10 NOVEMBRE 2020-10 NOVEMBRE 2021 : ATT EN MEMOIRE: 5 activités phares pour commémorer le 1er anniversaire du décès du Général ATT

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Au total cinq activités phares sont prévues du 10 au 13 novembre 2021 pour commémorer le 1er anniversaire du décès de l’ancien président de la République du Mali (2002-2012) feu le Général Amadou Toumani Touré (il est décédé le 10 novembre 2020 à Istanbul, en Turquie). Parmi ces activités figurent l’inauguration de la Bibliothèque « ATT » et le lancement d’un Recueil de ses discours de 2002 à 2012 au siège de la Fondation pour l’Enfance à l’ACI 2000, l’inauguration d’un forage à Farako-Mountougoula. Sans oublier l’exposition-photos sur son parcours de mars 1991 à mars 2012 à la Pyramide du souvenir. Toutes ces activités sont placées sous la haute présidence de son épouse, Mme Touré Lobbo Traoré. 

‘est le 10 novembre 2020 que le Général Amadou Toumani Touré affectueusement appelé ATT nous a quittés à Istanbul, en Turquie. Cette disparition brutale a été ressentie par les Maliennes, les Maliens et le monde entier comme une immense perte. L’ancien président de la République du Mali (2002-2012) a répondu à l’appel du Tout-Puissant, 6 jours seulement après son 72e anniversaire.

Le Soldat de la démocratie a été conduit à sa dernière demeure le 17 novembre 2020 par une foule des grands jours après les cérémonies d’hommages rendus par la nation à la Place d’arme du génie militaire au cours d’obsèques nationales. Là aussi, toute la République était présente pour lui rendre un dernier hommage, à l’image de l’actuel président de la Transition, le colonel Assimi Goïta (il assumait le poste de vice-président à l’époque). Des délégations étaient venues de partout pour cette cérémonie d’hommage. Sans oublier la présence des anciens présidents Alpha Oumar Konaré et Pr. Dioncounda Traoré ; des anciens Premiers ministres (Ahmed Mohamed Ag Hamani, Modibo Sidibé, Ousmane Issoufi Maïga, Mariam Kaïdama…) Après le cérémonial, ATT a été conduit au cimetière d’Hamdallaye où il repose désormais.

10 novembre 2020-10 novembre 2021 ! Cela fait exactement un an que le Général Amadou Toumani Touré est décédé. Pour commémorer ce 1er anniversaire de son décès, une flopée d’activités a été concoctée et cela commence par une séance de lecture du Saint Coran, accompagnée de bénédictions pour l’homme.

Le mercredi 10 novembre, il est prévu l’inauguration de la bibliothèque qui porte le nom d’ATT au siège de la Fondation pour l’Enfance à l’ACI, suivie du lancement d’un Recueil des discours de l’ancien président de la République.

Cette cérémonie est placée sous la haute présidence de son épouse, Mme Touré Lobbo Traoré, en présence de plusieurs invités de marque dont des personnalités politiques et administratives du pays et même de l’étranger. 

Il est nécessaire de rappeler que feu le Président Amadou Toumani Touré était un féru du livre. Pour davantage perpétuer sa mémoire et mettre à la disposition du plus grand nombre de Maliens et étrangers au Mali son impressionnante collection de livres, sa famille et son cabinet ont décidé de lancer cette bibliothèque dédiée à l’homme.

Il convient de rappeler aussi que la création de la Bibliothèque Amadou Toumani Touré ne vient pas ex-nihilo. Elle est le témoignage réel de l’amour de l’homme du 26-Mars pour la lecture car, de son vivant (et peu de Maliens le savaient), le « Soldat de la démocratie », malgré son emploi du temps très chargé et ses nombreuses sollicitations, trouvait le temps de lire un livre par mois. Un pari qu’il a tenu jusqu’à son dernier souffle de vie le 10 novembre 2020 à Istanbul (Turquie).

