamment dans le reste du continent. Cela passe par la construction d’équipements susceptibles de développer l’activité économique, mais également par la capacité à mener de grands chantiers à l’étranger. Aussi, localement, c’est tout naturel que les projets de grande envergure puissent s’être dessinés et se dessiner encore, car depuis son accession au trône, le Roi Mohammed VI a inscrit le Maroc dans une vision à long terme de par sa volonté et magnanimité. Faire progresser l’ensemble des infrastructures du pays tel est l’objectif.

Si d’une part, des efforts ont été accomplis pour développer les équipements de base, tels que l’accès à l’eau, l’électrification ou la densification du réseau routier sur l’ensemble du territoire, on assiste non sans vergogne à la mise en œuvre de plusieurs chantiers aussi spectaculaires que bienfaisants pour faire du Maroc une place forte du continent, à l’interface de l’Europe. En y ajoutant banalement des axes comme le réseau routier, ferroviaire, l’infrastructure maritime ou aérienne et l’énergie verte, on se rend compte qu’à notre grand désespoir beaucoup d’autres chantiers autant primordiaux qu’essentiels auront été occultés, qu’on nous le pardonne.

De tous ces chantiers, le port de Tanger Med est irréfutablement un projet gigantesque. Lancé en 2007, il a nécessité 78 milliards de dirhams d’investissement public et privé. Ses capacités sont exceptionnelles : 9 millions de conteneurs, 7 millions de passagers, 700 000 camions TIR (« Transit International Routier ») ou encore plus du million de véhicules pour l’export. Tanger Med a également permis le développement de 6 zones industrielles et logistiques, s’étendant sur une plateforme de 1 600 ha, avec pour locomotive l’usine Renault. Grâce à Tanger Med, le Maroc a intégré depuis plusieurs années le top 20 mondial de la connectivité logistique, selon le classement annuel de la CNUCED. Tanger Med qui complète un réseau portuaire de 38 ports, dont 13 dédiés au commerce extérieur et ses 750 entreprises en activité forment la première zone franche industrielle en Afrique.

Dans cette projection, tous seront renforcés et modernisés dans le cadre de la Stratégie Portuaire Nationale à l’horizon 2030. Parmi les autres priorités, le nouveau port de Safi, Nador West Med ou encore le port de Kénitra Atlantique, qui devra accompagner l’entrée en production de l’usine PSA.

Et dans l’affaire on n’occultera nullement Dakhla qui avec Laâyoune et en une quinzaine d’années, est devenue l’incarnation de la réussite du nouveau modèle de développement des provinces du sud, mais aussi l’atout charme de l’offensive diplomatique du royaume qui a incité plusieurs pays amis, dernièrement à venir s’installer dans ces villes sahariennes du Royaume. Portée par un programme de développement mobilisant des milliards de dirhams, Dakhla a connu un véritable essor. Une dynamique qui favorise l’ouverture sur place de représentations étrangères et qui promet d’en faire un hub continental.

Avec son port qui se dessine de jour en jour, Dakhla va révolutionner le transport du commerce mondial de et vers l’Afrique mais pas que, dans ses objectifs Dakhla soutiendra le développement économique, social et industriel régional dans tous les secteurs productifs (pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industries manufacturières, etc.)

Pour ce qui est de l’aérien, du côté des aéroports, la dernière décennie a été marquée par la politique d’Open Sky : les 18 aéroports du Maroc, dont 16 sont internationaux, sont désormais desservis par une multitude de compagnies internationales qui les relient aux principales capitales économiques et places d’affaires mondiales.

Concernant le volet des infrastructures, différents chantiers ont été achevés, permettant l’exploitation de nouvelles plateformes à Fès Saiss, Marrakech Menara, Beni Mellal et Rabat Salé notamment. Le réseau routier n’est pas en reste. Indispensable pour le développement du pays et l’aménagement équilibré du territoire, le réseau routier a également connu un important renforcement depuis plusieurs années. Il totalise aujourd’hui plus de 60 000 kms. Les autoroutes, (+2000 kms), jouent un rôle clé dans le développement du pays. Ainsi, actuellement, 60 % de la population est directement reliée à ce réseau et 85 % réside à moins d’une heure d’une autoroute.

De même, toutes les villes de plus de 400 000 habitants sont rattachées au réseau autoroutier et de nouveaux tronçons sont régulièrement mis en service par Autoroutes du Maroc (ADM).

