Le Mali fait partie des plus grands producteurs d’or en Afrique. Selon les statistiques, il est le 3e producteur d’or africain après l’Afrique du Sud et le Ghana. Mais l’or produit dans notre pays brille-t-il pour les Maliens ? En réponse à la question, Mahamadou Samaké, directeur régional Afrique de l’Ouest pour Barrick Gold Corporation (ex-Randgold) et son PDG, Dr. Mark Bristow ont affirmé au cours d’une conférence de presse tenue le vendredi 28 octobre 2022 au CICB que les mines d’or Loulo, Gounkoto et l’ancienne mine d’or Morila de Barrick ont apporté 8,7 milliards de dollars à l’économie malienne au cours des 25 années de présence de la société dans le pays. Aux Maliens d’apprécier !
ans son exposé, Dr. Mark Bristow (président directeur général de Barrick Gold Corporation) a fait savoir que les mines d’or Loulo, Gounkoto et l’ancienne mine d’or Morila de Barrick Gold Corporation ont apporté 8,7 milliards de dollars à l’économie malienne au cours des 25 années de présence de la société dans le pays.
Ces 8,7 milliards de dollars sont repartis comme suit : 1,6 milliard de dollars pour la mine de Gounkoto, 4,8 milliards de dollars pour Loulo et 2,3 milliards de dollars pour Morila. Sur ces 8,7 milliards de dollars, il y a eu environ 3,4 milliards de dollars sous formes de dividendes, d’impôts et de redevances à l’Etat et 1,5 milliard de dollars de dividendes à Barrick Gold Corporation.
Au cours de la dernière décennie, ces mines ont représenté entre 5 % et 10 % du PIB du Mali. Le PDG Mark Bristow a fait remarquer que tout au long de son partenariat de longue date avec le Mali, la société a soutenu le pays dans des moments difficiles de son histoire. Et ses relations avec les gouvernements successifs continuent d’être mutuellement bénéfiques. Et le complexe minier de Loulo-Gounkoto, l’un des actifs d’élite de niveau 1 de la société est en bonne voie pour atteindre ses objectifs de production pour 2022.
A ce titre, la contribution directe continue à l’économie malienne avec des contributions à ce jour sous forme de dividendes, de redevances et d’impôts totalisant 197 millions de dollars depuis le début de l’année. Loulo-Gounkoto continue d’augmenter sa contribution indirecte à l’économie malienne par le biais des salaires et des paiements aux fournisseurs locaux.
Le total des contributions indirectes s’élève désormais à 427 millions de dollars. Les fournisseurs locaux représentent 80 % des achats totaux de la mine. L’investissement en faveur de la communauté hôte continue à faire une réelle différence dans les zones environnantes avec un point d’eau potable supplémentaire réalisé à Baboto, des dons d’intrants agricoles et un soutien continu à l’éducation locale au cours du 3e trimestre.
Le remplacement continu des réserves permet de maintenir le plan de vie de la mine sur 10 ans. Les structures clés de Loulo continuent de démontrer un potentiel de découverte supplémentaire dans le district. « Conformément à notre engagement à long terme au Mali, nous continuons à investir dans l’exploration pour prolonger la durée de vie du complexe, nous continuons à investir dans l’exploration afin de prolonger la durée de vie du complexe, ce qui remplace régulièrement plus que l’or qu’il extrait chaque année. Le district de Loulo continue de produire des objectifs de haute qualité et nous modernisons l’infrastructure du complexe pour pouvoir supporter à la fois les réouvertures de fosse à ciel ouvert et les extensions à Yalea et Gara. Entre-temps, la nouvelle mine souterraine de Gounkoto poursuit son évolution vers un début d’exploitation prévu l’année prochaine », a-t-il déclaré.
Mark Bristow a noté que Loulo-Gounkoto était un exemple remarquable de la politique de Barrick Gold Corporation, consistant à recruter et à développer la main-d’œuvre de ses pays d’accueil. A ses dires, les ressortissants maliens représentent 95 % de la main-d’œuvre du complexe et ils sont dirigés par une équipe de gestion entièrement malienne. De même, a-t-il ajouté, Barrick Gold Corporation a investi dans la promotion de partenaires commerciaux locaux, allant des principaux entrepreneurs aux fournisseurs de carburant et de lubrifiants.
Depuis le début de l’année, elle a dépensé 395 millions de dollars en faveur de ces partenaires, ce qui représente 80 % de ses achats totaux. Loulo-Gounkoto a également amélioré de manière significative la qualité de vie des communautés environnantes grâce à ses investissements dans des projets visant à leur fournir un accès aux soins de santé, à l’éducation, à la sécurité alimentaire et à l’eau potable. Dans ce cadre, un programme de formation dans le développement des entrepreneurs locaux a été lancé avec la récente graduation de la première cohorte et un second programme démarrera au cours du quatrième trimestre.
Selon Mark Bristow, le paludisme reste l’un des plus grands problèmes de santé en Afrique et Loulo-Gounkoto prend des mesures draconiennes pour inverser la récente hausse du taux d’infection (29 %) après une longue période où il ne cessait de diminuer. Ces mesures comprennent une campagne de sensibilisation de porte à porte dans les villages locaux, un atelier organisé aux côtés du directeur national de la lutte contre le paludisme du pays, une coopération étroite avec les autorités sanitaires régionales et une collaboration avec d’autres sociétés minières pour identifier et exploiter les synergies dans les différents plans de lutte contre le paludisme.
Sossoro Dembélé, secrétaire général du ministère des Mines, de l’Energie et l’Eau, qui présidait la conférence, a indiqué cependant que les Maliens ne perçoivent pas l’impact de la production d’or sur le terrain parce que la part de l’Etat dans les ressources provenant de la production d’or est dépensée dans le budget de l’Etat. Il a remercié Mark Bristow pour cette conférence de presse qui est un exercice de transparence.
Siaka Doumbia