SORTIE DE CRISE AU MALI: Les recettes de Hamady Sangaré dit Zé

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Dans une tribune dont nous avons pu nous procurer une copie, le président du Parti jeunesse et alternance (PJA-Mali), Hamady Sangaré alias Zé, appelle les Maliens au sursaut.

l’entame, il dira que l’heure ne sied plus aux antagonismes ! En effet, poursuit-il, aujourd’hui plus que jamais, le Mali a besoin de tous ses fils pour une union sacrée autour de lui dans la sauvegarde de ses fondamentaux.

Dans ces conditions, selon lui, il est inadmissible, voire grave que les Maliens ne parviennent pas à s’écouter, à s’entendre, à s’unir pour faire face aux défis sécuritaires, sanitaires, économiques et même existentiels… « J’en appelle donc à mes pairs politiques et aux autres leaders d’opinion de promouvoir le dialogue pour un retour à l’unité du pays plutôt que de faire prévaloir les visions personnelles ou partisanes », a-t-il déclaré. 

A ses dires, l’unité nationale est mise à mal et ce n’est dans l’intérêt de personne, ni de l’Exécutif et encore moins du peuple. Il ajoutera que l’Exécutif doit tout mettre en œuvre pour réunir le plus de soutiens autour des décisions majeures devant déterminer le redressement ou la survie de la nation.

Pour lui, les politiques, à leur tour, doivent faire confiance aux autorités actuelles qui ne prétendent agir aussi que pour le bien du pays dans son ensemble.  Il s’agit alors de chercher la juste mesure entre les différentes méthodes d’aboutissement et cela ne saurait être sans des compromis entre les acteurs sociopolitiques. « Le toit commun brûle et il urge de circonscrire le feu au lieu de tergiverser sur les causes ou les raisons de l’incendie », a fait remarquer le président Zé.

A le croire, le Mali ne gagnerait rien dans la division de ses fils parfois suscitée par l’ego qui fragilise davantage ce pays en proie, déjà, à toutes sortes de velléités et de remous. « Taisons donc, pour une fois, nôtre égo pour nous donner la main en vue de sauver notre souveraineté nationale, notre patrimoine, nôtre héritage culturel, nôtre patrie ! », a-t-il renchéri.

De sa lecture, le Mali est grand comme nous l’avons trouvé parce que nos ancêtres, malgré leurs différences ethniques et linguistiques, ont choisi de vivre ensemble par des compromis, des ententes, des concessions et des accords de principe. « Si nous ne prenons garde, nous risquons de brader ce grand héritage à cause des querelles de positionnement nées du sentiment élevé du moi. Encore l’ego ! Nous devons à tout prix réapprendre à nous faire confiance, à nous aimer, à reconnaître en l’un et l’autre leurs valeurs, leurs mérites. Ne ne souhaitons jamais que les savants se taisent quand la confusion et l’incompréhension minent les débats dans le pays », a conseillé Hamady Sangaré.

« Que coûte-t-il d’écouter l’autre ? », s’est-il interrogé. Avant de déplorer le fait que nous assistons actuellement à des dialogues de sourds dans lesquels chacun parle, mais nul n’entend. Et d’inviter les Maliens à faire en sorte qu’ils se comprennent autour de l’idéal malien « un peuple, un but, une foi ». « Nous avons tous, sans exclusive, l’impérieux devoir de laisser à nôtre progéniture, un Mali fier, altier, prospère et fort. La différence de points de vue n’est pas synonyme d’adversité, mais par contre une source intarissable de richesses. Que ceux qui savent, s’attèlent à expliquer mieux à ceux-là qui n’ont pas encore compris plutôt que de les proscrire. Nous saurons nous comprendre, nous devons nous comprendre ! Nous ne pouvons pas être concitoyens et être ennemis dans la défense des mêmes intérêts nationaux », a-t-il précisé.

Pour finir, il dira que la Patrie est comme le corps humain, quand une partie de ce corps a mal, c’est tout le corps qui le ressent. « Nous sommes condamnés à vivre ensemble », a-t-il rappelé.

                          Boubacar PAÏTAO

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