Cette Bibliothèque Amadou Toumani Touré, selon nos informations, est riche de milliers d’ouvrages, allant des discours qu’il a prononcés aux livres classiques ou de vulgarisation en passant par les biographies d’hommes célèbres et des ouvrages d’actualité.

S’agissant du Recueil, le tome 1 concerne justement la période allant du 8 juin 2002 à mai 2006, tandis que le tome 2 est consacré à la période juin 2006-janvier 2010 et le tome 3 évoquant la période février 2010-avril 2012 avec un fort accent sur sa lettre de démission après la violente mutinerie du 22 mars 2012 qui l’a empêché d’exercer ses fonctions, conformément à l’accord-cadre entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et les mutins de Kati.

Autre preuve de l’intérêt du défunt président pour le livre, profitant de son exil dakarois, il a patiemment reconstitué sa petite bibliothèque de Koulouba qui a été saccagée lors des événements de mars 2012.

On le savait donc soldat, politicien, sportif, ami des enfants, bâtisseur de la nation, mais peu de Maliens savaient que ATT était grand amoureux des belles lettres…

Le jeudi 11 novembre, Mme Touré Lobbo Traoré procédera à l’inauguration officielle d’un forage à Farako-Mountougoula pour soulager les populations de problèmes d’eau. Ce forage était un vœu ardent d’ATT avant son décès puisqu’il l’avait promis aux habitants de cette localité. Malheureusement, le Bon Dieu en a décidé autrement. Finalement, ce vœu a été réalisé par la Fondation pour l’Enfance sous la houlette de son épouse, Mme Touré Lobbo Traoré.

Autre activité, c’est l’exposition-photos sur le parcours d’ATT de mars 1991 à mars 2012. Cet événement se déroulera dans l’après-midi du jeudi 11 novembre à la Pyramide du souvenir. Il sera placé sous la présidence de Mme Touré Lobbo Traoré.

Pour boucler cet anniversaire, le Comité de soutien à ATT a décidé d’une cérémonie d’évocation en hommage au Général ATT à la Pyramide du souvenir où plusieurs invités seront au rendez-vous, notamment des amis d’enfance de feu le Président, d’anciens ministres, d’anciens élèves de l’Ecole secondaire…

Le parcours de cet homme exemplaire a été présenté par le colonel Joachin F. Sissoko, commandant de l’EMIA lors de la sortie de la 43e promotion de l’Ecole militaire interarmes (Emia) baptisée ATT, le 2 juillet 2021. Selon lui, ATT est un homme au destin unique, un militaire et un homme d’Etat. 

« Le général d’armée Amadou Toumani Touré est né le 4 novembre 1948 à Mopti, la Venise malienne. Il est d’abord enseignant de formation à l’Ecole normale secondaire de Badalabougou, avant d’épouser le métier des armes,  en intégrant l’Ecole militaire interarmes de Kati en 1969. Sa formation d’élève officier terminée en 1972, il entre dans les grandes écoles militaires de l’Est (Ecole supérieure des troupes aéroportées de Riazan en ex-URSS, 1974-1975) et de l’Ouest, celles de la France en particulier : le Centre national d’entraînement commando (Cnec) de Mont Louis en 1978 ; l’Ecole supérieure de guerre interarmes de Paris (1989-1990) et le Cours supérieur interarmes toujours à Paris, en 1990.   

Brillant officier du 33e Régiment des commandos parachutistes (33e RCP), une unité d’élite de l’armée malienne depuis l’indépendance, son dynamisme, sa discipline et son désir ardent de se faire sa place dans le milieu militaire, le distinguèrent aux yeux de sa hiérarchie, qui donna alors au jeune ATT la chance de faire ses preuves et de gravir les échelons. C’est ainsi qu’il sera promu, successivement, lieutenant en 1974 ; capitaine en 1978 ; chef de bataillon le 1er janvier 1984 ; lieutenant-colonel en 1988, général de brigade en 1992 et, enfin général d’armée en 1996.

Tout au long de sa brillante carrière militaire, il a occupé les fonctions suivantes : Commandant de la Garde présidentielle de 1981 à 1989 ; deux fois chef de bataillon des commandos parachutistes en 1984 et 1991.

