CENTRALE DEMOCRATIQUE DES TRAVAILLEURS DU MALI (CDTM) : Haro sur les harcèlements, intimidations et mutations arbitraires
La centrale démocratique des travailleurs du Mali (Cdtm) a organisé une conférence de presse le mardi 8 décembre 2020 à son siège. L’objectif de cette rencontre est de mettre fin à la cavale médiatique de désinformations et d’intoxications dont elle est victime depuis un certain moment.
La Centrale démocratique des travailleurs du Mali (Cdtm), soucieuse des valeurs syndicales et profondément attachée à sa devise de solidarité, de démocratie et d’action s’est toujours montrée respectueuse des autres centrales et de toutes les organisations syndicales, selon Ousmane Almoudiou, son secrétaire général adjoint. Cependant, depuis un certain temps, elle est victime d’une cavale médiatique de désinformations et d’intoxications. Des sections syndicales affiliées à elles sont victimes d’harcèlements, d’intimidations, de mutation arbitraire…pire encore, des responsables de certains services publics ou parapublics en sont également victimes, notamment l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) et la Caisse malienne de sécurité sociale (Cmss).
« Leur seul tort a été de véhiculer la lettre circulaire du département de la santé et du développement social qui à juste titre demandait de faire le point de la grève d’une centrale de la place. Pour cette raison, notre secrétaire générale a été accusée de connivence avec ces responsables et à ce titre, la centrale en question demande le relèvement de deux directrices », a expliqué Ousmane Almoudiou, secrétaire général adjoint de la Cdtm.
Aux dires du secrétaire général adjoint, dans le même document, la Centrale en question se dit être majoritaire dans ces structures alors qu’au niveau de l’Inps la section syndicale affiliée à la Cdtm a suivi le mot d’ordre du bureau exécutif-Cdtm qui a demandé à tous ses affiliés de ne pas observer le mot d’ordre de grève, mot d’ordre auquel elle n’est ni de près ni de loin été associée.
»Cela a eu comme conséquence la non observation de la grève par les travailleurs affiliés à la Cdtm, majoritaires comme l’ont démontré les élections professionnelles qui ont eu lieu à l’Inps sur toute l’entendue du territoire malien », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que la Cdtm, au vu de ce qui précède n’admettra plus qu’une centrale puisse représenter l’ensemble des travailleurs au Conseil d’administration au niveau de l’Inps où elle est majoritaire. Au niveau de la Caisse malienne de sécurité sociale (Cmss), la situation est similaire à celle de l’Inps
Le pluralisme syndical découle des principes généraux du droit du travail consacré par la constitution du 25 février 1992 et les conventions de l’Organisation international du travail (OIT) ratifiées par le Mali sur la liberté syndicale et les négociations collectives, le droit du travail et le travail décent.
Aujourd’hui, chaque centrale syndicale revendique le droit de représentativité des intérêts des travailleurs d’où l’impérieuse nécessité pour le gouvernement de transition d’identifier les organisations syndicales les plus représentatives pour un traitement équitable, l’apaisement du climat social et pour plus de justice.
Marie DEMBELE