MME BARRY AMINATA TOURE SIGNE ET PERSISTE : « Je suis la seule présidente de la Cafo, l’arrêt de la Cour suprême ne remet pas en cause notre bureau »

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« Les femmes maliennes, ni la justice malienne n’ont jamais reconnu Mme Dembélé Oulématou Sow comme présidente de la Cafo. Le bureau qui a valeur aux yeux des textes de notre organisation est celui dirigé par Mme Barry Aminata Touré. » C’est la substance d’une déclaration qui a sanctionné une rencontre des femmes de la Cafo venues des différentes contrées du Mali à la faveur d’une assemblée d’information tenue le samedi dernier au siège de l’Amasbif en commune I du district de Bamako.

lles étaient très  nombreuses à se donner rendez vous le samedi dernier au siège de l’Amasbif à la faveur d’une assemblée générale d’information qui avait pour but, selon Mme Traoré Binta Diallo, coordinatrice de la  Cafo de Koulikoro en charge du démembrement, de couper court aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux et dans la presse, comme quoi, un arrêt rendu par la Cour suprême le 30 décembre dernier reconnait Mme Dembélé Oulematou Sow comme présidente de la faitière des femmes du Mali.

 « Que non, nous pensons qu’il revenait à Mme Dembélé elle-même, au lieu de faire de l’intox, d’avoir le courage de dire au peuple malien que la décision de la Cour suprême ne remet pas en cause le bureau présidé par Mme Barry Aminata Dembélé. L’arrêt en question porte sur une vielle affaire de 2017 portant suspension de Mme Dembélé au poste de secrétaire générale de la Cafo par la présidente intérimaire, Mme Sissoko Fanta Damba. C’est cette décision qu’elle avait attaqué en justice et qui vient de connaitre son épilogue. Elle est en train de faire le lien avec la présidence de la Cafo » a regretté Mme Traoré Binta Ba.

Selon toujours elle, c’est au cours d’une assemblée générale que Mme Dembélé qui s’autoproclame présidente de la Cafo a été suspendue et c’est durant cette suspension que le bureau présidé par Mme Barry a été mis en place avec les associations féminines qui composent la Cafo. Ce, malgré de nombreuses difficultés.

Pour elle, il est temps que l’Etat prenne ses responsabilités pour épargner une crise aux conséquences inconnues entre les femmes du Mali.

« Dans notre camp, nous ne voulons pas de violence, même si de l’autre côté, elles sont à pied d’œuvre pour nous menacer, nous intimider et la dernière en date est la décision de Mme Dembélé d’investir, hier jeudi, les locaux de la Cafo. Chose que nous ne pourrons pas accepter. Donc il est temps que l’Etat, qui nous a tous demandé de laisser d’abord le siège fermé, prenne ses responsabilités le plus vite possible », a averti Mme Traoré.

Intervenant à son tour lors de cet échange avec les hommes de médias, Mme Barry Aminata Dembélé a appuyé les propos de sa coordinatrice de Koulikoro, comme quoi il n’y a pas deux présidentes à la Cafo.

« Je suis la seule présidente de la Cafo, l’arrêt de la Cour suprême ne remet pas en cause notre bureau. D’ailleurs, elle n’a même pas attaqué notre bureau devant la justice. Donc la justice ne peut statuer sur une affaire pour laquelle elle n’a pas été saisie » a précisé Mme Barry, qui a affirmé avoir pris des mesures au niveau judiciaire pour mettre un terme aux agissements de Mme Dembélé, même si elle considère que cette dernière bénéficie d’un soutien haut placé au sein du gouvernement. D’ailleurs, c’est pourquoi Mme Barry qui considère l’attitude de Oulématou Sow comme de l’intox et de l’usurpation de titre en se faisant passer comme présidente de la Cafo, a interpellé le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, à tirer au clair au plus vite cette affaire pour le bien-être des femmes maliennes.

« Mme Dembélé devrait être interpelée pour avoir menacé de brûler un

 patrimoine national »

Fanta Dienta, chargée à la communication à la Cafo, a regretté la partialité des autorités, notamment le gouvernement et le gouverneur du District par rapport au cas Mme Dembélé Oulémata Sow. A l’en croire, le jour où elles tenaient leur assemblée générale, qui était initialement prévue à la Bibliothèque nationale en août dernier, « Mme Dembélé nous a menacées qu’elle va brûler la Bibliothèque, qui est un patrimoine national, si jamais les autorités laissaient notre rencontre se tenir là-bas. C’est le gouverneur du District qui m’a fait part des menaces de Mme Dembélé Sow. Je pense qu’aussitôt après ses déclarations, elle devait être interpelée par les services de sécurité pour avoir menacé de brûler un patrimoine national.

Mais au lieu de cela, les autorités ont cédé à sa pression en nous refusant l’accès à la Bibliothèque » a regretté Fanta Dienta. Tout en précisant qu’elles étaient obligées de tenir leur assemblée générale dans une école.

Elle a surtout déploré les agissements de Mme Dembélé qui a toujours mis les bâtons dans les roues de la Cafo, sans être un membre modèle.

« Depuis 2010, elle a rendu cette organisation invivable, tandis qu’elle ne vient pas au bureau et ne paye plus ses cotisations depuis une dizaine d’années », a constaté Fanta Dienta.

              Kassoum THERA

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