Dans cette dynamique d’investissement, on met dans le panier, les voies de chemin de fer. La Ligne à Grande Vitesse (LGV) fait partie des plus grands chantiers de la décennie. Avec ce projet colossal lancé en 2011, le Maroc est devenu le premier pays d’Afrique à lancer un train à 320 km/h sur son réseau ferré. Ce projet a nécessité 12 viaducs, 169 ponts-routes et ponts-rails et plus d’une centaine d’ouvrages hydrauliques, pour un investissement initialement estimé à 20 milliards de dirhams.

A l’horizon 2035, le schéma directeur indique que le projet s’étendra entre Agadir et Oujda, en passant notamment par Marrakech et Fès. Le réseau ferroviaire actuel (2 110 km de lignes ferroviaires et 120 gares) qu’exploite à lui seul l’ONCF est régulièrement restructuré et modernisé.  Les principaux projets d’investissements consistent à doubler, voire tripler, les voies autour de Casablanca à des fins de capacité d’accueil et de temps de parcours.

L’autre grand projet de la décennie est sans aucun doute, celui des énergies renouvelables, dont, le titanesque chantier de la centrale solaire Noor. En avril, le Roi Mohammed VI donnait le la, au lancement des travaux de réalisation de la Centrale Noor Ouarzazate IV, dernière étape du plus grand complexe énergétique solaire au monde.

Les objectifs du Royaume dans ce domaine sont très ambitieux : 42 % du mix énergétique d’origine renouvelable à l’horizon 2020, et 52 % d’ici 2030 ! Pour y parvenir, on prévoit une capacité totale minimale additionnelle de 3 000 MW en 2020 et 6 000 MW d’ici 2030, répartie entre les énergies solaire, éolienne et hydraulique. Se quitter à ce stade équivaut à n’avoir touché qu’à 10% de l’aménagement territorial tant les réalisations de 22 ans de règne ont été, et que les chantiers sont.

Aussi, aborder à même valeur, les développements sociétaux, les  réformes politiques ou le rayonnement diplomatique… nous conduiraient à tripler voire quadrupler de volume ces lignes. Eu égard, disons aux changements tangibles dans de nombreux domaines depuis l’accession au trône de Mohammed VI, en juillet 1999, nous retiendrons quelques dates clés de ces 22 ans du règne, comme celle du 10 octobre 2004 avec la mise en place d’une réforme spectaculaire de son code de la famille, la Moudawana plus égalitaire que sa devancière (1965), qui consacre l’égalité entre l’homme et la femme dans le noyau familial.

En sa qualité de Commandeur des croyants, Mohammed VI avait usé de son autorité religieuse pour réviser de vieilles interprétations coraniques cantonnant la femme à un statut inférieur. Un grand début vers d’autres formes d’anticipations de la femme marocaine.

On retiendra également que d’Avril 2004 à décembre 2005, un organe de justice transitionnelle, l’Instance équité et réconciliation (IER), a été chargé par le roi d’enquêter et rendre ses conclusions sur le bilan humain des années de plomb (1970/99). En mars 2011, après les manifestations du 20 Février, apparues dans le sillage des mouvements populaires (printemps arabes) dans le monde arabe, le Souverain annonce une réforme de la Constitution dans le cadre du projet de régionalisation qui sera adoptée par référendum le 1er juillet 2011.

Le 30 janvier 2017 le Maroc réintègre l’Union Africaine qu’il avait quittée en 1984. Le 24 février de la même année il demande son adhésion à la CEDEAO dont il est membre observateur depuis 2005. En mai de cette année, la Commission spéciale mandatée par le roi Mohammed VI pour mener une réflexion et un débat sur le futur modèle de développement du Maroc rendait sa copie. Le rapport  dessinait un projet ambitieux exigeant des mutations profondes dans les mentalités, les organisations, les processus, et les structures de création de valeur.

Ces deux dernières années le Maroc s’est affirmé diplomatiquement comme jamais auparavant grâce à la vision royale. La reconnaissance  des Etats-Unis de la souveraineté sur la marocanité du Sahara en est le point culminant. Mais on n’occultera nullement les accords d’Abraham qui ne sont en fait qu’une logique reprise d’une normalisation envisagée naguère avec Israël et qui n’écarte aucunement la sacralité de la cause palestinienne chère au Royaume du Maroc.       Mohamed Jaouad El Kanabi

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