SEGOU’ART-FESTIVAL SUR LE NIGER 2021 : « Une édition spéciale »

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Conscients des risques liés à la pandémie à coronavirus et eu égard au contexte sécuritaire dans notre pays, les organisateurs du Ségou’Art-Festival sur le Niger 2021 (du 4 au 7 février), ont opté pour un format « créatif » adapté aux contextes sanitaire et sécuritaire.

La pandémie à coronavirus continue d’éprouver tous les secteurs d’activités à travers le monde et le Mali ne fait pas exception. Toute chose qui nous pousse à nous adapter aux réalités du moment. C’est bien dans cet esprit que les organisateurs du Ségou’Art-Festival sur le Niger 2021, prévu du 4 au 7 février autour du thème : « Culture & Covid-19: Quel espace pour le digital en Afrique? »,  ont décidé d’aller sur « une édition spéciale, dans un format créatif et sans les activités à caractère festif et populaire », pour la 17e édition de cette manifestation devenue aujourd’hui une plaque tournante ouest-africaine, voire africaine de l’art.

A cet effet, il n’y aura pas de concerts géants et autres manifestations nécessitant un grand rassemblement des festivaliers. Toutefois, la coordination entend tirer profit de cette situation en faisant la part belle au Salon contemporain d’art (Segou’Art) qui se positionne comme l’une des rencontres majeures de l’art contemporain ouest-africain, voire africain.

« Ségou’Art consiste à réunir les galeristes, les collectionneurs et amateurs d’art, les critiques d’art autour des œuvres des jeunes talents émergents de l’Afrique et d’ailleurs en vue de les faire connaitre, de promouvoir leurs œuvres dans le cadre d’un marché local de l’art contemporain, mais aussi pour engager une réflexion sur le développement des arts visuels en Afrique et de créer les conditions optimales de leur émergence », détaille le communiqué de la Coordination qui ajoute : « Ce salon vise à stimuler la consommation locale de l’art contemporain et à pallier l’absence du système marchand traditionnel à cause de la crise qui sévit dans le Sahel depuis plusieurs années ».

Ainsi plusieurs activités seront au programme du salon qui enregistrera en  « in » la participation d’une dizaine d’artistes maliens et internationaux. Il s’agit, entre autres, d’une exposition internationale d’art contemporain avec les artistes du Mali et de l’Afrique de l’Ouest, une exposition « Bi Mali », des expositions individuelles d’hommage à Ismaël Diabaté et Amahiguére Dolo, ainsi que la sélection des 3 meilleurs artistes de la sous-région ouest africaine.

Si la Caravane culturelle pour la Paix a été reportée en avril 2021, l’atelier du circuit Ecofest Africa (EFA) est maintenu et se tiendra le vendredi 5 février, en présentiel et en virtuel. L’EFA qui est un réseau de festivals écoresponsables (festivals verts) regroupe des festivals d’Afrique du Nord, de l’Ouest, du Centre et de l’Est. Son objectif est d’arriver à réduire considérablement l’impact négatif de nos festivals sur l’environnement.

Conférences et séminaires

L’un des points forts de cette édition « spéciale » est sans nul doute l’organisation de conférences et séminaires avec des panels de haut niveau de discussion sur des thèmes d’actualité, soit en format virtuel ou en présentiel, en collaboration avec des institutions culturelles et professionnelles du continent et d’ailleurs.

Au programme, notamment le Séminaire panafricain organisé par la Fondation Festival sur le Niger en collaboration avec l’Observatoire des politiques culturelles en Afrique (Ocpa), sur le thème « Arts, culture et patrimoine: leviers pour bâtir l’Afrique que nous voulons », ainsi qu’une conférence sur le thème: « Culture & Covid-19: Quel espace pour le digital en Afrique ? » qui permettra aux panelistes et aux participants de discuter  des défis, enjeux et perspectives liés au développement du secteur culturel, à travers les outils numériques afin de renforcer la résilience, les capacités d’adaptation des artistes et des acteurs culturels face aux méfaits de la Covid-19.

A noter que durant le festival, un vibrant hommage sera rendu a des artistes et acteurs culturels ayant contribué au rayonnement du secteur dans notre pays et en Afrique.

Déjà, en attendant le point d’orgue de l’évènement dans la cité des Balanzan, un premier débat ResiliArt de haut niveau avec d’intervenants de qualités s’est tenu le 23 janvier dernier en ligne et sur le thème : « Diversité culturelle et résilience ». Un débat qui s’inscrit dans le cadre du mouvement culturel mondial « ResiliArt » initié par l’Unesco.

          Youssouf KONE

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