Ce poste lui servira de tremplin pour accéder au pouvoir une première fois en 1991, à la faveur d’un mouvement de contestation populaire contre le régime d’alors. ATT mettra en place le Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP), qu’il dirigea pendant la Transition. Une nouvelle Constitution est adoptée, issue de la Conférence nationale (qui s’est tenue du 29 juillet au 12 août 1991). Il promet de rendre le pouvoir aux civils à une époque où cette pratique n’était pas une évidence.

Promesse tenue. Sous sa houlette, le Mali va connaître une transition apaisée, inclusive, avec l’organisation des premières élections pluralistes (présidentielles et législatives) depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960. De là, naquit son sobriquet de « Soldat de la démocratie ». Il demande sa mise en retraite anticipée de l’armée en 2001. En 2002, il remporte la présidentielle au 2e tour avec 68 % des suffrages.

Toujours est-il que l’intervalle 1992-2012 sera une période charnière dans sa stratégie de construction nationale. Il va mettre à profit cette période pour se forger une stature présidentielle, à travers diverses actions humanitaires. Il crée alors une Fondation pour l’Enfance qui intervient beaucoup dans le développement et l’aide aux enfants déshérités.

Il devient le premier responsable en Afrique de la lutte contre la dracunculose, maladie causée par le  « ver de Guinée », à travers la Fondation Jimmy Carter dont il recevra un prix pour le résultat spectaculaire atteint avant l’échéance fixée. Il intervient dans la résolution de plusieurs conflits en Afrique. Ainsi il est nommé représentant du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, en République centrafricaine, suite à la tentative de coup d’Etat contre le président Ange-Félix Patassé.

La mère patrie, l’Afrique et le monde ont tous contribué à magnifier l’apôtre de la paix, le visionnaire, en lui décernant prix et décorations, dont entre autres :

– Chevalier de l’Ordre national du Mali (1981) ;

– Grand-Croix de l’Ordre national du Mali ;

– Médaille de sauvetage des USA en 1973 ;

– Diplôme de promoteur de la culture de la démocratie en Afrique juillet 1996 à Lomé par l’Opad

– Commandeur de la Légion d’honneur de France en 1994 ;

– Grand officier de l’Ordre du mérite Centrafricain (1996) ;

– Grand-Croix de la Légion d’honneur, France (2003).

Enfin, tout au long de sa carrière riche en faits des plus mémorables, feu le Général d’armée Amadou Toumani Touré s’est toujours manifesté en bon philanthrope, dans le but d’améliorer les conditions de vie de ses populations. La meilleure illustration de sa philanthropie fut  son souci constant de donner un habitat à chaque Malien. Grâce à cette initiative, des millions de Maliens vivent aujourd’hui dans des logements sociaux, appelés communément ATT-bougou, existant dans toutes les grandes agglomérations du Mali ».

Un bel hommage que celui-ci, lu par le colonel Joachin F. Sissoko, le 2 juillet 2021, lors de la sortie de la 43e promotion de l’Emia baptisée ATT.

Notons que cette 43e promotion de l’Emia est constituée de 63 officiers ayant effectué un cycle normal de 2 ans dont 4 du personnel féminin et 14 issus de 7 pays. Il s’agit de deux de la Guinée-Conakry, deux de la Côte d’Ivoire, deux du Congo-Brazzaville, deux du Togo, deux de la Mauritanie, deux du Niger, deux du Tchad.

S’agissant des officiers du cycle spécial, ils sont au total 50 récipiendaires, tous de nationalité malienne dont une femme. Et ils sont pour la plupart des ingénieurs dans différents domaines. Et sur les 50 officiers, 39 sont venus de la Russie, 7 de l’Algérie et 4 magistrats militaires ayant fait leur formation au Mali.  C’est avec une moyenne de 17,39/20 que le sous-lieutenant Véronique Dakouo a été sacré major de la promotion.

                                                                                  El Hadj A.B. HAIDARA

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