Démarrée le 13 novembre, les rideaux sont tombés sur la 1e édition du Festival Nangnerki le samedi 15 novembre dernier à place du cinquantenaire de Bamako. Durant trois jours, les festivaliers ont eu droit à un programme alléchant et diversifié magnifiant ainsi la culture Senoufo et malienne.
La place du cinquantenaire de Bamako s’était muée en un gros village Senoufo pour accueillir la riche culture du terroir de l’une des plus grandes communautés ethniques du Mali du 13 au 15 novembre dernier. Durant ses trois jours, le savoir-faire de cette communauté de la région de Sikasso a été magnifié à de multiples activités culturelles et artistiques. La comédienne malienne de renom, Diarrah Sanogo dite Bougouniéré était la marraine de cette 1ere édition.
En effet, inspiré du nom de l’arbre qui sert à confectionner les lattes du balafon, l’instrument musical légendaire du peuple Senoufo, le festival Nangnerki se veut une vitrine pour la culture Sénoufo et de la région de Sikasso. Cette 1ere édition l’a été. Le balafon a été l’instrument musical vedette cette 1e édition du festival à travers notamment Néba Solo, l’incontournable joueur de balafon.
Initié par Kassim Bengaly, le directeur de l’Agence de communication Kass-Facom, le festival a été un espace de rencontres et de brassage culturels avec la participation de pays voisins comme la Coté d’Ivoire et le Burkina Faso. Une panoplie d’activités sur la culture de la région de Sikasso et de la culture Sénoufo en particulier était au rendez-vous. Chacun des pays invités ont émerveillé par leur savoir-faire.
Dans un village Sénoufo installé et animé par le Centre le Sénoufo, le visiteur était transporté dans la vie locale de la communauté restée ancrée dans sa culture même à l’ère moderne. Des contes puisés dans le terroir de la région y étaient contés aux enfants la nuit. En plus du balafon, d’autres instruments de musicaux traditionnels comme le tchitchara, le bourou, la flute étaient à l’honneur. Pas que la culture Senofo, la culture malienne en général était à ce grand rendez avec des prestations de la musique urbaine assurées notamment par des artistes comme Dr, Mafy la Jumelle, Arrley Mariko, Dabara, Klela Papa et Tonton Filani entre autres.
Présente à la cérémonie de culture,la ministre de la culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Kadiatou Konaré a salué cette initiative qui, à l’en croire, est l’une des initiatives qui magnifient la culture malienne : « ce festival est un hommage au terroir Senoufo du Mali mais qui va au-delà du Mali avec la participation d’autres pays. Le Festival Nangnerki fait partie de ces initiatives qui magnifient la richesse artistique, culturelle voire spirituelle du Mali. Nous remarquons à travers ses initiatives que le Mali est un pays d’une vaste diversité et pluralité culturelles». La ministre de la culture estime également que nos diverses cultures loin d’être de points de rupture sont de véritables points de soudure.
Pour Alaxis Sékongo, promoteur du festival Sénang de Cote d’Ivoire, qui rehaussé l’éclat de l’évènement : « cette 1e édition est une réussite » a-t-il félicité et de d’ajouter : « la culture Senoufo est riche mais peu connue. Je crois que le festival Nagnerki est une belle vitrine pour cette culture » nous confie-il avant de féliciter les organisateurs pour l’initiative qui crée selon lui un brassage des cultures : « ce festival est un message fort nous invitant à briser les barrières entre les peuples et les cultures » conclu-il.
L’objectif de cette première édition a été atteint, à en croire le promoteur du festival, Kassim Traoré : « nous avons eu un résultat satisfaisant par ce que comme le dit le thème ‘’le village à la recherche de ses enfants’’, les enfants du village ont répondu à l’appel de leur village en sortant massivement lors du festival ». Au-delà de cet appel, poursuit-il, le festival se veut un espace de promotion de la culture Senoufo, malienne et d’ailleurs.
Vivement la prochaine édition !
Youssouf Koné