LUTTER CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES A KAYES: Une caravane informe et sensibilise les populations

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Dans le cadre du programme Initiative Spotlight, le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR), en partenariat avec le Cabinet BREFADE, a organisé le lundi 29 novembre dernier, dans la Commune urbaine de Kayes, une caravane de sensibilisation et d’information sur les violences faites aux femmes et aux jeunes. L’objectif de cette caravane était de sensibiliser les populations de la cité des rails sur les VBG.

La cérémonie de lancement de la caravane était présidée par Mme Makalou Marème Seck N’Diaye, adjointe au maire de la Commune urbaine de Kayes, en présence de Mamoudou Bah, premier vice-président du Conseil de cercle de Kayes ; Mme Niambélé Kadiatou Konaré, directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ; Kadi Bathily dite Mama, présidente des personnes handicapées de Kayes, ainsi que plusieurs notabilités de la première région.

Après Bamako, Koulikoro et Sikasso, c’était au tour de la première région administrative (Kayes) de déployer sa caravane de sensibilisation et d’information sur les violences faites aux femmes et aux jeunes. Le cortège des caravaniers a pris le départ devant l’hôpital Régional Fousseini Dao de Kayes avant de continuer vers le centre-ville, en passant par le Gouvernorat et le marché de Kayes Plateau. Sur le trajet, les caravaniers se sont arrêtés dans différents endroits de la ville pour passer des messages de sensibilisation auprès de la population. 

Avant le départ des caravaniers, l’adjointe au maire de la Commune urbaine de Kayes a salué cette belle initiative de l’UNHCR afin de stopper les violences faites aux femmes et aux filles. « La violence basée sur le genre est un déséquilibre des pouvoirs, exerçant l’insertion d’humilier, faire naitre chez une personne ou un groupe de personnes un sentiment d’infériorité ou de subordination qui touche affectueusement les femmes et les jeunes filles. Elle repose sur un sentiment de supériorité qui se fait généralement dans nos familles, les écoles, les lieux de travail, dans la communauté ou dans la société dans son ensemble. Les violences faites aux femmes et aux filles ont plusieurs formes, à savoir les violences domestiques (coups, violences psychologiques, viol) ; le harcèlement ou l’agression sexuelle ; le mariage précoce et forcé ; la mutilation génitale féminine », a-t-elle expliqué, avant de lancer un appel pressant au gouvernement du Mali et à ses partenaires pour s’impliquer davantage dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Pour sa part, la directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a indiqué que l’épanouissement des femmes et des filles est un combat de tous. « A l’instar des autres régions, la région de Kayes qui a toujours relevé ses défis, doit mener à bout ce combat qui touche dangereusement les femmes à longueur de journées. Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes la trame du tisserand et que nous sommes au début, au milieu et à la fin de toute chose. En ce sens, nous devons être au centre de toute chose pour mieux partager équitablement », a-t-elle laissé entendre.  

Une causerie-débat sur les VBG à Khasso

En marge des activités des « 16 jours d’activisme » contre les violences faites aux femmes et aux filles, les femmes et les jeunes de Kayes, avec l’accompagnement de l’UNCHR-Mali, ont organisé le mardi 30 novembre dernier, au quartier Khasso, une causerie-débat pour sensibiliser les jeunes filles sur les VBG.

Cette causerie-débat s’est déroulée en présence de Abdoulaye Tounkara, adjoint au maire de la Commune urbaine de Koulikoro ; Moussa Demba Diallo, chef de quartier de Kayes Khasso ; Saliou Coulibaly, imam de la mosquée de Khasso ; Yaya Sacko, chef des griots de Kayes.

Au cours de cette causerie, Mariam Sacko, formatrice au Cabinet BREFADE, a expliqué que les agressions physiques sont des actes de violences comme des coups de pied, griffes, strangulations, bousculades, etc. « À l’échelle mondiale, on estime qu’une femme sur trois est victime de violence physique au cours de son existence. Selon l’Enquête Démographique et de Santé du Mali (EDSM-VI 2018), au moins 45% des femmes de 15 à 49 ans ont subi des actes de violence physique ou sexuelle ; environ la moitié des femmes (soit 49%) de la même tranche en union ou en rupture d’union ont subi des violences émotionnelles, psychologiques, physiques et sexuelles. Parmi les victimes, 68% n’ont jamais recherché d’aide et n’en ont jamais parlé à personne. Cette même enquête montre un taux de mariage de 53% avant l’âge de 18 ans et un taux 18% avant 16 ans, toujours dans la tranche d’âge de 15 à 49 ans », a-t-elle précisé.

Mahamadou TRAORE

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