Dans le cadre de l’exécution du programme Initiative Spotlight de l’Union européenne visant à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, le Cabinet BREFADE a organisé, du 24 au 26 août dernier au Centre Aoua Kéita, une session de formation sur l’élaboration et la budgétisation des plans d’action qui intègrent les violences basées sur le genre, pratiques néfastes et santé de la reproduction (SR) et leur cadre de suivi-évaluation.
La cérémonie de lancement de la formation était présidée par Mme Wadidié Founé Coulibaly, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en présence de Buti S. Kalé, représentant du Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (Unhcr) ; Issa Niambélé, adjoint au maire de la Commune III du district de Bamako ; Moctar Koné, président du Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement au Mali (Recotrade).
Après les associations et les organisations de défense des droits de femmes, c’est au tour des formateurs et formatrices d’être outillés par le Cabinet BREFADE sur l’élaboration et la budgétisation des plans d’action qui intègrent les violences basées sur le genre, pratiques néfastes et santé de la reproduction (SR) et leur cadre de suivi-évaluation.
Dans son discours d’ouverture, la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, a expliqué que le Programme Initiative Spotlight vise à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. « Compte tenu de la situation particulièrement préoccupante des violences basées sur le genre (VBG) et des violences faites aux femmes et aux filles, le programme InitiativeSpotlight a mis l’accent sur l’information, la sensibilisation et la formation des parties prenantes dans les zones d’intervention ciblées que sont Bamako, Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou,d’où la pertinence de l’organisation du présent atelier. Il vise à former 40 formateurs potentiels dont 20 femmes et 20 hommes, venant des cinq zones d’intervention, sur l’élaboration et la budgétisation des plans d’action qui intègrent les VBG, pratiques néfastes et santé reproductive et le cadre de suivi évaluation », a-t-il précisé.
Elle a également ajouté que l’élaboration de plans d’action cohérents, avec des indicateurs de performance, permet d’évaluer objectivement le coût des actions à entreprendre, les progrès réalisés et les contraintes majeures dans le processus de lutte contre les VBG.
Pour sa part, le représentant du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Unhcr), dira que la lutte contre ces violences revêt une importance capitale à l’échelle mondiale et dans le contexte du Mali où plus de 31 460 incidents de VBG ont été enregistrés dans la période de 2012 à 2021, d’après les données du Système de gestion de l’information liée à la violence basée sur le genre dans le cadre des opérations humanitaires (Gbims) du Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (Unhcr), au Mali. « L’activité qui nous réunit ici ce matin s’inscrit dans le cadre du programme l’Initiative Spotlight. Il a pour objectif global de contribuer à la protection des femmes et des filles contre les violences qui leur sont faites, y compris les violences basées sur le genre et les pratiques néfastes. Le programme vise également à promouvoir les droits des femmes et des filles relatifs à la santé reproductive. Dans la mise en œuvre de cet important programme, la contribution du HCR se rapporte aux piliers 1 et 5 portant respectivement sur l’Amélioration de l’environnement législatif et réglementaire et la disponibilité de données statistiques quantitatives et qualitatives actualisées », a-t-il laissé entendre.
Il a conclu ses propos tout en remerciant le cabinet BREFADE (Bureau de recherche études formation assistance pour le développement des entreprises) pour leur engagement dans l’organisation des activités en lien avec la mise en œuvre des piliers 1 et 5 du programme l’Initiative Spotlight.
Mahamadou TRAORE