Les Associations Famu Danse, Copier Coller et les Ateliers Médicis, ont officiellement lancé le mardi 23 février dernier les activités du projet artistique « Plastik Toxik Partout », une initiative qui vise à contribuer à la sensibilisation pour préservation de l’environnement à travers la danse contemporaine.
Le combat pour la préservation de l’environnement n’est pas qu’une affaire des pouvoirs politiques. Il appartient à chaque citoyen quel que soit son domaine d’intervention d’apporter sa partition à ce combat. C’est ce que les associations culturelles Famu Danse, Copier Coller et les Ateliers Médicis ont compris en initiant le projet artistique « Plastik Toxik Partout», un projet écolo financé par Accès Culture et soutenu par Sanuva et l’Institut Français.
La conférence de presse de lancement du projet s’est tenue dans les locaux de l’Union d’Associations Artistiques « Le FIL » au quartier du fleuve en présence des représentants des différentes parties prenantes. Au total 53 jeunes malentendants de Bamako, Ségou et Koutiala issus projet Parole de corps bénéficient des ateliers de danse avec des déchets plastiques. L’objectif étant de sensibiliser sur les impacts néfastes des déchets plastiques sur notre environnement. « Depuis l’invention du plastique, sur 8,3 milliards de tonnes de plastiques ont produites, seules 9% ont été recyclées. Au Mali, sur les décharges, des enfants, des femmes, des vieux, des jeunes travaillent pour gagner quelques francs CFA… et de nombreux problèmes de santé. Les déchets sont brûlés, dégageant des vapeurs toxiques respirées par les populations voisines. A Bamako, les montagnes de déchets ont fini par former de nouveaux paysages » remarquent les initiateurs.
Selon eux, l’artiste, face à ce constat, peut être révélateur et médiateur : en partant de son inspiration et jusqu’à l’aboutissement de son travail, grâce à son langage artistique propre, il rend sensible ce constat pour le plus grand nombre. « Notre objectif est de sensibiliser les malentendants du danger des déchets sur l’environnement et leur imprégner des procédures de recyclage des déchets » explique Alfousseyni Coulibaly, chargé de communication de Savuna.
Comme objectifs le « Plastik Toxik Partout » entend contribuer à l’atteinte de l’objectif 4.7 des ODD : D’ici à 2030, faire en sorte que tous les jeunes acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, mettre les artistes en capacité d’intégrer les questions de protection de l’environnement dans leur travail de création et dans leur message artistique et renforcer le rôle de l’artiste et la place de l’art dans l’éveil des consciences des publics éloignés de l’information sur la protection de l’environnement entre autres.
Youssouf Koné