AFFAIRE DES BLINDéS ACQUIS par le Mali auprès des emirats arabes unis : La vraie histoire des 100 Typhoon !

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Les informations distillées sur les réseaux sociaux concernant cette affaire ne sont pas totalement fondées et ne viseraient qu’à obtenir in fine la tête de gens au-dessus de tout soupçon en l’occurrence. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.

Le Malien serait-il devenu un loup pour le Malien ? On est tenté de répondre par l’affirmative au vu de la malveillance qui semble inscrite dans l’ADN de beaucoup de nos compatriotes. On a désormais tout l’impression que chaque Malien est perpétuellement vent debout contre l’autre, souvent sans raison. Pouvait-il d’ailleurs en être autrement dans notre pays où toute ascension, fulgurante ou méritée, est forcément suspecte, à dénigrer et à combattre avec la dernière énergie ?

Incapables de s’opposer à l’accomplissement de notre destin, certains de nos collègues, camarades, connaissances, voire parents n’attendent que la moindre occasion pour crier haro sur le baudet, nous jeter l’anathème pour un oui ou un non. Et lorsque, par extraordinaire, on se montre irréprochable, ils s’échinent tout de même à trouver des poux sur notre crâne rasé. L’affaire des blindés achetés pour le compte de l’armée malienne aux Emirats arabes unis (EAU), truffée semble-t-il d’irrégularités, et dans laquelle on veut coûte que coûte mêler le nom de l’ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Mali à Abu Dhabi, Boukary Sidibé dit Kolon, est la preuve que l’amalgame et la mauvaise foi ont de beaux jours devant eux au Mali surtout lorsqu’il s’agit d’abattre l’autre ; à défaut ternir sa réputation.

Mensonge, médisance, délation… Bref, toutes les abjections au respect de soi-même sont mises en branle, l’objectif étant de voir la personne visée tomber de la cime du rônier au fin fond du puits.

La décision n°884/MDAC-SG du 18 décembre 2019, signé du ministre de l’époque, en fait foi. Elle indique clairement que la société Streit Security Vehicules F2-LLC est déclarée attributaire du marché relatif à l’acquisition et à l’acheminement à Bamako de 100 véhicules blindés de type Typhoon au profit du ministère de la Défense et des Anciens combattants. 

Contrevérités

Cette acquisition a été faite grâce à la générosité du Prince héritier d’Abu Dhabi, qui a bien voulu accorder un prêt de 250 millions de dollars sur 40 ans avec 5 ans de différé et à un taux de 2%. 150 millions de dollars pour apurement de la dette intérieure et 100 millions de dollars pour l’acquisition du matériel militaire.  L’argent a été viré sur le compte du Trésor public au Mali. Le contrat d’acquisition des Blindés et la signature ont été faits à Bamako.

Il faut rappeler qu’auparavant, il avait offert au Mali 30 véhicules blindés de type Toka. Peut-être que le tort de Kolon est le fait de réceptionner ces véhicules à l’aéroport international Modibo Kéïta à Bamako en présence de la hiérarchie militaire. 

En outre, contrairement aux rumeurs répandues çà ou là, les 100 blindés n’ont pas coûté 100 milliards de FCFA, mais tout au plus 45 milliards de FCFA. Il y a manifestement volonté de nuire. Il est tout aussi impensable qu’à l’heure de la lutte contre le terrorisme, le blanchiment de l’argent sale que des milliards puissent transiter dans le compte personnel d’un individu, fût-il l’ambassadeur du Mali aux Emirats arabes unis à l’insu du monde entier.

Autrement dit, Son Excellence Boukary Kolon Sidibé n’a été ni à l’amont ni à l’aval du marché des blindés Typhoon. Tout juste en sa qualité d’ambassadeur du Mali aux Emirats arabes unis s’était-il mis à la disposition de son pays pour faciliter les accords, les partenariats, les échanges… Cela ressorti naturellement de ses missions d’ambassadeur accrédité.

Notons enfin que le 10 octobre 2020, les Emirats arabes unis, profitant de la visite du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, à Abu Dhabi lui ont fait don de 30 blindés du même type. Ce don de matériel renforce aujourd’hui l’armée nationale congolaise qui lutte contre plusieurs groupes armées rebelles et terroristes qui sévissent à l’Est de ce pays.

S’il y avait des défauts de fabrication sur certains blindés envoyés au Mali, le doute n’est donc plus permis sur la performance des engins et leur adaptation à notre terrain.

Et pour Boukary Kolon Sidibé, on peut se féliciter que l’honneur est sauf.

                                                                                 El Hadj A. B. HAIDARA

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